Turbonegro
RockNRoll Machine |
Label :
Scandinavian Leather, Burger |
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C'est dur, de vieillir. Mais quand même, Turbonegro ! Quand le monde de la musique devient sénile au point d'avoir la nostalgie pour sa décennie la plus noire (enfin, plus exactement la plus fluo) et que seuls quelques bastions se dressent contre cette glorification honteuse d'une époque subjectivement hyper craignos, j'espérais que tes gai-lurons en denim feraient partie de la résistance.
Malheureusement, le nouvel album arrive après 6 ans d'absence, et dès l'intro on est fixé : 1) le synthé y est prépondérant (beurk), 2) c'est un hommage aux années 80 (pouah). Ceci dit, les norvégiens continuent de ne pas faire exactement comme les autres : ce n'est ni le post-punk intellectualisant, ni la synthwave kitsch pseudo-décalée qui sont mis à l'honneur ici, mais bien le hair metal et le hard fm à synthés qui tâchent. On leur reconnaitra au-moins l'ambition de leur choix.
Pour le reste : une intro, comme ils en faisaient jusqu'à Retox, mais avec du synthé. Je vomis. Quelques morceaux pop punks pas trop mal foutus qui fonctionnent globalement malgré une prod parfois limite ("Well Hello", "Hurry Up And Die", "On The Rag"), un qui rappellerait presque la bonne époque ("Fist City") s'il avait un je-ne-sais quoi en plus, deux qui seraient peut-être pas mal avec un je-sais-exactement-quoi en moins (chierie synthétique sur "RockNRoll Machine" et "Special Education"), un single qui, même en me rappellant les Who période Who's Next, me parait complètement anecdotique ("Hot For Nietzsche") et un truc pour lequel on n'osera pas vraiment regarder le groupe dans les yeux en attendant que ça passe ("Let The Punishment Fit The Behind"). S'il n'y avait que ça, j'aurais ravalé mon vomi, et me serai contenté d'un bof en haussant les épaules. Mais à ça s'ajoute l'horreur absolue, deux morceaux surpassant en nullité, et de loin, tout ce que le groupe avait fait jusqu'ici. Et on parle d'un groupe qui était loin de n'avoir sorti que des chefs d'oeuvre. "Skinhead Rock" détourne le "Jump" de Van Halen, qui faisait déjà grincer des dents dans sa version originale, et "John Carpenter Powder Ballad" semble tout droit sorti d'un nanar 80s avec un catcheur sur le retour en acteur principal. Ça y est, j'ai gerbé partout. Fuck...
Surtout que, merde, il n'était pas si mal, leur dernier album! Ils avaient réussi à rebondir malgré le changement d'équipe, la perte de leur chanteur emblématique, et étaient reparti tant bien que mal sur quelque chose d'encourageant pour la suite. Là, plus d'espoir permis, on sombre allégrement dans les affres du mauvais goût, en l'assumant complètement. Je ne saurais exprimer toute ma déception en écoutant ce disque sorti par un groupe que j'aime autant, et pourtant, je n'ai qu'un réel reproche à leur faire, et ce n'est même pas la présence du synthé.
Car finalement, dans la démarche du groupe, il n'y a qu'une seule chose qui me gène : le chant de Tony Sylvester, vraiment sous-exploité. Il officie cette fois dans un registre très similaire à celui d'Hank Von Helvete, dont on sent qu'il n'est pas son registre de prédilection. Le nouveau chanteur s'en sort, il fait de son mieux, mais du coup, on a vraiment l'impression d'écouter du sous-Hank et c'est très dommage, car l'approche vocale différente donnait son originalité à Sexual Harassment.
Pour le reste, c'est certes de très mauvais goût, mais complètement assumé, ce qui reste la force de Turbonegro. Alors je ne peux pas vraiment leur reprocher de faire ce qu'ils veulent quand c'est ce que j'ai toujours aimé chez eux. Dommage que les morceaux ne soient pas assez forts pour dépasser les choix douteux, et surtout, dommage que je ne m'y retrouve pas.
Malheureusement, le nouvel album arrive après 6 ans d'absence, et dès l'intro on est fixé : 1) le synthé y est prépondérant (beurk), 2) c'est un hommage aux années 80 (pouah). Ceci dit, les norvégiens continuent de ne pas faire exactement comme les autres : ce n'est ni le post-punk intellectualisant, ni la synthwave kitsch pseudo-décalée qui sont mis à l'honneur ici, mais bien le hair metal et le hard fm à synthés qui tâchent. On leur reconnaitra au-moins l'ambition de leur choix.
Pour le reste : une intro, comme ils en faisaient jusqu'à Retox, mais avec du synthé. Je vomis. Quelques morceaux pop punks pas trop mal foutus qui fonctionnent globalement malgré une prod parfois limite ("Well Hello", "Hurry Up And Die", "On The Rag"), un qui rappellerait presque la bonne époque ("Fist City") s'il avait un je-ne-sais quoi en plus, deux qui seraient peut-être pas mal avec un je-sais-exactement-quoi en moins (chierie synthétique sur "RockNRoll Machine" et "Special Education"), un single qui, même en me rappellant les Who période Who's Next, me parait complètement anecdotique ("Hot For Nietzsche") et un truc pour lequel on n'osera pas vraiment regarder le groupe dans les yeux en attendant que ça passe ("Let The Punishment Fit The Behind"). S'il n'y avait que ça, j'aurais ravalé mon vomi, et me serai contenté d'un bof en haussant les épaules. Mais à ça s'ajoute l'horreur absolue, deux morceaux surpassant en nullité, et de loin, tout ce que le groupe avait fait jusqu'ici. Et on parle d'un groupe qui était loin de n'avoir sorti que des chefs d'oeuvre. "Skinhead Rock" détourne le "Jump" de Van Halen, qui faisait déjà grincer des dents dans sa version originale, et "John Carpenter Powder Ballad" semble tout droit sorti d'un nanar 80s avec un catcheur sur le retour en acteur principal. Ça y est, j'ai gerbé partout. Fuck...
Surtout que, merde, il n'était pas si mal, leur dernier album! Ils avaient réussi à rebondir malgré le changement d'équipe, la perte de leur chanteur emblématique, et étaient reparti tant bien que mal sur quelque chose d'encourageant pour la suite. Là, plus d'espoir permis, on sombre allégrement dans les affres du mauvais goût, en l'assumant complètement. Je ne saurais exprimer toute ma déception en écoutant ce disque sorti par un groupe que j'aime autant, et pourtant, je n'ai qu'un réel reproche à leur faire, et ce n'est même pas la présence du synthé.
Car finalement, dans la démarche du groupe, il n'y a qu'une seule chose qui me gène : le chant de Tony Sylvester, vraiment sous-exploité. Il officie cette fois dans un registre très similaire à celui d'Hank Von Helvete, dont on sent qu'il n'est pas son registre de prédilection. Le nouveau chanteur s'en sort, il fait de son mieux, mais du coup, on a vraiment l'impression d'écouter du sous-Hank et c'est très dommage, car l'approche vocale différente donnait son originalité à Sexual Harassment.
Pour le reste, c'est certes de très mauvais goût, mais complètement assumé, ce qui reste la force de Turbonegro. Alors je ne peux pas vraiment leur reprocher de faire ce qu'ils veulent quand c'est ce que j'ai toujours aimé chez eux. Dommage que les morceaux ne soient pas assez forts pour dépasser les choix douteux, et surtout, dommage que je ne m'y retrouve pas.
Pas terrible 9/20 | par Blackcondorguy |
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