Archive
Londinium |
Label :
Island |
||||
Je viens de me rendre compte que la pièce maîtresse de Archive n'est pas chroniquée !
On va donc résoudre ce petit problème.
C'est un superbe disque de pur trip-hop que nous ont pondu les Anglais d'Archive, contenant quasiment tous les éléments sonores de You All Look The Same To Me, mais accompagnés d'une rythmique hip-hop beaucoup plus percutante. Avant les ballades soporifiques des You All Look.., Archive montre avec brio son savoir-faire en matière d'ambiances "urbaines". Ainsi "Darkroom" s'écoute-il dans la rue, walkman vissé aux oreilles, et il prend la toute sa mesure.
Donc, fans d'ambiances planantes, "urbaines" (??? ca veut rien dire je sais), ou de trip-hop, foncez !...
Si vous ne connaissez Archive que par You All Look The Same To Me (c'etait longtemps mon cas...), foncez aussi !
On va donc résoudre ce petit problème.
C'est un superbe disque de pur trip-hop que nous ont pondu les Anglais d'Archive, contenant quasiment tous les éléments sonores de You All Look The Same To Me, mais accompagnés d'une rythmique hip-hop beaucoup plus percutante. Avant les ballades soporifiques des You All Look.., Archive montre avec brio son savoir-faire en matière d'ambiances "urbaines". Ainsi "Darkroom" s'écoute-il dans la rue, walkman vissé aux oreilles, et il prend la toute sa mesure.
Donc, fans d'ambiances planantes, "urbaines" (??? ca veut rien dire je sais), ou de trip-hop, foncez !...
Si vous ne connaissez Archive que par You All Look The Same To Me (c'etait longtemps mon cas...), foncez aussi !
Très bon 16/20 | par Pinky isnt well |
Posté le 24 juillet 2004 à 16 h 19 |
Voici un album classieux donnant à écouter ce que le trip-hop peut faire de mieux: arrangements subtils de beats hip-hop, d'électro et de violons, ambiance mélancolique, urbaine (dans ce genre d'album, cet adjectif prend tout son sens).
Chaque morceau est très riche, très travaillé. Les voix s'ajoutent idéalement à l'ensemble: celle de Roya Arab est réellement magnifique et celle de Rosko John propose une intonation rap jamais excessive. A chaque écoute, de nouvelles finesses apparaissent.
L'album s'ouvre sur sur le très beau "Old Artist", un morceau instrumental avec prédominance d'un violon lancinant.
"Headspace" nous repose et nous berce avec élegance.
Le titre éponyme propose un final électro réellement entrainant. "Made-Made", par ces bruits de mécanismes, se montre peu rassurant et crée le trouble.
"Nothing Else" est pour moi le plus beau morceau de l'album, d'une finesse rare. La voix de Roya, tout en retenue, est sublime.
Archive se permet une envolée classique pleine d'émotion dans "Organ Song" avant de clore par un délicat morceaux resumant l'ensemble: douceur, tristesse, violons, voix, arrangements soignés...
A l'écoute de Londinium, difficile de comprendre la voie qu'à pris Archive par la suite. Dommage de passer de l'émotion pure à la soap électro-pop.
Mais cela ne doit rien enlever à l'absolue beauté de cet album.
Chaque morceau est très riche, très travaillé. Les voix s'ajoutent idéalement à l'ensemble: celle de Roya Arab est réellement magnifique et celle de Rosko John propose une intonation rap jamais excessive. A chaque écoute, de nouvelles finesses apparaissent.
L'album s'ouvre sur sur le très beau "Old Artist", un morceau instrumental avec prédominance d'un violon lancinant.
"Headspace" nous repose et nous berce avec élegance.
Le titre éponyme propose un final électro réellement entrainant. "Made-Made", par ces bruits de mécanismes, se montre peu rassurant et crée le trouble.
"Nothing Else" est pour moi le plus beau morceau de l'album, d'une finesse rare. La voix de Roya, tout en retenue, est sublime.
Archive se permet une envolée classique pleine d'émotion dans "Organ Song" avant de clore par un délicat morceaux resumant l'ensemble: douceur, tristesse, violons, voix, arrangements soignés...
A l'écoute de Londinium, difficile de comprendre la voie qu'à pris Archive par la suite. Dommage de passer de l'émotion pure à la soap électro-pop.
Mais cela ne doit rien enlever à l'absolue beauté de cet album.
Excellent ! 18/20
Posté le 04 novembre 2004 à 15 h 47 |
Ce disque acheté en raison de la pochette séduisante s'est révélé être mon grand choc de l'année 1997.
Dès le premier titre "Old Artist" le ton est donné: batterie martelant le pas, arrangements électro très riches, sens mélodique très fort et violons sous la peau. La voix de Roya Arab (la soeur de Leila) sait être suave comme sur "All Time" ou fracassante.
