Jackie-O Motherfucker

Je me demandais ou était passé Tom Greenwood et son orchestre à géométrie variable Jackie-O Motherfucker : 2 titres sortis en K7 et sur Bandcamp avec Jeffrey Alexander enregistrés en 2015 en Italie depuis la dernière livraison officielle de 2011 Earth Sound System chez Fire Records. Alors que j'écoute régulièrement surtout les anciens albums (période jusqu'à Flag Of the Sacred Harp), j'attends toujours le prochain et pourquoi pas un passage en France...

Et au hasard d'une errance sur le net je tombe sur ce nouvel album Bloom sur le label français Textile Records. Une belle pochette sobre colorée qui donne envie de découvrir.

Six titres parfaitement calibrés : ni trop longs ni trop courts. On est de suite
happé par l'ambiance du premier titre "The Pipe" qui rappelle les belles
heures du collectif comme celles de Fig. 5 : Un drone folk tout en douceur qui vous emporte sur des chemins expérimentaux riches en timbres et textures abstraites.Le second morceau est assez étrange pour le groupe : un truc simple, binaire et pop qui s'emballe on ne sait comment pour mieux repartir. Voix en avant, couplets refrain qui s'enchaînent... Virage pop ?

Et puis ça repart sur quelque chose de plus folk, un peu planant avec des intruments qui décollent pour tourner autour des 3 accords de guitare et de la voix posée de Tom...

Des cordes, des cuivres, des vents, du field recording, tout est dosé à la
perfection. Pour ceux qui ne connaissent pas le groupe, cet album me semble une excellente entrée en matière qui donnera forcément envie de creuser dans la discographie. Pour les anciens fans, il s'agit d'un excellent retour aux sources avec quelque chose de musical et presque facile d'accès : très bel équilibre dans cet album, un excellent cru que ce Bloom qui confirme que ce groupe est encore bien vivant !