Gary Numan
The Pleasure Principle |
Label :
Beggars Banquet |
||||
Artiste britannique considéré par certains comme l'un des pionniers de l'électronique, aujourd'hui digne représentant de la scène industrielle aux côtés de NiN, pour ne citer que le plus célèbre (d'ailleurs, Trent Reznor ne nie pas la grande influence qu'a eu Numan sur son travail), et anciennement (1978-1979 pour être plus exact) leader de l'éphémère mais non moins important groupe Tubeway Army au single qui avait bousculer son monde en 1979 "Are "friends" Electric ?", inspiré d'un livre de Philip K. Dick, il me semble que Gary Numan a laisser une certaine trace dans le paysage musical à partir de l'ère post-punk...
Après ce démarrage prometteur, Numan pense avoir les cartes en main pour se lancer dans une carrière solo qui sera aussi intéressante que chaotique, alternant entre véritables chef-d'œuvres (notamment durant sa période dite "classique" ou "machinique" qui couvre grosso modo 1979 à 1982 ainsi que sa période actuelle, plus industrielle) et cuisants echecs (les années 80 l'auront vu sortir d'horribles galettes au goût douteux d'une synthpop mièvre comme on en voyait par centaines à cette époque).
Mais concentrons-nous avant tout sur son premier album solo.
The Pleasure Principle, puisque c'est son nom, est sorti sous le label Beggars Banquet (au Royaume-Uni) et Atco (USA) en Septembre 1979. Enregistré au milieu de la même année et en même temps que l'album Replicas, sorti sous le nom de Tubeway Army, il se veut être l'un des albums, si ce n'est l'album, le plus intéressant de sa carrière, du moins du point de vue de ses fans. Contenant en outre la pièce "Cars", single au grand succès, ce premier album solo parviendra à la 1ère place des charts anglais, au coude-à-coude avec OMD, Depeche Mode ou Ultravox. Un succès mérité pour une musique pourtant pas si accessible qu'il n'y parait. En effet, Numan distille, tout au long de cet album, une atmosphère lourde, presque oppressante, frisant la claustrophobie. Sa recette ? Des synthétiseurs utilisés avec subtilité, au son qu'on pourrait presque qualifié de plaintif, la voix inimitable et presque inhumaine de Numan, une sorte d'alien perdu au hasard des machines, dans une ambiance grise et fermée. Le seul côté organique, qui donne toute l'ambiguité propre au charme de l'album se révèle être la batterie, tenu par un certain Cedric Sharpley. En effet, s'il est bien question de musique électronique, Gary Numan a recours à une batterie tout ce qu'il y a de plus traditionnelle, même si Sharpley possède un jeu d'une froideur exemplaire qui vient encore renforcer cette atmosphère si particulière.
L'album s'ouvre tout d'abord sur un morceau d'introduction purement instrumental "Airplane", qui pose les bases de cette ambiance décrite précédemment, une sorte de clair-obscur dont le thème principal semble solliciter, inviter l'auditeur à s'immerger plus loin dans l'album. Après cette mise en bouche efficace quoiqu'au synthétiseur relativement fatiguant, on approche un morceau tout simplement génialissime, peut-être l'un des meilleurs du répertoire de Numan et reprise plus tard par NiN dans son Fragile : "Metal". Le synthé nous accueille tout d'abord avec un thème efficace et entrainant avant que la batterie ne s'invite à la fête. On y découvre enfin la voix de Numan, exemplaire de machinisme, traitant d'une réflexion métaphysique dont seul lui possède le secret. On goûte également à une composition plus aérée et sombre, les nappes de synthés se superposant au fur et à mesure rajoutant à la tension palpable d'un morceau décidément sublime. Le morceau suivant, "Complex", se défend bien notamment grâce à l'introduction étonnante du violon, qui vient donner une note de fraicheur dans une composition qui reste grosso modo dans le même ton que précédemment, bien que moins sombre. "Films", quant à lui, est d'une qualité remarquable, qui vient donner un côté nocturne grâce à une association synthétiseur/basse du plus bel effet. On imagine des rayons lumineux dansant au beau milieu de la nuit. Autre morceau culte de ce Pleasure Principle : "M.E". Sorte de ballade nocturne où l'on imagine des OVNI défiler dans le ciel. Là encore, la mélodie vise juste et le morceau nous transporte volontiers sur une autre planète même si la petite partie instrumentale vers la fin du morceau est un peu longuette, désavantagée par un synthétiseur peut-être un iota criard. Morceau plus faible, "Tracks" nous fais ressentir une certaine lassitude et peine à nous tenir en éveil après des morceaux d'une qualité exemplaire. "Observer" ne relève pas forcément la sauce même s'il reste plaisant : "Tracks" et "Observer" représentent donc le petit passage faible de l'album. Du haut de ses 7 minutes, "Conversation" vient enfin prendre la relève et nous propose une composition relativement complexe même s'il nécessitera plusieurs écoutes avant d'être vraiment apprécié, du moins à mon sens. "Cars" et "Engineers" viennent clôturer un album décidément bien loti. Inutile de présenter "Cars", morceau très connu, qui avait fait carton à l'époque malgré sa structure original qui peut étonner de premier abord, notamment de par un synthétiseur au refrain aussi marquant que... présent. Enfin, 'Engineers' ferme la marche et vient clôturer ce premier album de Gary Numan, qui signe là l'une des premières oeuvres importantes de l'électronique moderne ou, dans une moindre mesure, de l'electro-pop.
