Simon Joyner
Skeleton Blues |
Label :
Jagjaguwar |
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Simon Joyner, c'est cet ami dépressif à qui l'on rend parfois visite pour dire tiens bon, fais pas de connerie. Le problème, c'est que la morosité est contagieuse et qu'on ressort les larmes aux yeux, évitant de traverser un pont pour ne pas risquer d'en sauter.
The only thing worse than blacking out
Is waking up just where you are
Pour ce dixième rendez-vous, Simon ne va pas mieux. Même entouré de ses Fallen Men, il traîne toujours son bourdon de chanson en chanson. Il peut bien les arranger plus que d'habitude et amplifier le volume, ses longues valses country désenchantées puent le spleen. À force de fréquenter le bonhomme, on ne s'attendait pas à autre chose et on se plonge confortablement dans la superbe "You Don't Know Me" ou l'interminable mais tellement cathartique "My Side of the Blues". Le fidèle Michael Krassner visite gentiment toutes les notes de son piano et le duo de guitaristes Dave Hawkins/Alex McManus ne lésine pas sur la pedal steel. Tantôt en position fœtale sur le canapé ("Epilogue in D"), tantôt bondissant pour hurler son désespoir ("Medicine Blues"), Simon est en pleine forme, c'est à dire qu'il touche le fond et chante encore. Ses influences n'ont pas changés et, entre mégots et canettes de bière, le sol de son appartement est jonché des disques qui nourrissent son mal-être depuis l'adolescence : le Crazy Horse, le Band, Big Star. Que des groupes d'éternels cœurs brisés n'ayant jamais trouvé meilleur remède à la mélancolie que la country et les riffs stridents.
On a beau répéter à Simon qu'il n'est plus un adolescent et qu'il pourrait écouter des trucs un peu plus joyeux, le parrain vieillissant de la scène d'Omaha n'en fait qu'à sa tête. On ne le changera plus. Il faut juste lui tenir compagnie, s'assurer qu'il prenne l'air de temps en temps et qu'il ne s'encombre pas d'idées suicidaires. Ce serait dommage de perdre "The Only Living Boy in Omaha". Parce que c'est donnant-donnant et qu'il est toujours là pour nous.
I don't belong to anyone, I don't belong to anything
I put my breath into my song, keep my death in front of me
The only thing worse than blacking out
Is waking up just where you are
Pour ce dixième rendez-vous, Simon ne va pas mieux. Même entouré de ses Fallen Men, il traîne toujours son bourdon de chanson en chanson. Il peut bien les arranger plus que d'habitude et amplifier le volume, ses longues valses country désenchantées puent le spleen. À force de fréquenter le bonhomme, on ne s'attendait pas à autre chose et on se plonge confortablement dans la superbe "You Don't Know Me" ou l'interminable mais tellement cathartique "My Side of the Blues". Le fidèle Michael Krassner visite gentiment toutes les notes de son piano et le duo de guitaristes Dave Hawkins/Alex McManus ne lésine pas sur la pedal steel. Tantôt en position fœtale sur le canapé ("Epilogue in D"), tantôt bondissant pour hurler son désespoir ("Medicine Blues"), Simon est en pleine forme, c'est à dire qu'il touche le fond et chante encore. Ses influences n'ont pas changés et, entre mégots et canettes de bière, le sol de son appartement est jonché des disques qui nourrissent son mal-être depuis l'adolescence : le Crazy Horse, le Band, Big Star. Que des groupes d'éternels cœurs brisés n'ayant jamais trouvé meilleur remède à la mélancolie que la country et les riffs stridents.
On a beau répéter à Simon qu'il n'est plus un adolescent et qu'il pourrait écouter des trucs un peu plus joyeux, le parrain vieillissant de la scène d'Omaha n'en fait qu'à sa tête. On ne le changera plus. Il faut juste lui tenir compagnie, s'assurer qu'il prenne l'air de temps en temps et qu'il ne s'encombre pas d'idées suicidaires. Ce serait dommage de perdre "The Only Living Boy in Omaha". Parce que c'est donnant-donnant et qu'il est toujours là pour nous.
I don't belong to anyone, I don't belong to anything
I put my breath into my song, keep my death in front of me
Parfait 17/20 | par Dylanesque |
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