Matt Ward
Hold Time |
Label :
Merge |
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Qu'il semble loin le temps du 'duo pour guitares'. Le temps des murmures acoustiques, des soupirs craquelés, des 'j'arrive sur la pointe des pieds et je te caresse du bout des doigts'. Aujourd'hui, s'il n'a pas tout à fait abandonné les chansons à la bougie, le mignon tout plein M Ward aime à pousser des mini-gueulantes symphoniques. Qu'on se le dise.
"Rave On". Adieu Buddy Holly. Pluies de clochettes, chœurs en tempête, foudre de percussions. L'orage spectorien s'est abattu et tout le monde crie 'ô joie'. Sûr, cet orage a des faux-airs de brise printanière. Ça reste du M Ward quand même. Le monsieur a beau faire de la surenchère du son ("To Save Me", "Stars Of Leo"), son vacarme n'est que pure douilletterie. Toujours pareil : voix en lycra et mélodie en dentelle. Malgré toutes les escalades sur mur de son, pas prêt de se déchirer ça. Hold Time donc. 6ème d'un songwriter qui passe toujours aussi facilement du coq à l'âne en s'étant taper entre-deux toute la ferme (cordes à trémolo par ci, batterie glam par là, guitare rockab où ça...). Et le miracle qui se répète : ça se tient, c'est merveilleusement cohérent. Alléluia.
Avec des guests en plus de ça. Jason Lytle, Zooey Deschanel invisibles, c'est Lucinda Williams et sa voix de vieille clopeuse alcoolique qu'on retiendra (d'façon elle ne nous laisse pas le choix) pour un "Oh Lonesome Me" d'une absolue beauté désolante (tu peux aller te rhabiller Neil Young).
"Rave On". Adieu Buddy Holly. Pluies de clochettes, chœurs en tempête, foudre de percussions. L'orage spectorien s'est abattu et tout le monde crie 'ô joie'. Sûr, cet orage a des faux-airs de brise printanière. Ça reste du M Ward quand même. Le monsieur a beau faire de la surenchère du son ("To Save Me", "Stars Of Leo"), son vacarme n'est que pure douilletterie. Toujours pareil : voix en lycra et mélodie en dentelle. Malgré toutes les escalades sur mur de son, pas prêt de se déchirer ça. Hold Time donc. 6ème d'un songwriter qui passe toujours aussi facilement du coq à l'âne en s'étant taper entre-deux toute la ferme (cordes à trémolo par ci, batterie glam par là, guitare rockab où ça...). Et le miracle qui se répète : ça se tient, c'est merveilleusement cohérent. Alléluia.
Avec des guests en plus de ça. Jason Lytle, Zooey Deschanel invisibles, c'est Lucinda Williams et sa voix de vieille clopeuse alcoolique qu'on retiendra (d'façon elle ne nous laisse pas le choix) pour un "Oh Lonesome Me" d'une absolue beauté désolante (tu peux aller te rhabiller Neil Young).
Très bon 16/20 | par Sirius |
Posté le 09 octobre 2009 à 17 h 41 |
Matt Ward fait partie des cette nouvelle génération de musiciens/chanteurs influencés par la musique folklorique américaine, entendez par là celle avec guitare sèche, banjo, harmonica, batterie de vieilles casseroles et voix patinées, ou éraillées, au whisky de contrebande - sauf que tout ça, of course, n'est qu'une pose de plus. Dans la même veine, on pourra mettre Devendra Banhart, avec un peu de folklore hispanique en prime, l'Anglais Charlie Winston, l'Anglo-Italien Faccini et même le Français Syd Matters/Jonathan Morali. C'est dire assez que ce ne sont pas tous de purs Yankees. Le rythme est plutôt lent, voire très lent, l'orchestration sobre, voire très sobre, l'homme est plutôt solitaire : normal, on est au pays des cow-boys.
En réalité, tous ces gens sont probablement des fils de bonne famille, sortant des meilleures écoles, ayant reçu la meilleure instruction, connaissant très bien leurs classiques. Ils ont aussi comme point commun d'avoir du talent. Et du savoir-faire. Difficile de leur contester une réussite mélodique ici et là. Et la fille a beau être sobrement vêtue, elle n'en est pas moins assez joliment troussée. Parfois même, on a droit à quelques fanfreluches saloonesques, comme dans "Stars Of Leo", issue de cet album de Ward. Ou à une cavalcade romantique bien menée comme "To Save Me". Ou à une ode aux grands espaces, comme "Hold Time". Et tout le reste est plutôt agréable.
Le seul problème dans ce disque, outre l'absence totale de surprise, est qu'on n'y croit jamais vraiment. En tous cas, moi, je n'y crois pas. Matt Ward a beau être Américain, je ne le sens pas plus en cow-boy que Charlie Winston en hobo à l'arrière d'un pick-up roulant dans la poussière.
En réalité, tous ces gens sont probablement des fils de bonne famille, sortant des meilleures écoles, ayant reçu la meilleure instruction, connaissant très bien leurs classiques. Ils ont aussi comme point commun d'avoir du talent. Et du savoir-faire. Difficile de leur contester une réussite mélodique ici et là. Et la fille a beau être sobrement vêtue, elle n'en est pas moins assez joliment troussée. Parfois même, on a droit à quelques fanfreluches saloonesques, comme dans "Stars Of Leo", issue de cet album de Ward. Ou à une cavalcade romantique bien menée comme "To Save Me". Ou à une ode aux grands espaces, comme "Hold Time". Et tout le reste est plutôt agréable.
Le seul problème dans ce disque, outre l'absence totale de surprise, est qu'on n'y croit jamais vraiment. En tous cas, moi, je n'y crois pas. Matt Ward a beau être Américain, je ne le sens pas plus en cow-boy que Charlie Winston en hobo à l'arrière d'un pick-up roulant dans la poussière.
Pas mal 13/20
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