Ce qui m'a fait aimer ce disque est aussi la variété des voix. Rosko john nous offre un sublime rap sur "So Few Words" entre autres, alterné par la voix suave de Roya.
Cette combinaison de ces deux personnalités offre un mélange très dynamique et parfaitement réussi.
"Headspace" est une belle ballade contenant un solo de guitare acrocheur.
"Londinium" nous fait croire au calme avec cette petite ritournelle de guitare sèche et ses violons, mais se déhanche rapidement pour finir tortillée comme un forcené pour ce final furieusement électronique et jouissif.
Les textes ne sont pas en reste, le meilleur revenant au torutré "Darkroom" qui impose la plume de Rosko john, Roya Arab n'étant pas en reste.
"Nothing Else" est très subtil. Les couches musicales se superposent au fur et à mesure du déroulement de la chanson, sans jamais arriver la surcharge.
Ce disque est le spécialiste des changements de rythmes, de textures, d'atmosphères.
Il a été aussi pour moi révélateur du fait que rap, hip-hop, trip-hop ou structure musicale plus classique pouvaient se mélanger armonieusement dans un seul et même album, sans donner d'impression de cocktail farfelu.
L'album se ferme sur le tendre "Last Five" parfait pour cloturer ce grand disque.
Portishead et Massive Attack n'ont qu'à bien se tenir.
Malheureusement la suite sera bien, bien décevante. Roya Arab et Rosko John ont vite quitté le navire qui a plus que coulé sans ces deux talents.
Il faudra attendre 2003 et Noise pour retrouver un disque tout en nerf.
Dès le premier titre "Old Artist" le ton est donné: batterie martelant le pas, arrangements électro très riches, sens mélodique très fort et violons sous la peau. La voix de Roya Arab (la soeur de Leila) sait être suave comme sur "All Time" ou fracassante.
Ce qui m'a fait aimer ce disque est aussi la variété des voix. Rosko john nous offre un sublime rap sur "So Few Words" entre autres, alterné par la voix suave de Roya.
Cette combinaison de ces deux personnalités offre un mélange très dynamique et parfaitement réussi.
"Headspace" est une belle ballade contenant un solo de guitare acrocheur.
"Londinium" nous fait croire au calme avec cette petite ritournelle de guitare sèche et ses violons, mais se déhanche rapidement pour finir tortillée comme un forcené pour ce final furieusement électronique et jouissif.
Les textes ne sont pas en reste, le meilleur revenant au torutré "Darkroom" qui impose la plume de Rosko john, Roya Arab n'étant pas en reste.
"Nothing Else" est très subtil. Les couches musicales se superposent au fur et à mesure du déroulement de la chanson, sans jamais arriver la surcharge.
Ce disque est le spécialiste des changements de rythmes, de textures, d'atmosphères.
Il a été aussi pour moi révélateur du fait que rap, hip-hop, trip-hop ou structure musicale plus classique pouvaient se mélanger armonieusement dans un seul et même album, sans donner d'impression de cocktail farfelu.
L'album se ferme sur le tendre "Last Five" parfait pour cloturer ce grand disque.
Portishead et Massive Attack n'ont qu'à bien se tenir.
Malheureusement la suite sera bien, bien décevante. Roya Arab et Rosko John ont vite quitté le navire qui a plus que coulé sans ces deux talents.
Il faudra attendre 2003 et Noise pour retrouver un disque tout en nerf.
Excellent ! 18/20
Posté le 14 octobre 2005 à 21 h 50 |
Londinium ... c'est incroyable mais à la première écoute dans la voiture j'ai été une nouvelle fois surpris, chamboulé, choqué presque du mélange de style du cd, j'ai repéré illico : classique avec un FABULEUX violon, un on parfait, idillique, pur, magnifique, incroyable j'en passe et des meilleur; trip-hop bien évidemment; et (???) rap ...et oui il y a des passages de rap dans cet album. C'est la que j'ai douté, j'ai mes vieux principes comme tout le monde, alors j'ai eu un pincement au coeur, comme si ces passages enlevait la beauté des morceaux, enlevait au charme d'un album qui, au premier abord, est peu être banal ...
Mais mais mais, et oui, j'ai réécouté l'album bien au chaud dans ma petite maison, et c'est la que j'ai compris que tous ces mélanges formaient une unité incroyable, l'un ne pouvant pas vivre sans l'autre. Sans la chanteuse le disque aurait été moin mélancolique, sans le chanteur (rappeur) le disque aurait été moins original moins approfondi, sans ce violon le disque n'aurait eu ce son magistralement pur et n'aurait pas atteint la perfection ... sans l'inventivité géniale du noyau du groupe qui avec toutes sortes de rythme assez sensationnels, Londinium n'aurait pas atteint ce que j'appelle cette perfection absolue ...
