Low
Secret Name |
Label :
Kranky |
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Dès les premières secondes de Secret Name on sait qu'on est parti pour un bout de route sensiblement différent de ce qu'on a pu connaître auparavant avec nos mormons mélancoliques. Certes les trois premiers albums étaient loin d'être identiques, l'évolution entre chacun d'entre eux est palpable, mais c'est avec celui-ci que s'amorce le lent départ du trio de ses racines ultra minimalistes. Il suffit de peu : une couche de crépitements façon vinyle, de douces notes de clavier tenues... pas de basse, la batterie reléguée au fond du mix avec un poum poum tchak discret, la guitare gratte quelques notes toutes les 10 secondes et s'éteint aussitôt. "I Remember" vient de se terminer, on entend bien que les choses ne sont plus pareilles, mais que l'émotion, l'humeur Low, elle, est toujours aussi intense qu'auparavant. "Starfire" enfonce le clou, sans doute la chanson la plus upbeat de leur répertoire jusqu'alors (i.e. on s'approche du mid tempo, diantre!), ils ont même foutu un violon (ou est-ce un mellotron?) ; une rencontre joyeuse avec un indie rock doux et serein.
Peut-être est-ce aidé par l'arrivée du groupe chez le légendaire label Kranky, ainsi que par la convocation de Steve Albini qui se met aux manettes de la production ? Quoiqu'il en soit, l'album s'écoule ainsi, avec la surprise de découvrir de nouvelles couleurs ici et là (le jeu de Sparhawk se diversifie de plus en plus), de voir qu'à mesure que Low étendent les limites de leur spectre sonore, de leur artisanat, de leur savoir faire studio (sont-ce des overdubs que j'ouï çà et là?), ils apprennent à modeler un écrin spécifique pour chacune de leurs compositions, à expérimenter au delà de leurs outils et de leurs timbres d'alors afin de poursuivre leur quête. Ça leur permet notamment d'accoucher d'un de leurs morceaux les plus (im)puissamment désespérés : le terrible "Don't Understand" et ses lents coups de boutoir cruels sur fond de drones migraineux.
Si chaque album de Low est doté d'une identité forte, alors Secret Name est celui de migraines entrecoupée de moments de clarté. Il s'agit de l'un des disques du trio qui me donne le plus le sourire, avec une bonne paye de morceaux légers (toutes proportions gardées), musicalement optimistes (idem, et je ne tiens pas compte des paroles), duveteux même. Mais il sait parfois soulever des monuments de désespoir et de solitude d'autant plus douloureux que le groupe dispose de plus en plus d'outils pour exprimer au mieux ses états d'âme.
Peut-être est-ce aidé par l'arrivée du groupe chez le légendaire label Kranky, ainsi que par la convocation de Steve Albini qui se met aux manettes de la production ? Quoiqu'il en soit, l'album s'écoule ainsi, avec la surprise de découvrir de nouvelles couleurs ici et là (le jeu de Sparhawk se diversifie de plus en plus), de voir qu'à mesure que Low étendent les limites de leur spectre sonore, de leur artisanat, de leur savoir faire studio (sont-ce des overdubs que j'ouï çà et là?), ils apprennent à modeler un écrin spécifique pour chacune de leurs compositions, à expérimenter au delà de leurs outils et de leurs timbres d'alors afin de poursuivre leur quête. Ça leur permet notamment d'accoucher d'un de leurs morceaux les plus (im)puissamment désespérés : le terrible "Don't Understand" et ses lents coups de boutoir cruels sur fond de drones migraineux.
Si chaque album de Low est doté d'une identité forte, alors Secret Name est celui de migraines entrecoupée de moments de clarté. Il s'agit de l'un des disques du trio qui me donne le plus le sourire, avec une bonne paye de morceaux légers (toutes proportions gardées), musicalement optimistes (idem, et je ne tiens pas compte des paroles), duveteux même. Mais il sait parfois soulever des monuments de désespoir et de solitude d'autant plus douloureux que le groupe dispose de plus en plus d'outils pour exprimer au mieux ses états d'âme.
Parfait 17/20 | par X_Wazoo |
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