Simon Joyner
Songs For The New Year |
Label :
Sing, Eunuchs!/Shrimper |
||||
Vous avez déjà passé le Nouvel An chez vous, tout seul ? Cloué par la grippe ou abandonné par vos amis ? Une bouteille à la main et le sentiment que, l'année prochaine, rien ne changera. Si ça doit vous arriver, Simon Joyner est le compagnon idéal. Avec ce quatrième album, il endosse à nouveau son rôle de chanteur pour insomniaques dépressifs.
Songs for the New Year documente la douleur, le dégoût, le trop-plein de névroses. Réussit l'exploit d'être encore plus lancinant que ses albums précédents. Accordéon, violons et lap-steel ne sont pas réunis pour un bal country mais pour accompagner cet océan de mélancolie. S'il disparaît peu à peu du radar médiatique après un petit succès d'estime, le songwriter toujours aussi brillant enchaîne les images crépusculaires : des lettres d'amours brûlées, un hiver qui efface les sourires, un soleil qui ne brillera plus jamais. On n'aurait pas été étonné d'apprendre une mort à la Nick Drake ou Mark Lindous, un malheureux poète retrouvé enfoui sous la neige d'Omaha après avoir enregistré cet ultime testament. Heureusement, cette nuit blanche se termine sur un message d'espoir, le réveil d'un homme qui n'est pas encore prêt à disparaître, qui se tourne vers la Nature.
"I know when it's time to say so long
There'll be static in the air and the music will be gone
But I've got enough sense between my ears
To know what remains when I disappear from here"
Simon Joyner, il faut le côtoyer à petites doses, au risque de se taper une déprime. Si c'est déjà le cas, comptez sur lui pour mettre les mots justes sur votre mal-être.
Songs for the New Year documente la douleur, le dégoût, le trop-plein de névroses. Réussit l'exploit d'être encore plus lancinant que ses albums précédents. Accordéon, violons et lap-steel ne sont pas réunis pour un bal country mais pour accompagner cet océan de mélancolie. S'il disparaît peu à peu du radar médiatique après un petit succès d'estime, le songwriter toujours aussi brillant enchaîne les images crépusculaires : des lettres d'amours brûlées, un hiver qui efface les sourires, un soleil qui ne brillera plus jamais. On n'aurait pas été étonné d'apprendre une mort à la Nick Drake ou Mark Lindous, un malheureux poète retrouvé enfoui sous la neige d'Omaha après avoir enregistré cet ultime testament. Heureusement, cette nuit blanche se termine sur un message d'espoir, le réveil d'un homme qui n'est pas encore prêt à disparaître, qui se tourne vers la Nature.
"I know when it's time to say so long
There'll be static in the air and the music will be gone
But I've got enough sense between my ears
To know what remains when I disappear from here"
Simon Joyner, il faut le côtoyer à petites doses, au risque de se taper une déprime. Si c'est déjà le cas, comptez sur lui pour mettre les mots justes sur votre mal-être.
Parfait 17/20 | par Dylanesque |
En ligne
468 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages