The New Pornographers
Brill Bruisers |
Label :
Matador |
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Brill Bruisers, le sixième album des New Pornographers, est à l'image de sa pochette et de l'idée que je me faisais de la musique du groupe, que j'ai découvert avec ce disque : coloré, généreux, rempli d'hymnes power-pop détonants et irrésistibles. Et "Brill Bruisers", le morceau d'ouverture, confirme bien tout cela dans une cascade formidable de guitares flamboyantes et de voix enchanteresses qui font "hou hou" à tue-tête. L'idylle ne pouvait pas mieux débuter, je fus conquis instantanément. "Champions of Red Wine", remplie de synthés agréablement distillés et de guitare acoustique, calme ensuite le jeu, permettant à l'envoûtante voix voilée de Neko Case de faire son entrée. Comment résister ? C'est impossible, et ce n'est pas "Fantasy Fools" et son refrain ravageur, où les voix de A.C. Newman et Case harmonisent somptueusement, qui me fera changer d'avis. "War on the East Coast", composition de Dan Bejar, n'est pas en reste en terme de refrain accrocheur et sa voix singulière apporte une nouvelle couleur à l'ensemble. "Backstairs" et "Marching Orders" laissent davantage une légère mélancolie s'installer, alors que la courte "Another Drug Deal of the Heart", dominée cette fois par la très belle voix de Kathryn Calder, nièce de Newman, émeut vivement. Car si la musique des New Pornographers est d'apparence joyeuse et exubérante, il y a toujours, dissimulé subtilement en son sein, un trouble, une profondeur qui lui confère toute sa force et son caractère.
Après cette apparente transition, Bejar, accompagné au micro d'Amber Webber (du groupe canadien Black Mountain), délivre un "Born with a Sound" à la rythmique tendue, alors que "Wide Eyes", autre belle réussite, dispose de magnifiques synthés et de guitares au diapason, Newman et Case alternant au chant. "Dancehall Domine" est une véritable tornade inarrêtable au refrain surpuissant, alors que "Spidyr" patiente juste ce qu'il faut pour exploser comme il se doit. "Hi-Rise" relâche quelque peu la pression avant le bouquet final, "You Tell Me Where". Newman et Case partagent une dernière fois le micro au début et laissent place à un tourbillon savoureux où se mêlent synthés virevoltants, batterie puissante, guitares héroïques et chœurs délicieux. Une excellente conclusion pour un album qui l'est tout autant.
Énergique, limpide au possible, d'une densité et d'une solidité stupéfiante, doté d'un son massif et ample, Brill Bruisers, qui fait suite au déjà stellaire Together (2010), remplit brillamment son objectif de délivrer une power-pop mélodique, incisive et réfléchie, tout en restant accessible et mémorable dès les premières écoutes. Les New Pornographers, après six albums, sont toujours aussi pertinents et cohérents (malgré le nombre de personnes impliquées dans le collectif), enthousiastes et passionnés. Leur magie est toujours bien présente et ne semble pas disposée à disparaître !
Après cette apparente transition, Bejar, accompagné au micro d'Amber Webber (du groupe canadien Black Mountain), délivre un "Born with a Sound" à la rythmique tendue, alors que "Wide Eyes", autre belle réussite, dispose de magnifiques synthés et de guitares au diapason, Newman et Case alternant au chant. "Dancehall Domine" est une véritable tornade inarrêtable au refrain surpuissant, alors que "Spidyr" patiente juste ce qu'il faut pour exploser comme il se doit. "Hi-Rise" relâche quelque peu la pression avant le bouquet final, "You Tell Me Where". Newman et Case partagent une dernière fois le micro au début et laissent place à un tourbillon savoureux où se mêlent synthés virevoltants, batterie puissante, guitares héroïques et chœurs délicieux. Une excellente conclusion pour un album qui l'est tout autant.
Énergique, limpide au possible, d'une densité et d'une solidité stupéfiante, doté d'un son massif et ample, Brill Bruisers, qui fait suite au déjà stellaire Together (2010), remplit brillamment son objectif de délivrer une power-pop mélodique, incisive et réfléchie, tout en restant accessible et mémorable dès les premières écoutes. Les New Pornographers, après six albums, sont toujours aussi pertinents et cohérents (malgré le nombre de personnes impliquées dans le collectif), enthousiastes et passionnés. Leur magie est toujours bien présente et ne semble pas disposée à disparaître !
Excellent ! 18/20 | par Poukram |
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