Richard Buckner
Dents And Shells |
Label :
Merge |
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Dents & Shells est le sixième album studio de Richard Buckner, songwriter originaire du Texas, résidant depuis à Los Angeles. Il est à ce jour passé quasiment inaperçu dans notre beau pays, et dans beaucoup d'autres d'ailleurs.
Un seul constat, la culture americana, le folk aussi bien que la country ne sont toujours pas en terrain conquit chez nous, elle doit même plutôt faire face à un vaste désert culturel en la matière, si l'on fait exception de Mister "Knockin' On Heaven's Door" Dylan et de l'étoile montante du cinéma Johnny Cash...
Pourtant, Dents & Shells est une merveille du genre, dès le premier morceau "A Chance Counsel", Buckner nous entraîne dans son univers mélancolique et poétique, entre un Springsteen quelques peu désespéré de Darkness On The Edge Of Town, et un Nick Cave ayant fini par trouver l'apaisement. Il nous entraîne dans un univers profond, celui d'un artiste qui, avant la belle Chan Marshall et son Greatest, fait déjà appel à une ribambelle de musiciens country, de la pedal steel au banjo, pour pondre des pépites, tel "Her", chanson d'amour sur trois notes de piano, ou le rédempteur "Charmers" et ses orgues solennels.
Tout le long de ce disque, Richard Buckner, frappant d'honnêteté et d'intégrité artistique, nous expose de sa voix basse et irritée, aux intonations shamaniques de feu Chris Whitley et d'enveloppe feutrée tel un Leonard Cohen, sa personnalité unique puisque sincère.
On le quitte finalement sur "As The Waves Will Always Roll", qui prend alors des allures testamentaires tant il nous donne l'impression de ne plus vivre sur la même planète que la notre. On est, avec Buckner à cent mille lieux d'ambiances actuelles faussement torturées, sa musique ne fait pas résonner New York comme le centre du monde (c'est pour dire...) et contrairement au très vieux et très faux adage folk "Glad to be Sad" (qui voudrait que le musicien se complaise sainement dans son mal-être), il cherche à faire table rase de son existence et s'en détacher. Dents & Shells vous y aidera.
Culte ?
Un seul constat, la culture americana, le folk aussi bien que la country ne sont toujours pas en terrain conquit chez nous, elle doit même plutôt faire face à un vaste désert culturel en la matière, si l'on fait exception de Mister "Knockin' On Heaven's Door" Dylan et de l'étoile montante du cinéma Johnny Cash...
Pourtant, Dents & Shells est une merveille du genre, dès le premier morceau "A Chance Counsel", Buckner nous entraîne dans son univers mélancolique et poétique, entre un Springsteen quelques peu désespéré de Darkness On The Edge Of Town, et un Nick Cave ayant fini par trouver l'apaisement. Il nous entraîne dans un univers profond, celui d'un artiste qui, avant la belle Chan Marshall et son Greatest, fait déjà appel à une ribambelle de musiciens country, de la pedal steel au banjo, pour pondre des pépites, tel "Her", chanson d'amour sur trois notes de piano, ou le rédempteur "Charmers" et ses orgues solennels.
Tout le long de ce disque, Richard Buckner, frappant d'honnêteté et d'intégrité artistique, nous expose de sa voix basse et irritée, aux intonations shamaniques de feu Chris Whitley et d'enveloppe feutrée tel un Leonard Cohen, sa personnalité unique puisque sincère.
On le quitte finalement sur "As The Waves Will Always Roll", qui prend alors des allures testamentaires tant il nous donne l'impression de ne plus vivre sur la même planète que la notre. On est, avec Buckner à cent mille lieux d'ambiances actuelles faussement torturées, sa musique ne fait pas résonner New York comme le centre du monde (c'est pour dire...) et contrairement au très vieux et très faux adage folk "Glad to be Sad" (qui voudrait que le musicien se complaise sainement dans son mal-être), il cherche à faire table rase de son existence et s'en détacher. Dents & Shells vous y aidera.
Culte ?
Excellent ! 18/20 | par Cyprien |
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