Jean Louis Murat
Innamorato |
Label :
[PIAS], Scarlett |
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En 2015, la réforme territoriale a bouleversé la France dans son régionalisme. Ces mariages forcés, ou de raison pour certains, ont quelque peu perturbés la population. Heureusement, les Bretons sont restés dans leur coin, certains par là-bas ont toujours du mal à se remettre du passage Côte du Nord / Côtes d'Armor en 1990...
Si je vous raconte tout ça, c'est parce que Décines, commune périphérique de Lyon, peut être considéré comme Auvergnate, étant donné la fusion Auvergne/Rhône Alpes. On peut donc dire que Innamorato, le live de Jean Louis Murat enregistré dans cette ville, au Toboggan, a bien été enregistré en Auvergne !
Ce disque, pensé pour le vinyle je pense, est scindé en deux parties. Trois faces consacrées au concert, et la dernière, aux titres inédits en studio.
Le concert est donné le 23 novembre 2018, au Toboggan de Décines. En allant fouiner un peu, on peut facilement trouver la setlist, et se rendre compte que ce soir là, Jean Louis et ses amis ont joué quatorze titres.Et seulement huit ont fait le voyage jusqu'au disque. Alors bien sûr, les inédits figurant sur la fin de l'album et joués ce soir là sont mis sur la touche, ça peut se comprendre, question de redite.
Pour le coup, on se retrouve avec six titres d'Il Francese (logique, c'était la tournée qui suivait la sortie de l'album), un titre issu de Toboggan et un autre, de Lilith. Cette petite déception digérée, on se jette dans ce disque, se demandant toujours dans un coin de la tête si la banlieue de Lyon peut vraiment être en Auvergne...
Mais surtout, la grande surprise de ce disque, c'est l'adaptation au format concert des titres d'Il Francese, album riche en circonvolutions électroniques et synthétiques. On va couper court d'entrée à toutes formes de suspense ou d'attente, vous n'en trouverez ici aucune trace. Ça va sans doute rassurer les réfractaires du Murat nouveau, mais ces titres se retrouvent nus, dans le plus simple appareil du power trio. Réarrangés pour la scène, ces titres confirment évidemment tout le bien que je pensais d'eux, et qu'ils n'étaient pas cachés derrière les machines.
Le concert égrène donc les titres, enluminés par la guitare de Murat et surtout sa voix, parfois à la limite de l'articulation mais une sorte de spleen sensuel se développe, les morceaux se rallongent souvent, à l'image de "Gazoline" qui dépasse les six minutes, s'intensifiant avec malice dans la seconde moitié. On redécouvre l'album d'une certaine manière, surtout avec la superbe version a capella de "Je Me Souviens", avant de nous achever avec "Les Jours du Jaguar", extrait du fabuleux Lilith, dans une interprétation folle, digne de Muragostang, atteignant presque les neuf minutes.
Après une pause plus que nécessaire suite à ce concert, on peut enchaîner avec derniers titres. Je le pensais en premier lieu, mais il ne s'agit pas là des titres issus du site de l'Auvergnat, sur lequel il publia à partir de mi-mars 2019 sous le doux nom Chronique d'un mouvement en chanson six morceaux appelés "Gilet #1", "Gilet#2", etc. qui mériterait bien un Ep à eux seuls.
Là, il s'agit de quatre inédits, sans doute échappés des sessions d'Il Francese vu l'ambiance sonore qui s'en dégage. Le passage entre "Ben" et "Les Jours du Jaguar" est assez brutal, voilà pourquoi je vous conseille la petite pause.
Ces quatre piste donc, valent vraiment la peine de s'y pencher. Le coté tube immédiat d'"Autant en Faire Quelque Chose", la douceur chelou de "Ben", celle plus franche de "Coeur d'Hiver" et la poésie de "Par Toi Même Hideux" font de ce cadeau de départ un vrai petit disque à part entière, qui rattrape bien les coupes du live. Certaines maisons de disques n'auraient d'ailleurs pas hésité à sortir une version augmentée d'Il Francese pour les intégrer.
Si je vous raconte tout ça, c'est parce que Décines, commune périphérique de Lyon, peut être considéré comme Auvergnate, étant donné la fusion Auvergne/Rhône Alpes. On peut donc dire que Innamorato, le live de Jean Louis Murat enregistré dans cette ville, au Toboggan, a bien été enregistré en Auvergne !
Ce disque, pensé pour le vinyle je pense, est scindé en deux parties. Trois faces consacrées au concert, et la dernière, aux titres inédits en studio.
Le concert est donné le 23 novembre 2018, au Toboggan de Décines. En allant fouiner un peu, on peut facilement trouver la setlist, et se rendre compte que ce soir là, Jean Louis et ses amis ont joué quatorze titres.Et seulement huit ont fait le voyage jusqu'au disque. Alors bien sûr, les inédits figurant sur la fin de l'album et joués ce soir là sont mis sur la touche, ça peut se comprendre, question de redite.
Pour le coup, on se retrouve avec six titres d'Il Francese (logique, c'était la tournée qui suivait la sortie de l'album), un titre issu de Toboggan et un autre, de Lilith. Cette petite déception digérée, on se jette dans ce disque, se demandant toujours dans un coin de la tête si la banlieue de Lyon peut vraiment être en Auvergne...
Mais surtout, la grande surprise de ce disque, c'est l'adaptation au format concert des titres d'Il Francese, album riche en circonvolutions électroniques et synthétiques. On va couper court d'entrée à toutes formes de suspense ou d'attente, vous n'en trouverez ici aucune trace. Ça va sans doute rassurer les réfractaires du Murat nouveau, mais ces titres se retrouvent nus, dans le plus simple appareil du power trio. Réarrangés pour la scène, ces titres confirment évidemment tout le bien que je pensais d'eux, et qu'ils n'étaient pas cachés derrière les machines.
Le concert égrène donc les titres, enluminés par la guitare de Murat et surtout sa voix, parfois à la limite de l'articulation mais une sorte de spleen sensuel se développe, les morceaux se rallongent souvent, à l'image de "Gazoline" qui dépasse les six minutes, s'intensifiant avec malice dans la seconde moitié. On redécouvre l'album d'une certaine manière, surtout avec la superbe version a capella de "Je Me Souviens", avant de nous achever avec "Les Jours du Jaguar", extrait du fabuleux Lilith, dans une interprétation folle, digne de Muragostang, atteignant presque les neuf minutes.
Après une pause plus que nécessaire suite à ce concert, on peut enchaîner avec derniers titres. Je le pensais en premier lieu, mais il ne s'agit pas là des titres issus du site de l'Auvergnat, sur lequel il publia à partir de mi-mars 2019 sous le doux nom Chronique d'un mouvement en chanson six morceaux appelés "Gilet #1", "Gilet#2", etc. qui mériterait bien un Ep à eux seuls.
Là, il s'agit de quatre inédits, sans doute échappés des sessions d'Il Francese vu l'ambiance sonore qui s'en dégage. Le passage entre "Ben" et "Les Jours du Jaguar" est assez brutal, voilà pourquoi je vous conseille la petite pause.
Ces quatre piste donc, valent vraiment la peine de s'y pencher. Le coté tube immédiat d'"Autant en Faire Quelque Chose", la douceur chelou de "Ben", celle plus franche de "Coeur d'Hiver" et la poésie de "Par Toi Même Hideux" font de ce cadeau de départ un vrai petit disque à part entière, qui rattrape bien les coupes du live. Certaines maisons de disques n'auraient d'ailleurs pas hésité à sortir une version augmentée d'Il Francese pour les intégrer.
Très bon 16/20 | par X_Lok |
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