The Posies
Paris [Le Nouveau Casino] - lundi 18 juillet 2005 |
Il y a 10 ans exactement, je découvrais The Posies par hasard, à une borne d'écoute d'un disquaire aujourd'hui fermé, sans doute à une heure où j'aurais dû être en cours ... et où je n'y étais pas.
Il aura donc fallu attendre 10 années pour les voir sur une scène, et pour entendre enfin en live des titres cent fois, mille fois écoutés ... Et que Diable l'attente valait le coup !
On passera (très, vraiment très) rapidement sur les deux groupes de première partie présents ce soir là, dans un Nouveau Casino abondamment rempli pour un lundi soir de Juillet. Les premiers, Coco, tout droit sortis de leur 16ème arrondissement, étaient venus pour montrer à papa-maman présents dans la salle, qu'ils faisaient de la musique pleine de bruits avec les jolis instruments reçus à Noël. Simplement ridicule.
Suivront Cheap Star, un trio français un peu plus formel et classique, ni franchement extraordinaire ni vraiment mauvais ; mais on ne ressent pas grand chose à l'écoute des titres qu'ils égrennent. Dommage, car ils semblent n'être plutôt pas mauvais individuellement. Ils s'offriront tout de même la participation de K.Stringfellow au clavier et J.Auer à la 6 cordes sur leur dernier morceau.
Vers 22H50, les Posies déboulent (enfin!), et après quelques derniers réglages techniques, ils entament leur set avec un coup droit en pleine face et nous balancent sans tergiverser un "Dream All Day" dépoussiéré et détroussé de son statut de 'single hit' des années 90 ! Lancé à l'allure d'un cheval au galop, le combo remonte le temps, et l'on passe de 1993 à 1995 avec "Please Return It" ... ça y est, les chevaux sont lâchés !
Ken Stringfellow est branché sur 120 000 volts et se déchaîne littéralement avec une fougue de Titan. L'auditoire répond immédiatement présent, visiblement connaisseurs pour la plupart (et au vue de la moyenne d'âge, il n'y a guère de doutes à avoir sur ce point).
Les Posies déroulent alors plusieurs compos de leur tout récent album Every Kind Of Light . Encore un peu frais, "Second Time Around" ou "I Guess You're Right" ont du mal à prendre pleinement leur dimension sur scène, sans doute faute d'être suffisamment rôdés (précisons que ce concert parisien fait office de date de lancement de leur tournée européenne 2005).
Malgré tout, cela n'altère en rien la débauche d'énergie du groupe qui ne se ménage vraiment pas !! Lorsqu' arrive la série de morceaux issus de Frosting On The Beater et Amazing Disgrace, les Seattliens embrasent le Nouveau Casino : Stringfellow ne tient plus en place, casse les cordes de sa guitare, envoie des flots de sueur aux premiers rangs, tandis que de l'autre côté de la scène, Jon Auer se transcende complètement. Les deux compères peuvent d'ailleurs compter sur une section rythmique très bien en place, où Matt Harris et Darius Minwalla se montrent parfaitement à la hauteur.
Tandis que "Conversations" s'impose définitivement comme un bon premier single pour le dernier opus, on a le droit à une version dynamitée de "Daily Mutilation". Les Posies nous tiennent la dragée haute, et au fur et à mesure qu'ils déroulent leur set, ils gagnent en puissance et en assurance, retrouvant avec beauté et émotion leurs repères laissés de côté depuis 6 ans ...
C'est sur un "Everybody Is A Fucking Liar" tonitruant, que les quatre quittent la scène un instant, avant de revenir pour un rappel qui côtoie le miracle, digne des plus grands moments qu'on puisse connaître dans une vie de spectateurs de concerts (enfin, ce fut le cas pour moi ...). Le combo m'offre -nous offre- le diptyque de mes rêves en enchaînant deux de leurs plus belles compos : la météorite étincellante "Solar Sister", et la poétiquement superbe "You're The Beautiful One" (ou comment me faire cotoyer les étoiles pendant près de 10 minutes ...)
Enfin, c'est dans un chaos bruitiste que les Posies achèvent leur prestation avec un "Burn & Shine" cataclysmique, Jon Auer et Ken Stringfellow ayant sans doute perdu à eux deux pas loin d'une dizaine de litres d'eau. Jon arrache alors les quatre dernières cordes qu'il restait à sa guitare et sort de scène à bout de souffle.
Les Posies sur scène, c'est l'alchimie parfaite entre la force tranquille de Jon Auer et l'énergie débridée de Ken Stringfellow, c'est près de 20 années d'une collaboration sans faille, des compos qui n'ont pas pris une ride, résolument hors des modes, hors du temps.
Il m'aura donc fallu attendre 10 ans pour voir ça ... La patience a parfois du bon.
Il aura donc fallu attendre 10 années pour les voir sur une scène, et pour entendre enfin en live des titres cent fois, mille fois écoutés ... Et que Diable l'attente valait le coup !
