Liars
TFCF |
Label :
Mute |
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Gamin ! Gamin ! Reviens Gamin ! Tu vas pas rester seul dans ce bush !
Et bien si, le grand Angus est bien tout seul, quelques potos pour l'aider un peu, à la batterie notamment sur un ou deux titres, mais ce cru 2017 est bien l'oeuvre de son seul cerveau malade. Axé sur la guitare acoustique, comme il le disait lui même en amont de la sortie du disque, n'allez pas non plus imaginer que Mr Andrew nous a sorti un album concept folk autour des aborigènes en mode guitare voix au coin du feu à siroter de l'eau de vie frelatée. Loin des perturbations électroniques des précédents, les ambiances se font bancales, au même titre que les mélodies, formant un drone perpétuel et hypnotique contrebalancé par les beats et la voix du grand américain.
C'est assez étrange comme avec rien, il arrive à nous faire entrer dans son monde chelou, à l'image de "Cliche Suite" ou des mariachis bourrés semblent avoir pris le contrôle du début du titre, avant de s'envoler vers une sorte de (tr)hip hop boiteux. Grâce aux beats somme toute classique dans leur façon d'arriver, on peut facilement se raccrocher à eux pour vivre ce TFCF, qui l'air de rien n'est pas non plus très facile à appréhender. Mais grâce à cette rythmique continue et hypnotique, voire rebondissante par moment, on peut facilement se faire avoir et trouver ça classique, voire accessible.
Sur "No Help Pamphlet", cette guitare gratouillée, ce chant à contretemps, ça pourrait presque passer pour n'importe qui, mais en tendant l'oreille on y distingue bien plus de détails, et le titre, comme tous les autres, y va de ses surprises, de ses tiroirs secrets qu'on prend plaisir à ouvrir au gré des écoutes. On retrouve par moment le Liars qu'on connait, même s'ils prenaient un malin plaisir à ne jamais faire deux fois le même album, mais dans une version étouffée, moite, je pourrais facilement vous faire l'amalgame avec le climat australien, de comment il a influencé ce disque, mais ce serait un peu trop facile hein !
C'est un peu comme si Angus se refusait à faire de la pop, pourtant les squelettes de titres coin du feu comme je vous disais au début sont facilement identifiables, mais il prend un malin plaisir à rendre tout ça crade, les machines suintent, une lenteur permanente, comme une léthargie de tous les instants, avec pour seul sursaut "No Tree No Branch" qui vient nous donner un sérieux coup de fouet bienfaisant. Il continue sur sa lancée, donnant presque un second souffle à l'album avec le génialement pupute "Cred Woes", branleur comme on l'aime avec ces trouvailles sonores auxquelles lui seul peut penser. Pourtant le morceau tient en beaucoup de pistes, mais il a le talent pour aller droit au but, avec lui les fioritures ne sont jamais superflues. Jamais. Il rend l'accessoire indispensable.
Cette fin d'album donne un peu l'impression du mec qui glande sur son canapé toute l'aprèm, et qui, sur les coups de 18h, se prend un sursaut de motivation pour faire trente six trucs en même temps. Mais fatalement, on connaît tous ça, quand le coup de bourre est trop violent, il retombe aussi vite qu'il est arrivé. Le sublime "Ripe Ripe Rot" met en musique la chute sur le canapé en slow-motion, suivi par le final "Crying Fountain" comme une douce invitation au sommeil.
Encore un album pas comme les autres, différent des précédents, même si on y retrouve quelques accointances et tics de fabriques, et sans doute très éloigné du prochain. Cette tête chercheuse qu'est Liars n'en finit pas de déstabiliser son monde, de faire vraiment ce qu'il veut, quand il veut. Et c'est aussi pour ça qu'on l'aime ce groupe, ou ce bonhomme un peu bizarre, mais tellement attachant au final.
Et bien si, le grand Angus est bien tout seul, quelques potos pour l'aider un peu, à la batterie notamment sur un ou deux titres, mais ce cru 2017 est bien l'oeuvre de son seul cerveau malade. Axé sur la guitare acoustique, comme il le disait lui même en amont de la sortie du disque, n'allez pas non plus imaginer que Mr Andrew nous a sorti un album concept folk autour des aborigènes en mode guitare voix au coin du feu à siroter de l'eau de vie frelatée. Loin des perturbations électroniques des précédents, les ambiances se font bancales, au même titre que les mélodies, formant un drone perpétuel et hypnotique contrebalancé par les beats et la voix du grand américain.
C'est assez étrange comme avec rien, il arrive à nous faire entrer dans son monde chelou, à l'image de "Cliche Suite" ou des mariachis bourrés semblent avoir pris le contrôle du début du titre, avant de s'envoler vers une sorte de (tr)hip hop boiteux. Grâce aux beats somme toute classique dans leur façon d'arriver, on peut facilement se raccrocher à eux pour vivre ce TFCF, qui l'air de rien n'est pas non plus très facile à appréhender. Mais grâce à cette rythmique continue et hypnotique, voire rebondissante par moment, on peut facilement se faire avoir et trouver ça classique, voire accessible.
Sur "No Help Pamphlet", cette guitare gratouillée, ce chant à contretemps, ça pourrait presque passer pour n'importe qui, mais en tendant l'oreille on y distingue bien plus de détails, et le titre, comme tous les autres, y va de ses surprises, de ses tiroirs secrets qu'on prend plaisir à ouvrir au gré des écoutes. On retrouve par moment le Liars qu'on connait, même s'ils prenaient un malin plaisir à ne jamais faire deux fois le même album, mais dans une version étouffée, moite, je pourrais facilement vous faire l'amalgame avec le climat australien, de comment il a influencé ce disque, mais ce serait un peu trop facile hein !
C'est un peu comme si Angus se refusait à faire de la pop, pourtant les squelettes de titres coin du feu comme je vous disais au début sont facilement identifiables, mais il prend un malin plaisir à rendre tout ça crade, les machines suintent, une lenteur permanente, comme une léthargie de tous les instants, avec pour seul sursaut "No Tree No Branch" qui vient nous donner un sérieux coup de fouet bienfaisant. Il continue sur sa lancée, donnant presque un second souffle à l'album avec le génialement pupute "Cred Woes", branleur comme on l'aime avec ces trouvailles sonores auxquelles lui seul peut penser. Pourtant le morceau tient en beaucoup de pistes, mais il a le talent pour aller droit au but, avec lui les fioritures ne sont jamais superflues. Jamais. Il rend l'accessoire indispensable.
Cette fin d'album donne un peu l'impression du mec qui glande sur son canapé toute l'aprèm, et qui, sur les coups de 18h, se prend un sursaut de motivation pour faire trente six trucs en même temps. Mais fatalement, on connaît tous ça, quand le coup de bourre est trop violent, il retombe aussi vite qu'il est arrivé. Le sublime "Ripe Ripe Rot" met en musique la chute sur le canapé en slow-motion, suivi par le final "Crying Fountain" comme une douce invitation au sommeil.
Encore un album pas comme les autres, différent des précédents, même si on y retrouve quelques accointances et tics de fabriques, et sans doute très éloigné du prochain. Cette tête chercheuse qu'est Liars n'en finit pas de déstabiliser son monde, de faire vraiment ce qu'il veut, quand il veut. Et c'est aussi pour ça qu'on l'aime ce groupe, ou ce bonhomme un peu bizarre, mais tellement attachant au final.
Parfait 17/20 | par X_Lok |
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