Blonde Redhead
Paris [Le Trianon] - mercredi 01 mars 2017 |
Me voilà donc dans la fosse du Trianon, presque dix ans après mon premier concert de Blonde Redhead à l'Élysée-Montmartre. Ce n'était pas écrit : je n'avais même pas daigné jeter une oreille à leur dernier album après la déception Penny Sparkle en 2010, et malgré leur très beau – et très humide – concert à la Route du Rock l'année d'après. Et surtout, si j'avais appris plus tôt que Shannon Wright jouait le même soir au Café de la Danse, j'aurais probablement snobé le trio new-yorkais.
La première partie a un nom peu engageant : La Terre tremble!!!. Leur musique est un peu trop policée pour faire trembler le Trianon, mais leur rock progressif évoque de bons moments de King Crimson voire des premiers Genesis, en y ajoutant des influences krautrock bienvenues. Pas désagréable du tout, même si j'ai un peu de mal à rentrer dedans. De la difficulté de faire la première partie d'un groupe charismatique...
Car s'il y a bien un atout que Blonde Redhead n'a jamais perdu, c'est le charisme : même si Kazu a troqué la mini-jupe d'il y a dix ans contre une salopette, et que les jumeaux Pace sont plus grisonnants et ridés que jamais, ils sont toujours aussi fascinants à regarder, incarnant à merveille la classe américaine arty-branchouille sans parvenir à m'agacer. Et même quand Kazu nous déballe la pathétique anecdote de son toutou bloqué à l'entrée de l'Eurostar par de méchants douaniers et obligé de prendre l'avion avec l'ingé son sur la seule compagnie qui accepte les chiens en cabine, avant de faire faire un tour de scène au susmentionné toutou, je ne peux m'empêcher de trouver ça touchant.
Mais reprenons dans l'ordre. À l'arrivée sur scène du trio, l'ambiance n'est pas spécialement festive, mais l'accueil est tout de même chaleureux. Le début "best of" va faire chavirer le public : deux morceaux de Misery is a Butterfly, leur meilleur album à ce jour, encadrent "Bipolar", seule réminiscence pour ce soir de leur passé de brillants copieurs de Sonic Youth. C'est toujours ça de pris. La suite est un peu moins inspirée, avec un curieux choix de morceaux : c'est comme si le trio, sentant que les morceaux du nouvel EP allaient souffrir de la comparaison, avait choisi les morceaux les plus contemplatifs de leurs albums précédents. Peut-être est-ce moins cynique que ça, et que ça correspond à ce qu'ils ont désormais envie de composer et de jouer sur scène. Pour autant, c'est seulement en fin de set, quand le groupe attaque les morceaux de l'album 23 - notamment l'hypnotique "Spring and by Summer Fall" - que le public se réveille et que je renonce à l'idée d'aller m'incruster dans les gradins.
Le rappel est à l'image du concert : une fois passé le dernier morceau tout mou du nouvel EP, la soirée se conclut en beauté avec "23" et "Equus", encore deux morceaux qui me collent des frissons. J'aurais aimé en avoir un peu plus ce soir-là, mais ce peu a suffi à mon bonheur.
La première partie a un nom peu engageant : La Terre tremble!!!. Leur musique est un peu trop policée pour faire trembler le Trianon, mais leur rock progressif évoque de bons moments de King Crimson voire des premiers Genesis, en y ajoutant des influences krautrock bienvenues. Pas désagréable du tout, même si j'ai un peu de mal à rentrer dedans. De la difficulté de faire la première partie d'un groupe charismatique...
Car s'il y a bien un atout que Blonde Redhead n'a jamais perdu, c'est le charisme : même si Kazu a troqué la mini-jupe d'il y a dix ans contre une salopette, et que les jumeaux Pace sont plus grisonnants et ridés que jamais, ils sont toujours aussi fascinants à regarder, incarnant à merveille la classe américaine arty-branchouille sans parvenir à m'agacer. Et même quand Kazu nous déballe la pathétique anecdote de son toutou bloqué à l'entrée de l'Eurostar par de méchants douaniers et obligé de prendre l'avion avec l'ingé son sur la seule compagnie qui accepte les chiens en cabine, avant de faire faire un tour de scène au susmentionné toutou, je ne peux m'empêcher de trouver ça touchant.
Mais reprenons dans l'ordre. À l'arrivée sur scène du trio, l'ambiance n'est pas spécialement festive, mais l'accueil est tout de même chaleureux. Le début "best of" va faire chavirer le public : deux morceaux de Misery is a Butterfly, leur meilleur album à ce jour, encadrent "Bipolar", seule réminiscence pour ce soir de leur passé de brillants copieurs de Sonic Youth. C'est toujours ça de pris. La suite est un peu moins inspirée, avec un curieux choix de morceaux : c'est comme si le trio, sentant que les morceaux du nouvel EP allaient souffrir de la comparaison, avait choisi les morceaux les plus contemplatifs de leurs albums précédents. Peut-être est-ce moins cynique que ça, et que ça correspond à ce qu'ils ont désormais envie de composer et de jouer sur scène. Pour autant, c'est seulement en fin de set, quand le groupe attaque les morceaux de l'album 23 - notamment l'hypnotique "Spring and by Summer Fall" - que le public se réveille et que je renonce à l'idée d'aller m'incruster dans les gradins.
Le rappel est à l'image du concert : une fois passé le dernier morceau tout mou du nouvel EP, la soirée se conclut en beauté avec "23" et "Equus", encore deux morceaux qui me collent des frissons. J'aurais aimé en avoir un peu plus ce soir-là, mais ce peu a suffi à mon bonheur.
Très bon 16/20 | par Myfriendgoo |
Setlist :
Falling Man
Bipolar
Elephant Woman
Mind to Be Had
No More Honey
Where Your Mind Wants To Go
Anticipation
3 O'Clock
Doll Is Mine
Dr. Strangeluv
Dripping
Spring and by Summer Fall
>>>
Give Give Give
23
Equus
Falling Man
Bipolar
Elephant Woman
Mind to Be Had
No More Honey
Where Your Mind Wants To Go
Anticipation
3 O'Clock
Doll Is Mine
Dr. Strangeluv
Dripping
Spring and by Summer Fall
>>>
Give Give Give
23
Equus
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