The New Pornographers
Twin Cinema |
Label :
Matador |
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The New Pornographers est comme beaucoup de groupes de la scène canadienne un ensemble à géométrie variable. Combien se cachent-ils derrière ce nom ? Difficile à dire, tellement les va-et-vient sont nombreux. Toutefois, le groupe s'articule autour de leur chef de file Carl Newman et de son adjoint, le très recommandable Dan Bejar, qui officie aussi avec Destroyer ou Swan Lake, ainsi que de John Collins et de la chanteuse country Neko Case. The New Pornographers est devenu avec ses deux premiers albums, à savoir Mass Romantic et Electric Version (qui aurait pu s'appeler Mass Romantic II sans soucis), une référence en matière de power pop. Collection de tubes imparables et puissants, ces deux premiers essais avaient ceci dit le défaut de se montrer un poil trop roboratifs : ces albums se dégustaient avec parcimonie sous peine d'overdose devant tant de puissance.
Puis vint Twin Cinema, troisième album du groupe. On pourrait croire qu'on se plonge dans un Mass Romantic III ou un Electric Version II avec le tonitruant morceau d'ouverture "Twin Cinema" mais on est vite détrompé avec l'étonnamment calme "The Bones Of An Idol" qui apporte la pommade nécessaire pour ne pas se lancer dans un nouvel album qui met à mal nos nerfs auditifs. La réussite de l'album est son équilibre enfin trouvé sans pour autant tomber dans un album qui multiplie les passages mornes. On reste dans un album de power pop bourré de pistes exubérantes avec leur lot de d'harmonies vocales survitaminées. Carl Newman, à qui on doit la quasi-totalité des chansons, réussi son numéro d'équilibriste et varie sensiblement ses compositions. On alterne des moments de frénésie bien costaude ("Twin Cinema", "The Jessica Numbers" entre autres), des slows ("These Are The Fables"), des hymnes rocks jouissifs ("Use it"), des incartades aux allures gospel (la fabuleuse "The Bleeding Heart Show", une des meilleures de Newman) et j'en passe (notamment "Sing Me Spanish Techno", un des gros coups de cœur de cet opus). Cet album est une véritable collection de tubes. A chaque écoute, je ne peux m'empêcher de me dire 'Tiens, il faut que je parle à tout prix de cette chanson, ah et celle-là aussi' pour au final me retrouver à évoquer la totalité de l'album...
Notons que Dan Bejar signe quant à lui trois titres sur les quatorze qui composent l'album, apportant un son un peu plus foufou, rappelant ses compositions pour Destroyer. On regrettera sa "Jackie, Dressed In Cobras", suite de "Jackie" parue sur Mass Romantic, peut-être pas assez aboutie. Cependant "Steets of Fire", qui est largement acoustique ( !), mettra tout le monde d'accord et demeure un des temps forts de la seconde partie de l'album avec sa montée en puissance qui nous renverse comme un raz-de-marée.
Mieux produit, moins rugueux, cet album ne nous épargne pas son lot de chansons tendues et rythmées comme on les aime. La musique a toutes les caractéristiques des compositions canadiennes : mélodies emphatiques, orchestration riche et colorée, chœurs à profusion... Twin Cinema a le bon goût de poursuivre les voies empruntées par le groupe en réussissant à se bonifier avec le temps. Ici, on laisse l'auditeur le temps de respirer sur quelques passages. Moins immédiat et tapageur que ses prédécesseurs, cet album les bat sur la longueur et va venir squatter durablement vos platines vinyl, vos lecteur CD ou autres mp3.
Puis vint Twin Cinema, troisième album du groupe. On pourrait croire qu'on se plonge dans un Mass Romantic III ou un Electric Version II avec le tonitruant morceau d'ouverture "Twin Cinema" mais on est vite détrompé avec l'étonnamment calme "The Bones Of An Idol" qui apporte la pommade nécessaire pour ne pas se lancer dans un nouvel album qui met à mal nos nerfs auditifs. La réussite de l'album est son équilibre enfin trouvé sans pour autant tomber dans un album qui multiplie les passages mornes. On reste dans un album de power pop bourré de pistes exubérantes avec leur lot de d'harmonies vocales survitaminées. Carl Newman, à qui on doit la quasi-totalité des chansons, réussi son numéro d'équilibriste et varie sensiblement ses compositions. On alterne des moments de frénésie bien costaude ("Twin Cinema", "The Jessica Numbers" entre autres), des slows ("These Are The Fables"), des hymnes rocks jouissifs ("Use it"), des incartades aux allures gospel (la fabuleuse "The Bleeding Heart Show", une des meilleures de Newman) et j'en passe (notamment "Sing Me Spanish Techno", un des gros coups de cœur de cet opus). Cet album est une véritable collection de tubes. A chaque écoute, je ne peux m'empêcher de me dire 'Tiens, il faut que je parle à tout prix de cette chanson, ah et celle-là aussi' pour au final me retrouver à évoquer la totalité de l'album...
Notons que Dan Bejar signe quant à lui trois titres sur les quatorze qui composent l'album, apportant un son un peu plus foufou, rappelant ses compositions pour Destroyer. On regrettera sa "Jackie, Dressed In Cobras", suite de "Jackie" parue sur Mass Romantic, peut-être pas assez aboutie. Cependant "Steets of Fire", qui est largement acoustique ( !), mettra tout le monde d'accord et demeure un des temps forts de la seconde partie de l'album avec sa montée en puissance qui nous renverse comme un raz-de-marée.
Mieux produit, moins rugueux, cet album ne nous épargne pas son lot de chansons tendues et rythmées comme on les aime. La musique a toutes les caractéristiques des compositions canadiennes : mélodies emphatiques, orchestration riche et colorée, chœurs à profusion... Twin Cinema a le bon goût de poursuivre les voies empruntées par le groupe en réussissant à se bonifier avec le temps. Ici, on laisse l'auditeur le temps de respirer sur quelques passages. Moins immédiat et tapageur que ses prédécesseurs, cet album les bat sur la longueur et va venir squatter durablement vos platines vinyl, vos lecteur CD ou autres mp3.
Excellent ! 18/20 | par WillyB |
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