Matt Ward
More Rain |
Label :
Merge |
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En tant que chroniqueur bénévole de musique indé, je n'ai aucun souci à réhabiliter un vieux classique oublié, à redire pour la millième fois à quel point tel chef d'oeuvre est un tel chef d'oeuvre, à faire le malin en étant le premier à chanter les louanges d'un groupe sorti de nulle part ou à encenser une nouveauté le jour de sa sortie. Par contre, ma hantise, c'est de trouver un truc intéressant à dire sur un album sympathique (pas formidable ni tout naze, juste sympathique) d'un artiste sympathique (capable d'être formidable mais jamais naze) sorti il y a plus de six mois et sur lequel toute la presse internationale, de Pitchfork aux Inrocks, a déjà publié son bon mot en cochant bien tous les passages obligés dictés par le communiqué de presse : ambiance pluvieuse avec illustration sonore à la clé, coup de main du copain Peter Buck et des copines k.d. lang et Neko Case, reprise des Beach Boys, album rétro/doo-wop chaleureux dans la veine de son duo avec Zooey Deschanel à écouter à l'intérieur quand il pleut à l'extérieur. 15/20 de moyenne, la messe est dite.
En bon retardataire, me voilà réduit à vous sortir la même rengaine sans véritable espoir qu'une écoute de votre part s'en suivra car, soyons honnête deux minutes : qui ici se donnera la peine d'accorder son précieux temps au huitième album de Matt Ward ? Pas plus qu'en 2012 à la sortie du bon mais sans plus Wasteland Companion, chroniqué sans trop y croire par bibi. En 2016, vous étiez trop occupés à pleurer les morts ou célébrer les sensations d'un jour alors le Matt Ward, il a même pas eu l'honneur d'une écoute distraite sur Spotify. De toute façon, quand il pleut, vous êtes plutôt du genre à boire du thé en laissant à la voix d'Hope Sandoval le soin de vous réconforter. De toute façon, pour ce qui est du doo-wop, rien de tel qu'un bon vieux classique des Ink Spots ou des Platters. C'est pas que vous ne l'aimez pas Matt, même que Post-War figurait dans votre top 2006. Il y a dix ans donc. Pas facile de rester fidèle et curieux après une décennie, surtout quand on vous répète que le mec n'a rien fait de mieux mais continue de faire la même chose vachement bien. Résultat : nous voilà en 2017 et aucune trace de ce More Rain au classement annuel, aucune chronique, aucune reconnaissance pour cet artisan attachant qui a eu le malheur de rester en vie, de ne faire aucune polémique, de sortir son album sans surprise à la date prévue et d'y avoir juste fait de son mieux, ni plus, ni moins.
Alors même si c'est compliqué, même si j'ai l'impression de rabâcher en vain les chroniques de confrères que personne n'a vraiment lu en entier, je dois bien à l'ami Matt de faire figurer More Rain au palmarès des disques sympathiques disponibles au hasard balthazar du catalogue X-Silence. Comme vous le savez déjà, vous y trouverez douze confections douces et nostalgiques, tantôt doo-wop tantôt power pop, du Moog sur l'excellent "Girl From Conejo Valley", vous y croiserez le fantôme de Roy Orbison à qui Matt Ward semble rendre hommage à chaque fois qu'il s'approche d'un micro et recouvre sa voix d'une timide disto. Une fois n'est pas coutume, le meilleur est à la fin, "I'm Going Higher", meilleur titre de 2016 dont tout le monde hélas se fout.
Bande d'ingrats. S'il pleut en 2017, faudra pas venir pleurer.
En bon retardataire, me voilà réduit à vous sortir la même rengaine sans véritable espoir qu'une écoute de votre part s'en suivra car, soyons honnête deux minutes : qui ici se donnera la peine d'accorder son précieux temps au huitième album de Matt Ward ? Pas plus qu'en 2012 à la sortie du bon mais sans plus Wasteland Companion, chroniqué sans trop y croire par bibi. En 2016, vous étiez trop occupés à pleurer les morts ou célébrer les sensations d'un jour alors le Matt Ward, il a même pas eu l'honneur d'une écoute distraite sur Spotify. De toute façon, quand il pleut, vous êtes plutôt du genre à boire du thé en laissant à la voix d'Hope Sandoval le soin de vous réconforter. De toute façon, pour ce qui est du doo-wop, rien de tel qu'un bon vieux classique des Ink Spots ou des Platters. C'est pas que vous ne l'aimez pas Matt, même que Post-War figurait dans votre top 2006. Il y a dix ans donc. Pas facile de rester fidèle et curieux après une décennie, surtout quand on vous répète que le mec n'a rien fait de mieux mais continue de faire la même chose vachement bien. Résultat : nous voilà en 2017 et aucune trace de ce More Rain au classement annuel, aucune chronique, aucune reconnaissance pour cet artisan attachant qui a eu le malheur de rester en vie, de ne faire aucune polémique, de sortir son album sans surprise à la date prévue et d'y avoir juste fait de son mieux, ni plus, ni moins.
Alors même si c'est compliqué, même si j'ai l'impression de rabâcher en vain les chroniques de confrères que personne n'a vraiment lu en entier, je dois bien à l'ami Matt de faire figurer More Rain au palmarès des disques sympathiques disponibles au hasard balthazar du catalogue X-Silence. Comme vous le savez déjà, vous y trouverez douze confections douces et nostalgiques, tantôt doo-wop tantôt power pop, du Moog sur l'excellent "Girl From Conejo Valley", vous y croiserez le fantôme de Roy Orbison à qui Matt Ward semble rendre hommage à chaque fois qu'il s'approche d'un micro et recouvre sa voix d'une timide disto. Une fois n'est pas coutume, le meilleur est à la fin, "I'm Going Higher", meilleur titre de 2016 dont tout le monde hélas se fout.
Bande d'ingrats. S'il pleut en 2017, faudra pas venir pleurer.
Bon 15/20 | par Dylanesque |
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