Self Evident
We Built A Fortress On Short Notice |
Label :
Doubleplusgood |
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[Chronique en aveugle #5] Le rédacteur ne savait rien de l'identité de l'artiste dont il a chroniqué le présent album.
Rendez –vous en disque inconnu...Comment aborder l'exercice ? Comment se libérer des conventions, des convenances, des habitudes d'écoute et d'interprétation ? Que de questions en découvrant cet album mystère .Allez, il faut se lancer et tenter de se débarrasser des préconceptions et de tous ces trucs de fétichistes de la chronique...
Sans préliminaires, la batterie tonne avec précision, le rythme est soutenu et armé, un chanteur scande avec aplomb et amertume there were rumours... au bout de 3 secondes et on devine que ces rumeurs lui fendent le cœur. Pour traduire cela, une guitare tend le rythme avec mélancolie tout en partant dans des mélodies remplies de douce tristesse, tandis qu'une basse grasse vient souligner une colère sourde. Le premier titre est convaincant.Mais qu'est-ce ? De l'émo (des mots plus des maux ?) ? Cela renvoie –t'-il à At The Drive In ? Hell Is For Heroes (non, enlever ces références d'un autre temps, dépasser le stade Rocksoundien..) ? C'est du Rock. Point barre. Cela sonne américain. Pourquoi ? Parce que. L'intuition. Le chant, le son, le type d'artisanat. Bref, si jamais il y a erreur, ben c'est la honte...
La troisième plage du disque fait partie des titres marquants et est recommandable sur bien des points : démarrant comme une chanson Pop puissante, une rupture dans la dynamique s'ensuit et c'est l'explosion mélodique et contemplative dans le refrain, puis c'est au tour du break de nous emmener dans une belle cavalcade sonique. Du bon boulot, ni plus, ni moins.
Le sixième morceau brille également par sa nervosité de départ puis par sa plongée noisy et océanique dans l'amertume. Ces changements d'humeur, de déplacements d'émotions sont réguliers dans l'album. On pourrait même oser dire que c'est alternatif.
Autre belle mention, celle de la onzième position : tension, déflagration, intensité, plaisir, riffs enlevés, accélérés, ralentis, fin planante, tout au service du bon son (et de vous savez quoi de bien puissant...). Idem pour la treizième et dernière piste, délivrant un beau final sur un riff rageur comme il faut.
Arpèges rêveurs sont présents dans les titres numéros 4, 8 (et bien d'autres) et démontre la faculté du groupe (oui, ça a l'air de sonner comme un groupe..., honte encore si ce n'est pas le cas) malgré des moyens orchestraux réduits (mais une maîtrise solide de leurs instruments) de bien vendre leur came.
La production est simple, juste. La batterie est particulièrement efficace, dynamique, sans en faire des tonnes. Les effets sur la guitare sont limités et ne sont qu'au service de la mélodie et /ou de la puissance. L'ambiance générale traduit bien des peines, celui d'un Rockeur dont on a bousillé le petit cœur tout mou et dont on veut prendre la douleur (note : arrêter les références à la con).
L'exercice aurait donc pu être un coup de malchance, mais tout s'est bien passé. Sans que l'album soit vraiment addictif et révolutionnaire, il est agréable sur bien des titres. La voix du chanteur peut cependant bloquer parfois (ce côté rappelant de l'Emo, mais c'est purement subjectif...) et la formule lasser sur quelques titres à force d'écoutes. Ainsi, le qualificatif de sympathique peut très bien aller à ce disque, renfermant tout de même une honnêteté certaine et de beaux morceaux.
Rendez –vous en disque inconnu...Comment aborder l'exercice ? Comment se libérer des conventions, des convenances, des habitudes d'écoute et d'interprétation ? Que de questions en découvrant cet album mystère .Allez, il faut se lancer et tenter de se débarrasser des préconceptions et de tous ces trucs de fétichistes de la chronique...
Sans préliminaires, la batterie tonne avec précision, le rythme est soutenu et armé, un chanteur scande avec aplomb et amertume there were rumours... au bout de 3 secondes et on devine que ces rumeurs lui fendent le cœur. Pour traduire cela, une guitare tend le rythme avec mélancolie tout en partant dans des mélodies remplies de douce tristesse, tandis qu'une basse grasse vient souligner une colère sourde. Le premier titre est convaincant.Mais qu'est-ce ? De l'émo (des mots plus des maux ?) ? Cela renvoie –t'-il à At The Drive In ? Hell Is For Heroes (non, enlever ces références d'un autre temps, dépasser le stade Rocksoundien..) ? C'est du Rock. Point barre. Cela sonne américain. Pourquoi ? Parce que. L'intuition. Le chant, le son, le type d'artisanat. Bref, si jamais il y a erreur, ben c'est la honte...
La troisième plage du disque fait partie des titres marquants et est recommandable sur bien des points : démarrant comme une chanson Pop puissante, une rupture dans la dynamique s'ensuit et c'est l'explosion mélodique et contemplative dans le refrain, puis c'est au tour du break de nous emmener dans une belle cavalcade sonique. Du bon boulot, ni plus, ni moins.
Le sixième morceau brille également par sa nervosité de départ puis par sa plongée noisy et océanique dans l'amertume. Ces changements d'humeur, de déplacements d'émotions sont réguliers dans l'album. On pourrait même oser dire que c'est alternatif.
Autre belle mention, celle de la onzième position : tension, déflagration, intensité, plaisir, riffs enlevés, accélérés, ralentis, fin planante, tout au service du bon son (et de vous savez quoi de bien puissant...). Idem pour la treizième et dernière piste, délivrant un beau final sur un riff rageur comme il faut.
Arpèges rêveurs sont présents dans les titres numéros 4, 8 (et bien d'autres) et démontre la faculté du groupe (oui, ça a l'air de sonner comme un groupe..., honte encore si ce n'est pas le cas) malgré des moyens orchestraux réduits (mais une maîtrise solide de leurs instruments) de bien vendre leur came.
La production est simple, juste. La batterie est particulièrement efficace, dynamique, sans en faire des tonnes. Les effets sur la guitare sont limités et ne sont qu'au service de la mélodie et /ou de la puissance. L'ambiance générale traduit bien des peines, celui d'un Rockeur dont on a bousillé le petit cœur tout mou et dont on veut prendre la douleur (note : arrêter les références à la con).
L'exercice aurait donc pu être un coup de malchance, mais tout s'est bien passé. Sans que l'album soit vraiment addictif et révolutionnaire, il est agréable sur bien des titres. La voix du chanteur peut cependant bloquer parfois (ce côté rappelant de l'Emo, mais c'est purement subjectif...) et la formule lasser sur quelques titres à force d'écoutes. Ainsi, le qualificatif de sympathique peut très bien aller à ce disque, renfermant tout de même une honnêteté certaine et de beaux morceaux.
Sympa 14/20 | par Machete83 |
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