The New Pornographers
In The Morse Code Of Brake Lights |
Label :
Concord |
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D'abord, un mea culpa : oui, je l'avoue, je suis allé trop vite en besogne avec Whiteout Conditions, le précédent album des New Pornographers, il y a deux ans de cela. Plus qu'un bon disque, c'en est plutôt un très bon, en témoigne depuis mes multiples écoutes de cette galette au démarrage canon, et j'aurais dû lui accorder une note supérieure : de quinze, on passerait allègrement à seize. Ce menu changement peut vous paraître bien dérisoire, je vous l'accorde sans détour, mais cette bévue me travaillait depuis un moment et il me fallait mettre tout cela au clair. Ceci fait, je peux me tourner vers la nouvelle livraison du collectif canadien, In the Morse Code of Brake Lights. Mais après ce qui vient d'être avancé, comment ne pas répéter la même erreur de jugement, comment savoir si je ne me suis pas, une nouvelle fois, trop pressé pour émettre mon avis et si j'ai réellement cerné ce disque et réussi à décrire mon ressenti de manière à ne pas revenir sur mes propos lorsque leur prochain album sortira ? Je me trouve donc dans une terrible et inconfortable position, car la possibilité, tout à fait envisageable, de dire encore des bêtises et de viser à côté existe bien, étant donné que je rencontre, avec ce nouvel album, plus ou moins les mêmes problèmes qu'avec son devancier. À savoir la quasi-absence de Dan Bejar, qui coécrit seulement un morceau sur les onze du disque, le restant étant du fait d'A.C. Newman. Et pour mieux continuer à enfoncer ma chronique de Whiteout Conditions, force est en fait de constater que ce problème n'en est finalement pas un, puisque ce dernier comme In the Morse Code of Brake Lights se tiennent parfaitement sans l'apport de Bejar. Loin de moi d'affirmer que ces deux albums n'auraient pas gagné à voir sa présence renforcée (il n'y a qu'à écouter les méfaits précédents du groupe pour comprendre combien il est précieux et apporte à chaque fois sa touche personnelle si appréciable), mais il faut dire que Newman s'en tire très bien seul aux manettes.
J'en veux pour preuve le retour, sur In the Morse Code of Brake Lights, de cette formule désormais connue et éprouvée, ce son power-pop mâtiné de synthés que j'avais déjà loué deux ans plus tôt et qui est de nouveau un combo gagnant ici, grâce au talent toujours expert de la formation pour créer et distiller de formidables chansons pop, accrocheuses en diable. Le début de l'album est encore une fois formidable (une habitude pour les Canadiens) avec l'enchaînement fracassant "You'll Need a New Backseat Driver" (qui dégage une certaine mélancolie, due à la voix de l'inégalable Neko Case) - "The Surprise Knock" - "Falling Down the Stairs of Your Smile" (cette basse !), trio magnifique où le talent du groupe pour les morceaux immédiats et excitants dégouline de toutes parts. La suite est de la même eau et l'on retrouve avec plaisir les rythmes frénétiques habituels de la formation ("Colossus of Rhodes"), les harmonies célestes en cascade ("One Kind of Solomon"), éléments qui composent sa sève primordiale depuis ses débuts. De chatoyants arrangements de cordes se font également entendre ("Colossus of Rhodes" de nouveau, la superbe petite douceur qu'est "Higher Beams", ils savent calmer le jeu quand c'est nécessaire, "Dreamlike and on the Rush"). Neko nous fait frissonner une dernière fois sur "Leather On the Seat" (oui, ce disque parle pas mal de bagnoles), qui bénéficie aussi d'un bel ensemble de cordes, et la divine rousse nous fait presque le coup de la panne à la fin, avec ce fade out qui intervient un peu trop brutalement à mon goût.
Mais cette réserve, qui n'en est pas vraiment une en réalité, ne diminue en rien les mérites de cet album réjouissant et passionnant. Les New Pornographers, s'ils ne se réinventent pas en profondeur ici, continuent, avec In the Morse Code of Brake Lights, à nous ravir en nous offrant une musique intelligente, ambitieuse, parfaitement composée et exécutée et qui s'éparpille moins que dans le passé. Un nouveau brillant chapitre à une œuvre sans faiblesse. Et ça fait plus de vingt ans que ça dure.
J'en veux pour preuve le retour, sur In the Morse Code of Brake Lights, de cette formule désormais connue et éprouvée, ce son power-pop mâtiné de synthés que j'avais déjà loué deux ans plus tôt et qui est de nouveau un combo gagnant ici, grâce au talent toujours expert de la formation pour créer et distiller de formidables chansons pop, accrocheuses en diable. Le début de l'album est encore une fois formidable (une habitude pour les Canadiens) avec l'enchaînement fracassant "You'll Need a New Backseat Driver" (qui dégage une certaine mélancolie, due à la voix de l'inégalable Neko Case) - "The Surprise Knock" - "Falling Down the Stairs of Your Smile" (cette basse !), trio magnifique où le talent du groupe pour les morceaux immédiats et excitants dégouline de toutes parts. La suite est de la même eau et l'on retrouve avec plaisir les rythmes frénétiques habituels de la formation ("Colossus of Rhodes"), les harmonies célestes en cascade ("One Kind of Solomon"), éléments qui composent sa sève primordiale depuis ses débuts. De chatoyants arrangements de cordes se font également entendre ("Colossus of Rhodes" de nouveau, la superbe petite douceur qu'est "Higher Beams", ils savent calmer le jeu quand c'est nécessaire, "Dreamlike and on the Rush"). Neko nous fait frissonner une dernière fois sur "Leather On the Seat" (oui, ce disque parle pas mal de bagnoles), qui bénéficie aussi d'un bel ensemble de cordes, et la divine rousse nous fait presque le coup de la panne à la fin, avec ce fade out qui intervient un peu trop brutalement à mon goût.
Mais cette réserve, qui n'en est pas vraiment une en réalité, ne diminue en rien les mérites de cet album réjouissant et passionnant. Les New Pornographers, s'ils ne se réinventent pas en profondeur ici, continuent, avec In the Morse Code of Brake Lights, à nous ravir en nous offrant une musique intelligente, ambitieuse, parfaitement composée et exécutée et qui s'éparpille moins que dans le passé. Un nouveau brillant chapitre à une œuvre sans faiblesse. Et ça fait plus de vingt ans que ça dure.
Très bon 16/20 | par Poukram |
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