Liars
They Threw Us In A Trench And Stuck A Monument On Top |
Label :
Blast First |
||||
Fraîches recrues du label Blast First (Sonic Youth, Big Black, Dinosaur Jr...), les Liars viennent de Brooklyn. Issus de ce vivier de nouveaux talents (Strokes, Interpol, Libertines, Moldy Peaches...) qu'est devenu NYC - ravivant enfin un rock presque moribond -, ils se distinguent néammoins de leurs concitoyens. En effet, le quartet rappelle plutôt l'Amérique profonde d'Harmony Korine, une "slacker attitude" à la Sebadoh ou Thurston Moore, tout un lot d'éléments qui confèrent enfin au mot "branleur" ses lettres de noblesse.
Liars s'articule autour d'Angus Andrew, sorte de pantin dégingandé non-moins dépourvu de charme, au phrasé aussi vendicatif qu'un Beastie Boy ou une Kathleen Hanna du Tigre (tiens donc, encore des groupes new-yorkais), le reste du groupe s'acharnant à créer un rock épileptique, complètement barré. On pense au côté disloqué de Slint, l'énergie de Big Black et des RATM, voire le jusqu'au-boutisme de Fugazi. "They Threw Us In A Trench And Stuck A Monument On Top" (tout un programme) semble avoir fait abstraction de toute soupape de sécurité, le punk psychotique des Liars évoque cette tension angoissante avant l'orage, quand on sent que tout va irrémédiablement exploser. Et, c'est là que le groupe créé un effet de surprise, au lieu de l'apocalypse attendue, l'album - aux morceaux formatés punk - se clôt sur un lancinant et instrumental "This Dust Makes That Mud" (et vlan, trente minutes dans les dents !).
Lors des deux dates parisiennes, le public français a pu voir que les Liars mettaient toute leur hargne et leur démence en exergue sur scène, un chaos néammoins maîtrisé.
On avait pas vu mieux depuis le "Pink Flag" de Wire.
Liars s'articule autour d'Angus Andrew, sorte de pantin dégingandé non-moins dépourvu de charme, au phrasé aussi vendicatif qu'un Beastie Boy ou une Kathleen Hanna du Tigre (tiens donc, encore des groupes new-yorkais), le reste du groupe s'acharnant à créer un rock épileptique, complètement barré. On pense au côté disloqué de Slint, l'énergie de Big Black et des RATM, voire le jusqu'au-boutisme de Fugazi. "They Threw Us In A Trench And Stuck A Monument On Top" (tout un programme) semble avoir fait abstraction de toute soupape de sécurité, le punk psychotique des Liars évoque cette tension angoissante avant l'orage, quand on sent que tout va irrémédiablement exploser. Et, c'est là que le groupe créé un effet de surprise, au lieu de l'apocalypse attendue, l'album - aux morceaux formatés punk - se clôt sur un lancinant et instrumental "This Dust Makes That Mud" (et vlan, trente minutes dans les dents !).
Lors des deux dates parisiennes, le public français a pu voir que les Liars mettaient toute leur hargne et leur démence en exergue sur scène, un chaos néammoins maîtrisé.
On avait pas vu mieux depuis le "Pink Flag" de Wire.
Excellent ! 18/20 | par Lugosi |
Posté le 06 avril 2003 à 15 h 44 |
Présenté comme le renouveau du punk, Liars nous faire croire à la révélation le temps de 3 titres: les 3 premiers. La section rythmique est sauvage, à la fois entetante et vive, la guitare est incisive et le chant plutot provocateur. Le problème est que le soufflet retombe très vite, la vitalité des premiers morceaux laissant la place à des compositions plus vide-que-moi-tu-meurs. Toute tension et la rage sont évincés et la folie passe au 35176871687ème plan: le résultat est très décevant voire carrément chiant. Le summum est peut etre le dernier morceau, un pseudo bordel de 30 min qui brille par sa pauvreté mélodique, sa prétention et surtout son insignifiance. Au final, un des rares groupes de rock indé qui parvient à nous donner envie d'aller voir dans le commercial pur et dur, du style Blink et autres foutaises.( mais qui, au moins, ont le mérite d'etre efficaces et un peu plus modestes)
A éviter 6/20
Posté le 24 février 2006 à 16 h 43 |
Arghhhh !
J'ai trop fait confiances aux critiques et écouté trop rapidement les extraits à la FNAC.
Je déteste ce disque. L'impression de m'être fait avoir. Après plusieurs écoutes, mon verdict : du bruit.
Le chanteur a une voix monocorde inintéressante. Encore si l'accompagnement suivait à la manière de PIL... mais non. On dirait que les instrumentistes ne connaissent que le rythme (n'hésites pas à rajouter une boite à rythme en plus de la batterie... aucun intérêt) et le boucan.
Le dernier morceau dure très longtemps, pas eu le courage d'aller jusqu'au bout vu que c'est le même riff qui tourne en boucle : au bout de 5 minutes j'en ai eu marre. Déjà que le disque ne dure pas longtemps.
Non c'est une arnaque.
