Spoon
Ga Ga Ga Ga Ga |
Label :
Merge |
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Un quintuple Ga pour nommer le sixième. Bizarre. Sans doute que les Texans avaient en tête de concourir au titre le plus originalement pourri de l'année pour choisir telle nomination shadokophile. Pour ce qui est du contenu, Spoon par contre ne joue pas dans la gaudriole. Elève sérieux et appliqué, le groupe rend encore une fois un copie parfaite.
Enfin n'en déplaise aux excellentes critiques qui suivirent, Spoon avait laissé ici ou là quelques coquilles sur son précédent Gimme Fiction. Le groupe d'Austin se fendant d'une certaine inconsistance jusque-là assez inhabituelle. Avec Ga Ga Ga Ga Ga, de grande mauvaise foi sera celui qui trouvera à redire sur cet LP bien plus homogène où l'on passe d'une merveille à une autre sans avoir eu le temps d'applaudir avec l'esprit entre les deux.
Certes certes, les plus exigeants d'entre nous auront à coeur de trouver de quoi chipoter sur ces 10 nouvelles livraisons. C'est vrai que "The Ghost Of You Lingers" dans le genre fausse intro qui n'explose jamais a de quoi frustrer. Vrai aussi que le passage semble-t-il capté à une fête foraine franchouillarde ('et on remet ça, à fond la caisse !' oui oui, en français dans le texte) vient perturber quelque peu ce pourtant très impeccable "Finer Feelings". Et si on est vraiment le roi de la pinaille, alors oui on peut regretter qu'il y ait encore des groupes au XXIème siècle qui choisissent, c'te mauvaise idée, de placer leur meilleure chanson en ouverture d'album ("Don't Make Me A Target").
Mais la vérité c'est que Spoon 'fait du rock comme les brésiliens jouent au foot' (© Télérama 2006) avec en sus la rigueur et la discipline d'une équipe de l'Est. Pas de place pour le moindre arrangement gri-gri. Tout a été pensé depuis le vestiaire. Mais on s'autorise quelques débordements groovy ("Don't You Evah") et on fait même la part belle aux actions de jeu flamboyantes à grand renfort de cuivres ("You Got Yr. Cherry Bomb", "The Underdog", Spoon serait-il le nouveau Dexy's Midnight Runners ?).
Des virtuoses qui jouent simple. On n'en voit pas si souvent. Ce serait con de bouder son plaisir même si c'est vrai que le titre fait pas très envie. Mais c'est bien là le seul gros défaut de ce disque. Le reste...
Enfin n'en déplaise aux excellentes critiques qui suivirent, Spoon avait laissé ici ou là quelques coquilles sur son précédent Gimme Fiction. Le groupe d'Austin se fendant d'une certaine inconsistance jusque-là assez inhabituelle. Avec Ga Ga Ga Ga Ga, de grande mauvaise foi sera celui qui trouvera à redire sur cet LP bien plus homogène où l'on passe d'une merveille à une autre sans avoir eu le temps d'applaudir avec l'esprit entre les deux.
Certes certes, les plus exigeants d'entre nous auront à coeur de trouver de quoi chipoter sur ces 10 nouvelles livraisons. C'est vrai que "The Ghost Of You Lingers" dans le genre fausse intro qui n'explose jamais a de quoi frustrer. Vrai aussi que le passage semble-t-il capté à une fête foraine franchouillarde ('et on remet ça, à fond la caisse !' oui oui, en français dans le texte) vient perturber quelque peu ce pourtant très impeccable "Finer Feelings". Et si on est vraiment le roi de la pinaille, alors oui on peut regretter qu'il y ait encore des groupes au XXIème siècle qui choisissent, c'te mauvaise idée, de placer leur meilleure chanson en ouverture d'album ("Don't Make Me A Target").
Mais la vérité c'est que Spoon 'fait du rock comme les brésiliens jouent au foot' (© Télérama 2006) avec en sus la rigueur et la discipline d'une équipe de l'Est. Pas de place pour le moindre arrangement gri-gri. Tout a été pensé depuis le vestiaire. Mais on s'autorise quelques débordements groovy ("Don't You Evah") et on fait même la part belle aux actions de jeu flamboyantes à grand renfort de cuivres ("You Got Yr. Cherry Bomb", "The Underdog", Spoon serait-il le nouveau Dexy's Midnight Runners ?).
Des virtuoses qui jouent simple. On n'en voit pas si souvent. Ce serait con de bouder son plaisir même si c'est vrai que le titre fait pas très envie. Mais c'est bien là le seul gros défaut de ce disque. Le reste...
Parfait 17/20 | par Sirius |
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