Coil
Transparent (avec Zos Kia) |
Label :
Nekrophile Rekords |
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Zos Kia serait principalement l'oeuvre de John Gosling avec la participation plus ou moins obscure de John Balance et Peter Christopherson. Donc un Coil + 1 ou un peï + Coil, on sait pas. Donc du coup, on se retrouve devant un split (1+Coil) + (Zos Kia-1) ? L'équation simplifiée : des feedbacks, des boucles, des triturations analogiques, des nappes glauques sur cris de possédés = un album très power electronic. Mais vraiment pas que.
"Sicktone" est effectivement un vrai (et sympathique) morceau de power electronics, tout comme "Poisons", et sa rythmique noise à la Esplendor Geometrico augmenté de quelques pointes de frénésie évoquant les sulfureux Sutcliffe Jugend. On pense également à Genocide Organ sur "Baptism of Fire", très industriel. Mais derrière ce chaos, les textures sonores sont assez recherchées, dont ce Violations qui nous renvoie déjà gentiment à "Scatology", le premier LP de Coil, qui sortira l'année suivante. La patte de Christopherson, bienvenue sans être envahissante, se fait sentir à plus d'un moment. Outre cette signature, on ne peut pas occulté un son assez Throbbing Gristle, évidemment, évoquant le coffret "TGV", les accents british et la piètre qualité sonore facilitant l'amalgame. Il s'agit d'ailleurs de l'énorme point faible de cette galette, les prises étant presque toutes enregistrées dans des conditions live ou proches (festival, répétitions, démos), très brutes. Les titres frontaux prennent des couleurs là où les moments à ambiances perdent leurs saveurs. On frôle le bootleg et la catégorisation "album" est un scandale. Le déjà assez moyen "Silence & Sorcery" n'a aucune chance d'atteindre son but et c'est d'autant plus rageant sur "Stealing The Words" qui arrive pourtant à produire quelque chose en racontant cette histoire marécageuse, engluée dans une acoustique douteuse.
J'ai particulièrement été interpellé par les excellents "Sewn Open" et "Sicktone 2" qui rouleau-compressent comme du... drone metal (ouai! je sais!), avec ces noires pulsions métalliques et ses bidouillages incessants. Il y a également le très dansant "On Balance", au multiple relief, très... ambiant techno (oui-oui). Et, rappelons-le, tout cela se passe en mille-neuf-cent-quatre-vingt-trois.
Et bien finalement, quand je lisais les avis relativement désastreux sur ce disque je reste assez étonné de que j'y ai découvert. C'est très varié et les comparaisons possibles sont flatteuses, surtout que certaines leur sont ultérieures. Le problème, de facto, est le manque de personnalité. Pas vraiment aidé par une ingénierie sonore quelques fois ignoble pour un enregistrement officiel et quelques pièces sympathiques, tout juste, voire carrément fades (les deux versions de "Truth", longue tirade de Charles Manson, au frontière de l'emmerdement). Une collection moins marquante qu'elle n'est historique pour les fans du célèbre duo ou de la scène de l'époque, elle reste sympathique pour l'oreille tolérante et curieuse.
NB : les dernières versions CD offrent deux titres bonus de Ake, l'ancêtre de Zos Kia, sans les Coil : un "No Mas" très Ramleh, et un machin appelé "Rape".
"Sicktone" est effectivement un vrai (et sympathique) morceau de power electronics, tout comme "Poisons", et sa rythmique noise à la Esplendor Geometrico augmenté de quelques pointes de frénésie évoquant les sulfureux Sutcliffe Jugend. On pense également à Genocide Organ sur "Baptism of Fire", très industriel. Mais derrière ce chaos, les textures sonores sont assez recherchées, dont ce Violations qui nous renvoie déjà gentiment à "Scatology", le premier LP de Coil, qui sortira l'année suivante. La patte de Christopherson, bienvenue sans être envahissante, se fait sentir à plus d'un moment. Outre cette signature, on ne peut pas occulté un son assez Throbbing Gristle, évidemment, évoquant le coffret "TGV", les accents british et la piètre qualité sonore facilitant l'amalgame. Il s'agit d'ailleurs de l'énorme point faible de cette galette, les prises étant presque toutes enregistrées dans des conditions live ou proches (festival, répétitions, démos), très brutes. Les titres frontaux prennent des couleurs là où les moments à ambiances perdent leurs saveurs. On frôle le bootleg et la catégorisation "album" est un scandale. Le déjà assez moyen "Silence & Sorcery" n'a aucune chance d'atteindre son but et c'est d'autant plus rageant sur "Stealing The Words" qui arrive pourtant à produire quelque chose en racontant cette histoire marécageuse, engluée dans une acoustique douteuse.
J'ai particulièrement été interpellé par les excellents "Sewn Open" et "Sicktone 2" qui rouleau-compressent comme du... drone metal (ouai! je sais!), avec ces noires pulsions métalliques et ses bidouillages incessants. Il y a également le très dansant "On Balance", au multiple relief, très... ambiant techno (oui-oui). Et, rappelons-le, tout cela se passe en mille-neuf-cent-quatre-vingt-trois.
Et bien finalement, quand je lisais les avis relativement désastreux sur ce disque je reste assez étonné de que j'y ai découvert. C'est très varié et les comparaisons possibles sont flatteuses, surtout que certaines leur sont ultérieures. Le problème, de facto, est le manque de personnalité. Pas vraiment aidé par une ingénierie sonore quelques fois ignoble pour un enregistrement officiel et quelques pièces sympathiques, tout juste, voire carrément fades (les deux versions de "Truth", longue tirade de Charles Manson, au frontière de l'emmerdement). Une collection moins marquante qu'elle n'est historique pour les fans du célèbre duo ou de la scène de l'époque, elle reste sympathique pour l'oreille tolérante et curieuse.
NB : les dernières versions CD offrent deux titres bonus de Ake, l'ancêtre de Zos Kia, sans les Coil : un "No Mas" très Ramleh, et un machin appelé "Rape".
Pas mal 13/20 | par Mr.dante |
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