Galaxie 500
On Fire |
Label :
Rough Trade |
||||
Galaxie 500 est très proche, dans mon panthéon personnel de certains groupes noisy anglais de la fin des 80's et du début des 90's. On m'accordera, j'espère, quelques convergences: une certaine distance dans le chant, une jolie recherche mélodique qui ne se contente pas de l'évidence, et cette mélancolie très en vogue à l'époque. J'ajoute l'influence commune de la Cold Wave, relevé par Luìs dans la chronique de la compil', qui est indéniable !
On Fire date de 1989. La plage 4, "Strange", est sublime !
Il y a une reprise de Georges Harrison, "Isn't It A Pity ", pour clôturer l'album. C'est gênant, elle est très belle mais m'empêche d'écouter l'album jusqu'au bout. La fin de la plage m'est insupportable: une répétition interminable ...
Pour l'anecdote, Damon Krukowski et Naomi Yang forment aujourd'hui "Damon & Naomi", et Dean Wareham forme un autre duo avec Britta Phillips de Luna.
On Fire date de 1989. La plage 4, "Strange", est sublime !
Il y a une reprise de Georges Harrison, "Isn't It A Pity ", pour clôturer l'album. C'est gênant, elle est très belle mais m'empêche d'écouter l'album jusqu'au bout. La fin de la plage m'est insupportable: une répétition interminable ...
Pour l'anecdote, Damon Krukowski et Naomi Yang forment aujourd'hui "Damon & Naomi", et Dean Wareham forme un autre duo avec Britta Phillips de Luna.
Très bon 16/20 | par Thibaut |
En écoute : https://galaxie500.bandcamp.com/album/on-fire
Posté le 23 mars 2008 à 17 h 36 |
Au rayon du syndrome velvetien, Galaxie 500 brille de mille feux. Succès inexistant pour existence fugace, adulation post-mortem, 'chef-d'oeuvres absolus' décernés à tous ses albums, et surtout influence fondamentale pour nombres de groupes contemporains ou à venir.
Car shoegaze et slowcore doivent beaucoup à ce trio magnifié par un producteur nommé Kramer, version indie si parfaite d'un Phil Spector flingue à la main en moins mais pointilleux autant. Cet obsédé du son, ce bâtisseur stratosphérique, mérite d'être considéré comme le quatrième Galaxie 500, pas moins. De son studio le Noise New-York, Kramer va faire du groupe l'étendard enflammé de son génie reverbeux. Si bien qu'aucun autre groupe ne mérite plus que Galaxie 500 le qualificatif usité à tout va et souvent à tort, d'amosphérique.
Atmosphère enfumée qui laisse libre cours à la dépression enjouée. On Fire, l'Everest lunaire de Galaxie 500, est un diaporama tétanisant de pop corde au cou qui s'ouvre les veines à coup de soli noisy psychés. Déflagration au ralenti qui gigote les sens au rythme d'une basse-batterie assénée avec lourde délicatesse, où parfois un saxo de nuit vient papillonner alentour ("Decomposing Trees"). Et puis il y a ce chant... ce chant possédé de Dean Wareham qui atteint ici son apogée maladive. Il faut l'entendre pour le vivre ces intonations fantasques, ces 'la la la' hystéro-glauques qui s'étirent en un cri Munchien. Gémissement de la folie au service d'un lyrisme adolescent extrême capable de s'interroger sur la bizarrerie du monde en allant se payer un Coca ("Strange") ou de se morfondre devant un épisode de Kojak en attendant en vain sa dulcinée ("When Will You Come Home").
C'est tout un univers romantique et peureux qui est condensé dans cette Galaxie 500. Un groupe qui n'est peut-être pas le secret le mieux gardé des années 80 (rééditions, compilations l'empêchent depuis quelques années d'échapper à la lumière) mais sans aucun doute celui qu'il faut dévoiler en criant.
Car shoegaze et slowcore doivent beaucoup à ce trio magnifié par un producteur nommé Kramer, version indie si parfaite d'un Phil Spector flingue à la main en moins mais pointilleux autant. Cet obsédé du son, ce bâtisseur stratosphérique, mérite d'être considéré comme le quatrième Galaxie 500, pas moins. De son studio le Noise New-York, Kramer va faire du groupe l'étendard enflammé de son génie reverbeux. Si bien qu'aucun autre groupe ne mérite plus que Galaxie 500 le qualificatif usité à tout va et souvent à tort, d'amosphérique.
Atmosphère enfumée qui laisse libre cours à la dépression enjouée. On Fire, l'Everest lunaire de Galaxie 500, est un diaporama tétanisant de pop corde au cou qui s'ouvre les veines à coup de soli noisy psychés. Déflagration au ralenti qui gigote les sens au rythme d'une basse-batterie assénée avec lourde délicatesse, où parfois un saxo de nuit vient papillonner alentour ("Decomposing Trees"). Et puis il y a ce chant... ce chant possédé de Dean Wareham qui atteint ici son apogée maladive. Il faut l'entendre pour le vivre ces intonations fantasques, ces 'la la la' hystéro-glauques qui s'étirent en un cri Munchien. Gémissement de la folie au service d'un lyrisme adolescent extrême capable de s'interroger sur la bizarrerie du monde en allant se payer un Coca ("Strange") ou de se morfondre devant un épisode de Kojak en attendant en vain sa dulcinée ("When Will You Come Home").
C'est tout un univers romantique et peureux qui est condensé dans cette Galaxie 500. Un groupe qui n'est peut-être pas le secret le mieux gardé des années 80 (rééditions, compilations l'empêchent depuis quelques années d'échapper à la lumière) mais sans aucun doute celui qu'il faut dévoiler en criant.
Intemporel ! ! ! 20/20
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