J'ai trop fait confiances aux critiques et écouté trop rapidement les extraits à la FNAC.
Je déteste ce disque. L'impression de m'être fait avoir. Après plusieurs écoutes, mon verdict : du bruit.
Le chanteur a une voix monocorde inintéressante. Encore si l'accompagnement suivait à la manière de PIL... mais non. On dirait que les instrumentistes ne connaissent que le rythme (n'hésites pas à rajouter une boite à rythme en plus de la batterie... aucun intérêt) et le boucan.
Le dernier morceau dure très longtemps, pas eu le courage d'aller jusqu'au bout vu que c'est le même riff qui tourne en boucle : au bout de 5 minutes j'en ai eu marre. Déjà que le disque ne dure pas longtemps.
Non c'est une arnaque.
Très mauvais 4/20
Posté le 21 août 2006 à 18 h 47 |
Fin Août. Retour au taff et par chance, le ciel est nuageux. En cette fin d'après-midi avant de rentrer bien tranquillement je surfe sur le net. Lis quelques chroniques de disques. D'accord. Pas d'accord. Généralement je m'en tape. Mais au détour d'XS je tombe sur une paire de textes trainant dans la boue l'un des plus puissant album écouté depuis... OK, j'y vais un fort. Disons que ce "They Threw Us In A Trench...", premier album des Liars fit sur moi l'effet d'une bombe. Pas une bombe atomique mais une jolie dose de nitroglycérine. De la qui secoue, qui fait vibrer, perdre l'équilibre et passer, d'un morceau à l'autre, du rire aux larmes. Du bon quoi ! Du qu'on peut ré-écouter des années après et qui fait toujours de l'effet. Et c'est déjà pas mal parce que dans cette masse de disques, rares sont ceux qui passent l'épreuve du temps.
Alors voilà. C'est peut-être un peu confus. Pas vraiment d'actualité mais s'il est vraiment un disque qui doit au plus vite quitter la liste des flops, c'est celui-là. Et si vous ne me croyez pas, écoutez-le 2 ou 3 fois et vous devriez j'espère réaliser que ce disque est une poussière dont on fait la boue (This Dust Makes That Mud).
Bien à vous,
Alors voilà. C'est peut-être un peu confus. Pas vraiment d'actualité mais s'il est vraiment un disque qui doit au plus vite quitter la liste des flops, c'est celui-là. Et si vous ne me croyez pas, écoutez-le 2 ou 3 fois et vous devriez j'espère réaliser que ce disque est une poussière dont on fait la boue (This Dust Makes That Mud).
Bien à vous,
Excellent ! 18/20
Posté le 16 mars 2012 à 18 h 15 |
C'est le dimanche matin. Le voisin d'à côté, désagréablement énervé, sonne à la porte. Il jure d'envoyer les flics si le son, peu fort pourtant, n'est pas baissé (surtout les basses) me demandant du même coup si c'était moi qui écoutais de la techno. Je réponds que non, sans mentir, avant de faire le rapprochement bien après le coup de sang dominical avec la demie heure de "This Dust Makes That Mud" qu'il a dû subir depuis l'autre côté du mur, si ce n'est pas (ouch!) les repassages des morceaux qui débutent ce disque. Il est clair qu'il ne connait pas le groupe Liars.
A la période où, depuis Montréal, des groupes ont sorti leurs crincrins pour décrire des longs spleens vers lesquels de grandes quantités d'oreilles se sont portées, à New York quelques coups sismisques se manifestent. Ce premier album du grand gueulant gugusse d'Angus et de ses complices prend directement par de grosses secousses punks dosées de funk. Des quatre premiers titres avant que ça se calme jusqu'au punko-disco "We Live NE Of Compton", "Loose Nuts On The Veladrome" est des plus ravageurs : guitare qui taillade, batterie et basse grondante faisant office de boule de démolition pour nous enfouir sous des gravats de sons. Et si dans le reste, il ne subsiste que quelques moments passables, ce disque marque tout de même d'un bel esprit cogneur.
"Wake up/You're a person on fire/..." : c'est sûr que le voisin n'a pas aimé!
PS : Encore moins quand le deuxième album a été passé peu après celui-là!
A la période où, depuis Montréal, des groupes ont sorti leurs crincrins pour décrire des longs spleens vers lesquels de grandes quantités d'oreilles se sont portées, à New York quelques coups sismisques se manifestent. Ce premier album du grand gueulant gugusse d'Angus et de ses complices prend directement par de grosses secousses punks dosées de funk. Des quatre premiers titres avant que ça se calme jusqu'au punko-disco "We Live NE Of Compton", "Loose Nuts On The Veladrome" est des plus ravageurs : guitare qui taillade, batterie et basse grondante faisant office de boule de démolition pour nous enfouir sous des gravats de sons. Et si dans le reste, il ne subsiste que quelques moments passables, ce disque marque tout de même d'un bel esprit cogneur.
"Wake up/You're a person on fire/..." : c'est sûr que le voisin n'a pas aimé!
PS : Encore moins quand le deuxième album a été passé peu après celui-là!
Très bon 16/20
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