Morcheeba
Who Can You Trust ? |
Label :
Sire |
||||
Le premier album de Morcheeba a pu, en quelque sorte, poser les jalons de ce que serait ce genre assez nouveau qu'on décida d'appeler trip-hop. Bien que moins planant et exotique que l'oeuvre de Portishead, moins expérimental et passionnant que les débuts de Tricky, moins riche et dense que Londinium d'Archive et moins incontestable que les premiers Massive Attack, Who Can You Trust ? est entré directement dans la légende de ce genre musical, en imposant Morcheeba comme un des cinq artistes essentiels du genre.
Sombre, délicat, érotique, Who Can You Trust ? aime prendre son temps. Des mélodies simples, fluides et douces sont portées par la voix fabuleuse de la très sensuelle Skye Edwards, qui marque cet album de son emprunte de la première à la dernière piste. Un pop cérébrale, portée par des arrangements construits à base d'ambiance organiques, de guitares wah-wah et de basses imposantes, accompagne la chanteuse dans des pièces très abouties pour un premier essai, comme "Post Houmous" ou "Moog Island". Tout ceci paraîtrait d'un classicisme effrayant aujourd'hui, mais il est toujours bon de se remémorer qu'à l'époque, ce mix de sonorités populaires mais planantes était assez nouveau à ce stade de notoriété et d'efficacité.
Même si Who Can You Trust ? a tendance à perdre de sa consistance et de ses belles promesses à mi-parcours, il suffit à rendre justice au concept musical le plus à la mode à la fin des années 90, mais qui allait bizarrement se craqueler de lui-même pour laisser les artistes évoluer petit à petit vers une pop moins marginale, que Morcheeba ne saura pas éviter.
Sombre, délicat, érotique, Who Can You Trust ? aime prendre son temps. Des mélodies simples, fluides et douces sont portées par la voix fabuleuse de la très sensuelle Skye Edwards, qui marque cet album de son emprunte de la première à la dernière piste. Un pop cérébrale, portée par des arrangements construits à base d'ambiance organiques, de guitares wah-wah et de basses imposantes, accompagne la chanteuse dans des pièces très abouties pour un premier essai, comme "Post Houmous" ou "Moog Island". Tout ceci paraîtrait d'un classicisme effrayant aujourd'hui, mais il est toujours bon de se remémorer qu'à l'époque, ce mix de sonorités populaires mais planantes était assez nouveau à ce stade de notoriété et d'efficacité.
Même si Who Can You Trust ? a tendance à perdre de sa consistance et de ses belles promesses à mi-parcours, il suffit à rendre justice au concept musical le plus à la mode à la fin des années 90, mais qui allait bizarrement se craqueler de lui-même pour laisser les artistes évoluer petit à petit vers une pop moins marginale, que Morcheeba ne saura pas éviter.
Pas mal 13/20 | par Sinoc |
Posté le 11 janvier 2009 à 14 h 36 |
Je suis ici pour réparer une injustice. Non pas vraiment la critique de Sinoc, mais plutôt celles concernant Big Calm, qui récolte tous les suffrages, laissant le premier album de Morcheeba passer pour un coup d'essai dispensable dont le son et les compositions auraient mal vieilli.
Ce Big Calm, finalement usant, par la construction systématique de ses chansons : couplet refrain, couplet refrain sans rien d'autre pour relever la sauce. On finit par n'entendre que ça, malgré les mélodies magnifiques, et "Bullet Prouf" et "Big Calm" qui renouent avec l'excellence de Who Can You Trust ?.
Quand on sent l'inspiration et la sincérité de l'artiste dans chaque note ou variation et que tous les morceaux vous transportent dans des paysages aux ambiances puissantes et palpables.
Quand après avoir entendu des monceaux de merde ; grâce à la richesse des compositions, la classe constante et le son énorme et fourmillant, unique, on cesse de se demander si c'est bien ou non, si c'est de la vraie musique et si ça n'a pas été fait cent fois.
Quand après dix ans, on pose toujours la galette avec la même envie de découverte et le même sourire intérieur.
Je crois qu'on tient là, un album, dans l'absolu, propre à toucher beaucoup de monde. Au regard du mouvement "trip hop", l'un des quelques meilleurs. Pour moi, indispensable.
Donc, pas de dissection pour cette première chronique. Juste des impressions visant à faire comprendre que pour vous aussi qui ne connaissez peut être pas le disque, celui-ci pourrai valoir plus qu'un treize ou des avis passables, tant Who Can You Trust ? fait partie de ces oeuvres qui vous font sentir au bon endroit au bon moment.
Ce Big Calm, finalement usant, par la construction systématique de ses chansons : couplet refrain, couplet refrain sans rien d'autre pour relever la sauce. On finit par n'entendre que ça, malgré les mélodies magnifiques, et "Bullet Prouf" et "Big Calm" qui renouent avec l'excellence de Who Can You Trust ?.
Quand on sent l'inspiration et la sincérité de l'artiste dans chaque note ou variation et que tous les morceaux vous transportent dans des paysages aux ambiances puissantes et palpables.
Quand après avoir entendu des monceaux de merde ; grâce à la richesse des compositions, la classe constante et le son énorme et fourmillant, unique, on cesse de se demander si c'est bien ou non, si c'est de la vraie musique et si ça n'a pas été fait cent fois.
Quand après dix ans, on pose toujours la galette avec la même envie de découverte et le même sourire intérieur.
Je crois qu'on tient là, un album, dans l'absolu, propre à toucher beaucoup de monde. Au regard du mouvement "trip hop", l'un des quelques meilleurs. Pour moi, indispensable.
Donc, pas de dissection pour cette première chronique. Juste des impressions visant à faire comprendre que pour vous aussi qui ne connaissez peut être pas le disque, celui-ci pourrai valoir plus qu'un treize ou des avis passables, tant Who Can You Trust ? fait partie de ces oeuvres qui vous font sentir au bon endroit au bon moment.
Exceptionnel ! ! 19/20
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