Turbonegro
Never Is Forever |
Label :
Bitzcore |
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Encore dans les abymes ultra-undergrounds du punk-rock scandinave, Turbonegro sort en 1994 son deuxième album Never Is Forever. Le groupe trouve également en Hank Von Helvete un chanteur inspiré et charismatique et pose les bases qui le rendront complètement unique et l'enverront à des années lumières des autres groupes de punk.
Dans ce disque, le groupe va placer toute sa frustration, son dégoût de la société et sa folie. Brûlot rock indescriptible et unique, Never Is Forever s'avère également le disque punk le plus triste et désenchanté jamais produit. On sent tout au long des morceaux que les membres du groupe sont dans un état de démoralisation extrême. Celle-ci ne se manifeste pas par des morceaux lents et plaintifs comme souvent mais plutôt par des lignes de chant incroyablement glauques et des riffs plombés. On sort de l'écoute de Never Is Forever complètement retourné et abasourdi.
Le groupe pose cette ambiance d'entrée par une espèce de ballade pop-song mélancolique jouée au piano. Les paroles d'un pessimisme et d'un désespoir étouffant sont encore accentuées par des pleurs. Manière complètement décalée d'introduire un album de punk. Mais cette pénombre ambiante n'est qu'une infime partie de l'iceberg. Turbonegro enchaîne par la suite des morceaux d'une noirceur indescriptible. La musique sombre au possible accentue des paroles empoisonnées. Les sujets abordés en ressortent plus graves que jamais. Repli des frustrations des middle class dans la drogue avant embrigadement des junkies dans des églises ("Suburban Prince's Death Song"), perdition totale des individus dans les méandres des sociétés ultra-hiérarchisées ("No Beast So Fierce"), frustration des employés amenant à des comportements exacerbés ("Timebomb")...
Aucune lueur d'espoir ne traverse Never Is Forever. Peinture punk ultime de la décadence dans laquelle s'enfoncent nos sociétés en aliénant en même temps chaque personne manquant des éléments indispensables à la réussite (pognon, pouvoir). La destinée autodestructrice de Hank Von Helvet paraît ici toute tracée. Son chant est tellement viscéral et poignant, qu'on se rend facilement compte qu'il vit chaque parole prononcée.
Never Is Forever est à l'image de cette pochette de l'inspecteur Derrick suicidaire: un acte de désespoir absolu. Rarement un groupe n'aura dépeint aussi précisément sa vision pessimiste de la société. Fait encore plus rare pour un groupe de punk, l'énergie étant utilisée ici pour rendre les paroles encore plus réalistes. A surtout ne pas écouter les jours de déprime...
Dans ce disque, le groupe va placer toute sa frustration, son dégoût de la société et sa folie. Brûlot rock indescriptible et unique, Never Is Forever s'avère également le disque punk le plus triste et désenchanté jamais produit. On sent tout au long des morceaux que les membres du groupe sont dans un état de démoralisation extrême. Celle-ci ne se manifeste pas par des morceaux lents et plaintifs comme souvent mais plutôt par des lignes de chant incroyablement glauques et des riffs plombés. On sort de l'écoute de Never Is Forever complètement retourné et abasourdi.
Le groupe pose cette ambiance d'entrée par une espèce de ballade pop-song mélancolique jouée au piano. Les paroles d'un pessimisme et d'un désespoir étouffant sont encore accentuées par des pleurs. Manière complètement décalée d'introduire un album de punk. Mais cette pénombre ambiante n'est qu'une infime partie de l'iceberg. Turbonegro enchaîne par la suite des morceaux d'une noirceur indescriptible. La musique sombre au possible accentue des paroles empoisonnées. Les sujets abordés en ressortent plus graves que jamais. Repli des frustrations des middle class dans la drogue avant embrigadement des junkies dans des églises ("Suburban Prince's Death Song"), perdition totale des individus dans les méandres des sociétés ultra-hiérarchisées ("No Beast So Fierce"), frustration des employés amenant à des comportements exacerbés ("Timebomb")...
Aucune lueur d'espoir ne traverse Never Is Forever. Peinture punk ultime de la décadence dans laquelle s'enfoncent nos sociétés en aliénant en même temps chaque personne manquant des éléments indispensables à la réussite (pognon, pouvoir). La destinée autodestructrice de Hank Von Helvet paraît ici toute tracée. Son chant est tellement viscéral et poignant, qu'on se rend facilement compte qu'il vit chaque parole prononcée.
Never Is Forever est à l'image de cette pochette de l'inspecteur Derrick suicidaire: un acte de désespoir absolu. Rarement un groupe n'aura dépeint aussi précisément sa vision pessimiste de la société. Fait encore plus rare pour un groupe de punk, l'énergie étant utilisée ici pour rendre les paroles encore plus réalistes. A surtout ne pas écouter les jours de déprime...
Excellent ! 18/20 | par Abe-sapien |
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