Sweet 75
Sweet 75 |
Label :
DGC |
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Bon, pour les plus jeunes, ou ceux qui n'auraient pas suivi, Krist Novoselic était entre la fin des eighties et le début de nineties le bassiste d'un groupe relativement important, dont le succès phénoménal peut surprendre rétrospectivement, mais bon, vous allez me croire si je vous dis qu'ils ont changé le monde ?
Forcément, après la fin du groupe en question, Novoselic est attendu au tournant, d'autant que son ex-comparse Grohl commence à récolter des points dans les charts, et que les a priori dédaigneux vis-à-vis des bassistes ne sont pas à son avantage. Et puis le Croate géant rencontre à sa soirée d'anniversaire une chanteuse Vénézuelienne, Yva Las Vegass, avec qui il enregistre cet unique album, bide commercial (à l'échelle Geffen), mais là n'est pas la question.
L'album s'ouvre sur un riff blues abrasif, limite stoner. On retrouve bien l'esprit de Nirvana, mais le Nirvana country, celui des reprises de Leadbelly et des guitares graisseuses de Bleach. Cette ruralité roots est totalement assumée : l'un des morceaux s'intitule carrément "Ode To Dolly", en hommage à la reine de Nashville. La première différence notable avec Nirvana se situe au niveau du chant, assuré et chaleureux, qui n'est pas sans évoquer une Siouxsie hispanique.
C'est quand le duo assume le plus franchement cette face latine qu'il est à son meilleur. Il y a au moins un chef-d'œuvre mariachi sur ce disque, "La Vida", du grunge groovy porté par des cuivres chicanos endiablés, qui donnent à la musique de Novoselic une sensualité qu'on percevait rarement dans son groupe précédent. Mais bon, on va arrêter là la comparaison trop évidente, car le disque se tient très bien tout seul, mélange habile et élégant de hard bûcheron et de soul sud-américaine, varié et cohérent à la fois. Pas mal de la part d'un type que beaucoup prenaient pour le tiers le plus négligeable de la bande.
Forcément, après la fin du groupe en question, Novoselic est attendu au tournant, d'autant que son ex-comparse Grohl commence à récolter des points dans les charts, et que les a priori dédaigneux vis-à-vis des bassistes ne sont pas à son avantage. Et puis le Croate géant rencontre à sa soirée d'anniversaire une chanteuse Vénézuelienne, Yva Las Vegass, avec qui il enregistre cet unique album, bide commercial (à l'échelle Geffen), mais là n'est pas la question.
L'album s'ouvre sur un riff blues abrasif, limite stoner. On retrouve bien l'esprit de Nirvana, mais le Nirvana country, celui des reprises de Leadbelly et des guitares graisseuses de Bleach. Cette ruralité roots est totalement assumée : l'un des morceaux s'intitule carrément "Ode To Dolly", en hommage à la reine de Nashville. La première différence notable avec Nirvana se situe au niveau du chant, assuré et chaleureux, qui n'est pas sans évoquer une Siouxsie hispanique.
C'est quand le duo assume le plus franchement cette face latine qu'il est à son meilleur. Il y a au moins un chef-d'œuvre mariachi sur ce disque, "La Vida", du grunge groovy porté par des cuivres chicanos endiablés, qui donnent à la musique de Novoselic une sensualité qu'on percevait rarement dans son groupe précédent. Mais bon, on va arrêter là la comparaison trop évidente, car le disque se tient très bien tout seul, mélange habile et élégant de hard bûcheron et de soul sud-américaine, varié et cohérent à la fois. Pas mal de la part d'un type que beaucoup prenaient pour le tiers le plus négligeable de la bande.
Bon 15/20 | par Johnny Johnny |
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