The New Pornographers
Together |
Label :
Matador |
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"These things get louder"
L'histoire de cette chronique, commencée il y a plusieurs mois et presque aussitôt mise au rancart pour une période alors indéterminée, c'est un peu l'illustration de ma tendance à la procrastination, domaine où, s'il existait des grades ou quelque distinction prestigieuse à décerner, je serais depuis longtemps passé Grand Maître Universel (le plus haut degré de compétences et d'expérience humainement atteignable dans ce domaine, cela va sans dire). Mais comprenez-moi aussi ! J'essaie de mettre des mots et de formuler quelque chose de vaguement intelligible concernant Together, le cinquième album des New Pornographers. Et le fait est que c'est vraiment compliqué pour moi. Comment, en effet, réussir à transmettre par l'écrit les sensations, les sentiments, le feu intérieur oserais-je même avancer, qui m'animent et m'agitent à l'écoute de ce disque ? Rarement un album n'avait provoqué en moi un tel tumulte, de telles poussées d'exaltation, d'adrénaline, de bien-être oserais-je encore. Car, oui, Together me rend tout simplement heureux, m'exalte incroyablement puissamment. Vous pensez peut-être que je m'emballe un tantinet, que j'ai déraillé sur le chemin de fer de la raison et de la mesure, mais non, aucunement, et quelque part, c'est juste beau qu'une œuvre puisse provoquer de telles réactions et mener à des épanchements de cette ampleur.
Et j'ai beau prendre ce problème miraculeux par tous les angles envisageables, je n'ai pas d'explication véritable quant à ma passion brûlante pour ce disque. Même si je peux avancer quelques éléments de réponse. Il y a évidemment cette power pop parfaite en tout point délivrée par le collectif canadien, qui atteint sur Together l'équilibre le plus remarquable et achevé possible. De "Moves" à "We End Up Together", aucune baisse de régime, aucun temps mort n'est à relever. L'incorporation du violoncelle sur "Moves", "Crash Years" et "We End Up Together" apporte une richesse et un élan inattendu à ces morceaux. On aurait pu penser que cet instrument allait refroidir l'ardeur du groupe, mais c'est bien le contraire qui se produit, lui donnant une impulsion inédite. Les refrains entêtants, les dynamiques internes des compositions, les changements de rythme intelligents, les riffs ravageurs, les accroches efficaces, les différents motifs, les mélodies, les arrangements, les parties vocales et les harmonies (Neeekkkooo !!!), tout est absolument à tomber. N'essayez même pas de résister à, au hasard, "Silver Jenny Dollar" ou "Daughters of Sorrow", c'est peine perdue. Et quand on se dit que non, ce n'est pas possible, mais ils vont bien finir par s'essouffler à un moment ou à un autre, laissez-moi respirer bordel, et bah non, ils en remettent une couche les inconscients ! Ils placent "Valkyrie in the Roller Disco", qui fait gentiment chuter la tension (après un "Up in the Dark" déjà super démoniaque), pour nous faire tomber dans le piège "A Bite Out of My Bed" et ses cuivres tonitruants qui achèvent notre cerveau de la plus belle façon qui soit.
Et je pourrais continuer encore longtemps de la sorte (ah "My Shepherd", oh "If You Can't See My Mirrors" !) à essayer de vous décrire maladroitement mon ressenti de cet album. La meilleure chose que vous pouvez faire désormais, c'est bien sûr d'aller l'écouter et de vous le prendre en pleine tronche. Je ne connais pas de traitement plus efficace à la mélancolie, au vague à l'âme et autres sentiments semblables (sinon, vous pouvez l'écouter quand vous êtes contents, ça marche aussi, cela ne fera que renforcer votre béatitude). Bien plus que leur nom, Les New Pornographers n'ont au final d'obscène que leur immense talent, à rendre jaloux n'importe qui s'aventurerait sur leur territoire musical. Mais, à l'écoute de Together, qui serait assez fou pour agir de la sorte et imaginer être leur rival ? Personne, évidemment.
