Simon Joyner
The Cowardly Traveller Pays His Toll |
Label :
Sing, Eunuchs!/Team Love |
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Quand John Peel reçoit cet album, il insiste pour le passer en entier sur les ondes de la BBC. La direction panique, les auditeurs sont confus.
À des kilomètres de là, dans le Nebraska, Simon Joyner ne se doute de rien et a déjà commencé à écrire de nouvelles chansons. Son premier album est resté confidentiel et ce statut de génie incompris lui va très bien. Sur The Cowardly Traveller Pays His Toll, il a branché sa guitare mais gardé sa formule magnétophone pourri/complaintes sorties du coeur. Son pote Alex joue du violon, son pote Chris de la batterie et du piano. Violon et piano, c'est bien pour accentuer l'ambiance Americana, pour s'inscrire dans une tradition. Les accords saturés et le son dégueu, c'est parfait pour mélanger ça à l'ambiance grunge/lo-fi qui fonctionne bien à l'époque.
Les ballades se font donc encore plus rageuses, celles d'un adolescent en crise, d'un songwriter qui veut crier encore plus fort ("747", "August"). Les valses de cowboys sont ivres et chancelantes ("Address", la superbe et distordue "Cole Porter"). On passe d'un "Target" aux notes fantomatiques à un "Josephine", confidence d'un amoureux transi. Le clou du spectacle, c'est "Joy Division", hymne à la jeunesse qu'on laisse derrière soi, au bordel que c'est de grandir.
"everything falls apart
and the grass will grow
as surely as they'll break your heart"
Bientôt, Simon Joyner deviendra le parrain de la scène d'Omaha et prendra le jeune Conor Oberst sous son aile. Lui restera dans l'ombre. Un songwriter prolifique mais discret. Toujours attachant.
À des kilomètres de là, dans le Nebraska, Simon Joyner ne se doute de rien et a déjà commencé à écrire de nouvelles chansons. Son premier album est resté confidentiel et ce statut de génie incompris lui va très bien. Sur The Cowardly Traveller Pays His Toll, il a branché sa guitare mais gardé sa formule magnétophone pourri/complaintes sorties du coeur. Son pote Alex joue du violon, son pote Chris de la batterie et du piano. Violon et piano, c'est bien pour accentuer l'ambiance Americana, pour s'inscrire dans une tradition. Les accords saturés et le son dégueu, c'est parfait pour mélanger ça à l'ambiance grunge/lo-fi qui fonctionne bien à l'époque.
Les ballades se font donc encore plus rageuses, celles d'un adolescent en crise, d'un songwriter qui veut crier encore plus fort ("747", "August"). Les valses de cowboys sont ivres et chancelantes ("Address", la superbe et distordue "Cole Porter"). On passe d'un "Target" aux notes fantomatiques à un "Josephine", confidence d'un amoureux transi. Le clou du spectacle, c'est "Joy Division", hymne à la jeunesse qu'on laisse derrière soi, au bordel que c'est de grandir.
"everything falls apart
and the grass will grow
as surely as they'll break your heart"
Bientôt, Simon Joyner deviendra le parrain de la scène d'Omaha et prendra le jeune Conor Oberst sous son aile. Lui restera dans l'ombre. Un songwriter prolifique mais discret. Toujours attachant.
Parfait 17/20 | par Dylanesque |
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