Matt Ward
Migration Stories |
Label :
Crooked Spine |
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Au commencent il y avait un folk un peu lunaire qui s'est doucement mué en pop lo-fi, une sorte d'hommage permanent à Brian Wilson mais depuis une plage pluvieuse d'Oregon à défaut du soleil californien, qui a culminé en 2009 avec l'inusable Hold Time.
Le temps ne s'est pourtant pas arrêté là et M. Ward semble s'être lancé dans une quête des harmonies doo-wop depuis le joli More Rain en 2016. Ce Migration Stories, de l'aveu de son auteur, trouve son point de départ dans la chanson "I Only Have Eyes For You" (pour les plus distraits, c'est celle qui fait "sha boom sha boom" et qu'on entend dans les films de Scorsese lorsque ce n'est pas "Gimme Shelter" qui passe) et la majorité de l'album à une ou deux bricoles près ("Unreal City") se veut en effet vaporeuse ("Independent Man"), discrète ("Migration Of Souls"), lente et réconfortante ("Heaven's Nail And Hammer"), tendre ("Real Silence") mais toujours baigné dans ce son caractéristique baigné d'une réverbération parfaite, d'un son et un toucher de guitare à tomber et des harmonies vocales divines.
Expert en reprises réappropriées (on se souvient de "Let's Dance", "To Go Home", "You Still Believe In Me"...), notre homme s'attaque cette fois au classique country "Along The Santa Fe Trail" -dont Clint Eastwood avait livré une belle version- avec son habituelle maestria.
Excellent producteur, incroyable guitariste et discret chanteur impressionniste, il se dégage toujours de ses albums un sentiment d'humilité, de presque s'excuser d'être là alors que Migration Stories n'est pas un simple hommage et encore moins un pastiche d'un genre désuet. Il est une célébration d'un art qui se perd : celui de l'écriture, de la belle harmonie vocale, de la mélodie accrocheuse jamais putassière, comme une petite boite à musique qui ouvre les portes d'un univers assurément familier pourtant venu d'une époque que nous n'avons, pour la plupart d'entre nous, pas connu. Très bel album, encore.
Le temps ne s'est pourtant pas arrêté là et M. Ward semble s'être lancé dans une quête des harmonies doo-wop depuis le joli More Rain en 2016. Ce Migration Stories, de l'aveu de son auteur, trouve son point de départ dans la chanson "I Only Have Eyes For You" (pour les plus distraits, c'est celle qui fait "sha boom sha boom" et qu'on entend dans les films de Scorsese lorsque ce n'est pas "Gimme Shelter" qui passe) et la majorité de l'album à une ou deux bricoles près ("Unreal City") se veut en effet vaporeuse ("Independent Man"), discrète ("Migration Of Souls"), lente et réconfortante ("Heaven's Nail And Hammer"), tendre ("Real Silence") mais toujours baigné dans ce son caractéristique baigné d'une réverbération parfaite, d'un son et un toucher de guitare à tomber et des harmonies vocales divines.
Expert en reprises réappropriées (on se souvient de "Let's Dance", "To Go Home", "You Still Believe In Me"...), notre homme s'attaque cette fois au classique country "Along The Santa Fe Trail" -dont Clint Eastwood avait livré une belle version- avec son habituelle maestria.
Excellent producteur, incroyable guitariste et discret chanteur impressionniste, il se dégage toujours de ses albums un sentiment d'humilité, de presque s'excuser d'être là alors que Migration Stories n'est pas un simple hommage et encore moins un pastiche d'un genre désuet. Il est une célébration d'un art qui se perd : celui de l'écriture, de la belle harmonie vocale, de la mélodie accrocheuse jamais putassière, comme une petite boite à musique qui ouvre les portes d'un univers assurément familier pourtant venu d'une époque que nous n'avons, pour la plupart d'entre nous, pas connu. Très bel album, encore.
Très bon 16/20 | par Granpa |
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