L'histoire de cette chronique, commencée il y a plusieurs mois et presque aussitôt mise au rancart pour une période alors indéterminée, c'est un peu l'illustration de ma tendance à la procrastination, domaine où, s'il existait des grades ou quelque distinction prestigieuse à décerner, je serais depuis longtemps passé Grand Maître Universel (le plus haut degré de compétences et d'expérience humainement atteignable dans ce domaine, cela va sans dire). Mais comprenez-moi aussi ! J'essaie de mettre des mots et de formuler quelque chose de vaguement intelligible concernant Together, le cinquième album des New Pornographers. Et le fait est que c'est vraiment compliqué pour moi. Comment, en effet, réussir à transmettre par l'écrit les sensations, les sentiments, le feu intérieur oserais-je même avancer, qui m'animent et m'agitent à l'écoute de ce disque ? Rarement un album n'avait provoqué en moi un tel tumulte, de telles poussées d'exaltation, d'adrénaline, de bien-être oserais-je encore. Car, oui, Together me rend tout simplement heureux, m'exalte incroyablement puissamment. Vous pensez peut-être que je m'emballe un tantinet, que j'ai déraillé sur le chemin de fer de la raison et de la mesure, mais non, aucunement, et quelque part, c'est juste beau qu'une œuvre puisse provoquer de telles réactions et mener à des épanchements de cette ampleur.
Et j'ai beau prendre ce problème miraculeux par tous les angles envisageables, je n'ai pas d'explication véritable quant à ma passion brûlante pour ce disque. Même si je peux avancer quelques éléments de réponse. Il y a évidemment cette power pop parfaite en tout point délivrée par le collectif canadien, qui atteint sur Together l'équilibre le plus remarquable et achevé possible. De "Moves" à "We End Up Together", aucune baisse de régime, aucun temps mort n'est à relever. L'incorporation du violoncelle sur "Moves", "Crash Years" et "We End Up Together" apporte une richesse et un élan inattendu à ces morceaux. On aurait pu penser que cet instrument allait refroidir l'ardeur du groupe, mais c'est bien le contraire qui se produit, lui donnant une impulsion inédite. Les refrains entêtants, les dynamiques internes des compositions, les changements de rythme intelligents, les riffs ravageurs, les accroches efficaces, les différents motifs, les mélodies, les arrangements, les parties vocales et les harmonies (Neeekkkooo !!!), tout est absolument à tomber. N'essayez même pas de résister à, au hasard, "Silver Jenny Dollar" ou "Daughters of Sorrow", c'est peine perdue. Et quand on se dit que non, ce n'est pas possible, mais ils vont bien finir par s'essouffler à un moment ou à un autre, laissez-moi respirer bordel, et bah non, ils en remettent une couche les inconscients ! Ils placent "Valkyrie in the Roller Disco", qui fait gentiment chuter la tension (après un "Up in the Dark" déjà super démoniaque), pour nous faire tomber dans le piège "A Bite Out of My Bed" et ses cuivres tonitruants qui achèvent notre cerveau de la plus belle façon qui soit.
Et je pourrais continuer encore longtemps de la sorte (ah "My Shepherd", oh "If You Can't See My Mirrors" !) à essayer de vous décrire maladroitement mon ressenti de cet album. La meilleure chose que vous pouvez faire désormais, c'est bien sûr d'aller l'écouter et de vous le prendre en pleine tronche. Je ne connais pas de traitement plus efficace à la mélancolie, au vague à l'âme et autres sentiments semblables (sinon, vous pouvez l'écouter quand vous êtes contents, ça marche aussi, cela ne fera que renforcer votre béatitude). Bien plus que leur nom, Les New Pornographers n'ont au final d'obscène que leur immense talent, à rendre jaloux n'importe qui s'aventurerait sur leur territoire musical. Mais, à l'écoute de Together, qui serait assez fou pour agir de la sorte et imaginer être leur rival ? Personne, évidemment.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Poukram |
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