Je tiens malgré tout à préciser que, de prime abord, l'album peut paraître très répétitif, l'artiste semblant privilégier une certaine homogénéité entre les différentes pistes. Ainsi, la première écoute peut laisser relativement perplexe, c'est après plusieurs écoutes qu'on finit par vraiment se laisser emporter par le travail de Numan.
Après ce démarrage prometteur, Numan pense avoir les cartes en main pour se lancer dans une carrière solo qui sera aussi intéressante que chaotique, alternant entre véritables chef-d'œuvres (notamment durant sa période dite "classique" ou "machinique" qui couvre grosso modo 1979 à 1982 ainsi que sa période actuelle, plus industrielle) et cuisants echecs (les années 80 l'auront vu sortir d'horribles galettes au goût douteux d'une synthpop mièvre comme on en voyait par centaines à cette époque).
Mais concentrons-nous avant tout sur son premier album solo.
The Pleasure Principle, puisque c'est son nom, est sorti sous le label Beggars Banquet (au Royaume-Uni) et Atco (USA) en Septembre 1979. Enregistré au milieu de la même année et en même temps que l'album Replicas, sorti sous le nom de Tubeway Army, il se veut être l'un des albums, si ce n'est l'album, le plus intéressant de sa carrière, du moins du point de vue de ses fans. Contenant en outre la pièce "Cars", single au grand succès, ce premier album solo parviendra à la 1ère place des charts anglais, au coude-à-coude avec OMD, Depeche Mode ou Ultravox. Un succès mérité pour une musique pourtant pas si accessible qu'il n'y parait. En effet, Numan distille, tout au long de cet album, une atmosphère lourde, presque oppressante, frisant la claustrophobie. Sa recette ? Des synthétiseurs utilisés avec subtilité, au son qu'on pourrait presque qualifié de plaintif, la voix inimitable et presque inhumaine de Numan, une sorte d'alien perdu au hasard des machines, dans une ambiance grise et fermée. Le seul côté organique, qui donne toute l'ambiguité propre au charme de l'album se révèle être la batterie, tenu par un certain Cedric Sharpley. En effet, s'il est bien question de musique électronique, Gary Numan a recours à une batterie tout ce qu'il y a de plus traditionnelle, même si Sharpley possède un jeu d'une froideur exemplaire qui vient encore renforcer cette atmosphère si particulière.
L'album s'ouvre tout d'abord sur un morceau d'introduction purement instrumental "Airplane", qui pose les bases de cette ambiance décrite précédemment, une sorte de clair-obscur dont le thème principal semble solliciter, inviter l'auditeur à s'immerger plus loin dans l'album. Après cette mise en bouche efficace quoiqu'au synthétiseur relativement fatiguant, on approche un morceau tout simplement génialissime, peut-être l'un des meilleurs du répertoire de Numan et reprise plus tard par NiN dans son Fragile : "Metal". Le synthé nous accueille tout d'abord avec un thème efficace et entrainant avant que la batterie ne s'invite à la fête. On y découvre enfin la voix de Numan, exemplaire de machinisme, traitant d'une réflexion métaphysique dont seul lui possède le secret. On goûte également à une composition plus aérée et sombre, les nappes de synthés se superposant au fur et à mesure rajoutant à la tension palpable d'un morceau décidément sublime. Le morceau suivant, "Complex", se défend bien notamment grâce à l'introduction étonnante du violon, qui vient donner une note de fraicheur dans une composition qui reste grosso modo dans le même ton que précédemment, bien que moins sombre. "Films", quant à lui, est d'une qualité remarquable, qui vient donner un côté nocturne grâce à une association synthétiseur/basse du plus bel effet. On imagine des rayons lumineux dansant au beau milieu de la nuit. Autre morceau culte de ce Pleasure Principle : "M.E". Sorte de ballade nocturne où l'on imagine des OVNI défiler dans le ciel. Là encore, la mélodie vise juste et le morceau nous transporte volontiers sur une autre planète même si la petite partie instrumentale vers la fin du morceau est un peu longuette, désavantagée par un synthétiseur peut-être un iota criard. Morceau plus faible, "Tracks" nous fais ressentir une certaine lassitude et peine à nous tenir en éveil après des morceaux d'une qualité exemplaire. "Observer" ne relève pas forcément la sauce même s'il reste plaisant : "Tracks" et "Observer" représentent donc le petit passage faible de l'album. Du haut de ses 7 minutes, "Conversation" vient enfin prendre la relève et nous propose une composition relativement complexe même s'il nécessitera plusieurs écoutes avant d'être vraiment apprécié, du moins à mon sens. "Cars" et "Engineers" viennent clôturer un album décidément bien loti. Inutile de présenter "Cars", morceau très connu, qui avait fait carton à l'époque malgré sa structure original qui peut étonner de premier abord, notamment de par un synthétiseur au refrain aussi marquant que... présent. Enfin, 'Engineers' ferme la marche et vient clôturer ce premier album de Gary Numan, qui signe là l'une des premières oeuvres importantes de l'électronique moderne ou, dans une moindre mesure, de l'electro-pop.
Je tiens malgré tout à préciser que, de prime abord, l'album peut paraître très répétitif, l'artiste semblant privilégier une certaine homogénéité entre les différentes pistes. Ainsi, la première écoute peut laisser relativement perplexe, c'est après plusieurs écoutes qu'on finit par vraiment se laisser emporter par le travail de Numan.
Excellent ! 18/20 | par Trouble_world |
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