Blonde Redhead
Paris [Elysée-Montmartre] - mercredi 06 juin 2007 |
Expliquer pourquoi j'aime Blonde Redhead, c'est comme expliquer pourquoi j'aime les films de David Cronenberg. A priori, leur côté intello-arty torturé et leurs effets spéciaux devraient me faire fuir. Au lieu de ça, dans les deux cas, je suis troublé et fasciné.
La première partie est insupportable : Constance Verluca, une ex-mannequin-reconvertie-chanteuse-pénible- façon-Carla-Cherhal, accompagnée par un gratteux branchouille. Le public, poli, ne bronche pas, certains ont même l'air d'apprécier ce produit de consommation courante.
Et puis arrive le trio : deux frères jumeaux, ritals grisonnants particulièrement élégants, et une petite fille japonaise d'environ 40 printemps. De vrais personnages de Cronenberg. La forme crochue de la Gibson SG qui se balance contre le bas-ventre de la sublime Kazu évoque même au plus tordus - c'est-à-dire moi - les intruments de torture de "Faux-semblants". Dès la première chanson, "Dr Strangelove", on bascule dans la science fiction : des sons sortis de nulle part accompagnent les miaulements de Kazu, qui se tortille de façon sensuelle dans une robe-tunique ultra-courte, avec une espèce de boitier électronique dans le dos qui lui donne des airs de réplicante.
Je me dis que c'est parti pour le concert de l'année : au lieu d'emprisonner les musiciens, les samples semblent les libérer et créent une atmosphère irréelle. Les morceaux du dernier album passent bien, au moins pour ceux qui comme moi, l'écoutent en boucle depuis sa sortie. Ceux de "Misery" passent encore mieux. Le sommet est atteint avec les deux vieux morceaux, "In particular" et surtout "Melody of certain three", violemment rock'n'roll et habitée.
Malheureusement, l'héroïne du jour n'est pas au mieux, visiblement impressionnée de jouer à Paris. Au bout de 5 morceaux, le roadie se transforme en soigneur. Elle tiendra moins d'une heure avant de prendre une longue pause, qui a pour effet de réveiller le public. Le suspense monte : combien de morceaux va-t-elle tenir ? Trois, puis une nouvelle pause, puis un nouveau rappel de deux morceaux. Le dernier est poussif. Je n'ai qu'une envie désormais : les revoir dans de meilleures conditions.
La première partie est insupportable : Constance Verluca, une ex-mannequin-reconvertie-chanteuse-pénible- façon-Carla-Cherhal, accompagnée par un gratteux branchouille. Le public, poli, ne bronche pas, certains ont même l'air d'apprécier ce produit de consommation courante.
Et puis arrive le trio : deux frères jumeaux, ritals grisonnants particulièrement élégants, et une petite fille japonaise d'environ 40 printemps. De vrais personnages de Cronenberg. La forme crochue de la Gibson SG qui se balance contre le bas-ventre de la sublime Kazu évoque même au plus tordus - c'est-à-dire moi - les intruments de torture de "Faux-semblants". Dès la première chanson, "Dr Strangelove", on bascule dans la science fiction : des sons sortis de nulle part accompagnent les miaulements de Kazu, qui se tortille de façon sensuelle dans une robe-tunique ultra-courte, avec une espèce de boitier électronique dans le dos qui lui donne des airs de réplicante.
Je me dis que c'est parti pour le concert de l'année : au lieu d'emprisonner les musiciens, les samples semblent les libérer et créent une atmosphère irréelle. Les morceaux du dernier album passent bien, au moins pour ceux qui comme moi, l'écoutent en boucle depuis sa sortie. Ceux de "Misery" passent encore mieux. Le sommet est atteint avec les deux vieux morceaux, "In particular" et surtout "Melody of certain three", violemment rock'n'roll et habitée.
Malheureusement, l'héroïne du jour n'est pas au mieux, visiblement impressionnée de jouer à Paris. Au bout de 5 morceaux, le roadie se transforme en soigneur. Elle tiendra moins d'une heure avant de prendre une longue pause, qui a pour effet de réveiller le public. Le suspense monte : combien de morceaux va-t-elle tenir ? Trois, puis une nouvelle pause, puis un nouveau rappel de deux morceaux. Le dernier est poussif. Je n'ai qu'une envie désormais : les revoir dans de meilleures conditions.
Très bon 16/20 | par Myfriendgoo |
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