On passera (très, vraiment très) rapidement sur les deux groupes de première partie présents ce soir là, dans un Nouveau Casino abondamment rempli pour un lundi soir de Juillet. Les premiers, Coco, tout droit sortis de leur 16ème arrondissement, étaient venus pour montrer à papa-maman présents dans la salle, qu'ils faisaient de la musique pleine de bruits avec les jolis instruments reçus à Noël. Simplement ridicule.
Suivront Cheap Star, un trio français un peu plus formel et classique, ni franchement extraordinaire ni vraiment mauvais ; mais on ne ressent pas grand chose à l'écoute des titres qu'ils égrennent. Dommage, car ils semblent n'être plutôt pas mauvais individuellement. Ils s'offriront tout de même la participation de K.Stringfellow au clavier et J.Auer à la 6 cordes sur leur dernier morceau.
Vers 22H50, les Posies déboulent (enfin!), et après quelques derniers réglages techniques, ils entament leur set avec un coup droit en pleine face et nous balancent sans tergiverser un "Dream All Day" dépoussiéré et détroussé de son statut de 'single hit' des années 90 ! Lancé à l'allure d'un cheval au galop, le combo remonte le temps, et l'on passe de 1993 à 1995 avec "Please Return It" ... ça y est, les chevaux sont lâchés !
Ken Stringfellow est branché sur 120 000 volts et se déchaîne littéralement avec une fougue de Titan. L'auditoire répond immédiatement présent, visiblement connaisseurs pour la plupart (et au vue de la moyenne d'âge, il n'y a guère de doutes à avoir sur ce point).
Les Posies déroulent alors plusieurs compos de leur tout récent album Every Kind Of Light . Encore un peu frais, "Second Time Around" ou "I Guess You're Right" ont du mal à prendre pleinement leur dimension sur scène, sans doute faute d'être suffisamment rôdés (précisons que ce concert parisien fait office de date de lancement de leur tournée européenne 2005).
Malgré tout, cela n'altère en rien la débauche d'énergie du groupe qui ne se ménage vraiment pas !! Lorsqu' arrive la série de morceaux issus de Frosting On The Beater et Amazing Disgrace, les Seattliens embrasent le Nouveau Casino : Stringfellow ne tient plus en place, casse les cordes de sa guitare, envoie des flots de sueur aux premiers rangs, tandis que de l'autre côté de la scène, Jon Auer se transcende complètement. Les deux compères peuvent d'ailleurs compter sur une section rythmique très bien en place, où Matt Harris et Darius Minwalla se montrent parfaitement à la hauteur.
Tandis que "Conversations" s'impose définitivement comme un bon premier single pour le dernier opus, on a le droit à une version dynamitée de "Daily Mutilation". Les Posies nous tiennent la dragée haute, et au fur et à mesure qu'ils déroulent leur set, ils gagnent en puissance et en assurance, retrouvant avec beauté et émotion leurs repères laissés de côté depuis 6 ans ...
C'est sur un "Everybody Is A Fucking Liar" tonitruant, que les quatre quittent la scène un instant, avant de revenir pour un rappel qui côtoie le miracle, digne des plus grands moments qu'on puisse connaître dans une vie de spectateurs de concerts (enfin, ce fut le cas pour moi ...). Le combo m'offre -nous offre- le diptyque de mes rêves en enchaînant deux de leurs plus belles compos : la météorite étincellante "Solar Sister", et la poétiquement superbe "You're The Beautiful One" (ou comment me faire cotoyer les étoiles pendant près de 10 minutes ...)
Enfin, c'est dans un chaos bruitiste que les Posies achèvent leur prestation avec un "Burn & Shine" cataclysmique, Jon Auer et Ken Stringfellow ayant sans doute perdu à eux deux pas loin d'une dizaine de litres d'eau. Jon arrache alors les quatre dernières cordes qu'il restait à sa guitare et sort de scène à bout de souffle.
Les Posies sur scène, c'est l'alchimie parfaite entre la force tranquille de Jon Auer et l'énergie débridée de Ken Stringfellow, c'est près de 20 années d'une collaboration sans faille, des compos qui n'ont pas pris une ride, résolument hors des modes, hors du temps.
Il m'aura donc fallu attendre 10 ans pour voir ça ... La patience a parfois du bon.
Excellent ! 18/20 | par GirlfromMars |
Photos par moi-même.
Setlist :
Dream All Day
Please Return It
2nd Time Around
I Guess You're Right
Throwaway
Could He Treat You Better ?
It's Great To Be Here Again
Hate Song
Love Letter Boxes
Conversations
Daily Mutilation
Flavor Of The Month
Grant Hart
Everybody Is A Fucking Liar
----------------------------------
Broken Record
Solar Sister
You're The Beautiful One
Burn & Shine
Setlist :
Dream All Day
Please Return It
2nd Time Around
I Guess You're Right
Throwaway
Could He Treat You Better ?
It's Great To Be Here Again
Hate Song
Love Letter Boxes
Conversations
Daily Mutilation
Flavor Of The Month
Grant Hart
Everybody Is A Fucking Liar
----------------------------------
Broken Record
Solar Sister
You're The Beautiful One
Burn & Shine
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