Low
The Invisible Way |
Label :
Sub Pop |
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De retour en studio après C'mon, Sparhawk & Mimi décident de se poser un peu, et de prendre du bon temps. Il faut préciser que depuis Trust ça ne va pas fort pour Alan, en pleine crise existentielle, il a vu son équilibre mental précaire s'effondrer ces dernières années, pour commencer à reprendre pied vers l'époque des sessions de C'mon. Afin de fêter et asseoir cette nouvelle ère (relativement) paisible, le groupe s'acoquine avec Jeff fucking Tweedy et compose un album... pépouze. D'après les dires de sieur Sparhawk himself, c'était la première (et seule) fois qu'un enregistrement se déroulait sans aucune anicroche, tension ou remise en question. Bonne humeur, tout coule de source ; et ça s'entend un peu. Sans aller jusqu'à dire que c'est l'électrocardiogramme plat, je dois bien avouer qu'il s'agit du moins mémorable de leurs essais.
Quand à dire un peu plus précisément pourquoi, ma foi... J'ai toujours été moins fana de leur face "americana" (qui était aussi fort présente sur Things We Lost in the Fire, une autre petite déception personnelle, tiens tiens). Il y a également beaucoup de piano, instrument qui a toujours été à double tranchant selon la manière dont on l'utilise, et ici il ne fait bien souvent guère que retomber la sauce. Enfin, Mimi est beaucoup plus mise en avant qu'Alan, vocalement, et malgré tout mon amour pour le discret pilier du groupe, je ne la trouve pas aussi apte que son mari à porter seul un morceau.
Tout ça pour dire que je ne suis globalement pas convaincu par la manière dont sonne une bonne partie du disque, mais :
1. ça ne retire rien aux bons choix occasionnels,
2. ça ne retire rien non plus à la qualité des compositions.
On n'ira donc pas cracher sur une merveille tragique comme "Plastic Cup", avec son doux martèlement de grosse caisse et son apport judicieux de légers arrangements de cordes sur le "climax". On accueillera à bras ouverts un "Clarence White" qui menaçait de ronronner avec ses claps et ses accords de piano bêtement plaqués là, avant que ne grimpe la force du gospel, et ce refrain qui file les frissons ("I know I shouldn't be afraaaid!"). Qui n'irait pas chantonner le long de la ritournelle de "Just Make it Stop", sangloter doucement auprès de "Mother", ou apprécier la métamorphose du country-rock paisible de "On My Own" en décharges de disto crachotantes sur lesquelles Mimi et Alan scandent un "HAPPY BIRTHDAY HAPPY BIRTHDAY HAPPY BIRTHDAY" comme d'autres prophétisent la fin du monde.
Un disque qui aura fait du bien au groupe, mais avant même la fin de l'enregistrement, Alan a la certitude que le suivant sera complètement différent. Spoilers : il avait raison.
Quand à dire un peu plus précisément pourquoi, ma foi... J'ai toujours été moins fana de leur face "americana" (qui était aussi fort présente sur Things We Lost in the Fire, une autre petite déception personnelle, tiens tiens). Il y a également beaucoup de piano, instrument qui a toujours été à double tranchant selon la manière dont on l'utilise, et ici il ne fait bien souvent guère que retomber la sauce. Enfin, Mimi est beaucoup plus mise en avant qu'Alan, vocalement, et malgré tout mon amour pour le discret pilier du groupe, je ne la trouve pas aussi apte que son mari à porter seul un morceau.
Tout ça pour dire que je ne suis globalement pas convaincu par la manière dont sonne une bonne partie du disque, mais :
1. ça ne retire rien aux bons choix occasionnels,
2. ça ne retire rien non plus à la qualité des compositions.
On n'ira donc pas cracher sur une merveille tragique comme "Plastic Cup", avec son doux martèlement de grosse caisse et son apport judicieux de légers arrangements de cordes sur le "climax". On accueillera à bras ouverts un "Clarence White" qui menaçait de ronronner avec ses claps et ses accords de piano bêtement plaqués là, avant que ne grimpe la force du gospel, et ce refrain qui file les frissons ("I know I shouldn't be afraaaid!"). Qui n'irait pas chantonner le long de la ritournelle de "Just Make it Stop", sangloter doucement auprès de "Mother", ou apprécier la métamorphose du country-rock paisible de "On My Own" en décharges de disto crachotantes sur lesquelles Mimi et Alan scandent un "HAPPY BIRTHDAY HAPPY BIRTHDAY HAPPY BIRTHDAY" comme d'autres prophétisent la fin du monde.
Un disque qui aura fait du bien au groupe, mais avant même la fin de l'enregistrement, Alan a la certitude que le suivant sera complètement différent. Spoilers : il avait raison.
Pas mal 13/20 | par X_Wazoo |
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