(Je pèse mes mots)
Quand j'écoute le cd, j'ai l'impression qu'il remet en cause mon existence, j'ai l'impression d'avoir entendu ces titres dans une vie antérieur, ce sont des airs en parfaits accords avec moi même (je sais ça veut rien dire).
Ces sonorités si pures, le refus d'un simplicité qui n'aurait pas donné tout ce charme, et l'immense ouverture de tous les morceaux permet de l'apprécié encore plus et de se demander comment des personnes peuvent y renier.
Comment des personnes peuvent mettre 16/20 ???? c'est presque honteux ...
Bref détour sur tous les titres.
"Old Artist" est une berceuse trip hop au violon qui ouvre cet album en beauté, "All Time" et "So Few World" sont deux magnifiques titres alternant passages de rap et envolées progressives (je sais pas si ça existe mais ça me fait penser à ça ), "Headscape" est un morceaux de rock progréssif qui me fait penser à Pink Floyd, c'est peut être le morceau le plus accessible de l'album, Dark Room, lui est un morceau quasi intégralement rap mais tout de même très beau grace a tout ce qui se passe autour, grace a l'unité de toutes les sonorités, Londinium est un des titres phares de l'album il est composé en trois parties dont une de rap et un final vraiment jouissif absolument ahurissant de beauté, "Man Made" est un morceau de pur trip hop et une nouvelle fois pleine de beauté, a écouter en boucle, "Nothing Else" relève toute la beauté de la voix de la chanteuse, "Skyscraper" avec un riff tellement simple de synthé-violon et du rap, "Parvaneh (Butterfly)" est un très beau morceau mais completement aplati par la force des 2 titres suivants, des morceaux exeptionnels, un genre a en pleurer tellement c'est renversant, a ce demander pourquoi on vie, et on se demande pourquoi, dans de simples ondes sonores, on peu ressentir tant d'émotions : je parle de "Beautiful World" et "Organ Song", l'un avec des sonorités de synthétiseur et un final une nouvelle fois d'une unité jamais atteinte et l'autre morceau avec ce violon au son si pur ...
Ce son si pur que l'on entend un nouvelle fois (et une dernière fois) avec "Last Five", dernier titre de mon album qui est, et je pense, restera mon préféré.
Et c'est avec une grande nostalgie qu'on entend s'éteindre ce son si pur ... pour ... qu'il ne revienne plus ... c'est avec regret que je pense à You Take My Head ou You All Look The Same To Me même si ce dernier m'a beaucoup plu mais ce n'est vraiment rien par rapport à ce CHEF D'OEUVRE INTEMPOREL.
On ne retrouvera plus jamais ça ... quel regret ...
Mais mais mais, et oui, j'ai réécouté l'album bien au chaud dans ma petite maison, et c'est la que j'ai compris que tous ces mélanges formaient une unité incroyable, l'un ne pouvant pas vivre sans l'autre. Sans la chanteuse le disque aurait été moin mélancolique, sans le chanteur (rappeur) le disque aurait été moins original moins approfondi, sans ce violon le disque n'aurait eu ce son magistralement pur et n'aurait pas atteint la perfection ... sans l'inventivité géniale du noyau du groupe qui avec toutes sortes de rythme assez sensationnels, Londinium n'aurait pas atteint ce que j'appelle cette perfection absolue ...
(Je pèse mes mots)
Quand j'écoute le cd, j'ai l'impression qu'il remet en cause mon existence, j'ai l'impression d'avoir entendu ces titres dans une vie antérieur, ce sont des airs en parfaits accords avec moi même (je sais ça veut rien dire).
Ces sonorités si pures, le refus d'un simplicité qui n'aurait pas donné tout ce charme, et l'immense ouverture de tous les morceaux permet de l'apprécié encore plus et de se demander comment des personnes peuvent y renier.
Comment des personnes peuvent mettre 16/20 ???? c'est presque honteux ...
Bref détour sur tous les titres.
"Old Artist" est une berceuse trip hop au violon qui ouvre cet album en beauté, "All Time" et "So Few World" sont deux magnifiques titres alternant passages de rap et envolées progressives (je sais pas si ça existe mais ça me fait penser à ça ), "Headscape" est un morceaux de rock progréssif qui me fait penser à Pink Floyd, c'est peut être le morceau le plus accessible de l'album, Dark Room, lui est un morceau quasi intégralement rap mais tout de même très beau grace a tout ce qui se passe autour, grace a l'unité de toutes les sonorités, Londinium est un des titres phares de l'album il est composé en trois parties dont une de rap et un final vraiment jouissif absolument ahurissant de beauté, "Man Made" est un morceau de pur trip hop et une nouvelle fois pleine de beauté, a écouter en boucle, "Nothing Else" relève toute la beauté de la voix de la chanteuse, "Skyscraper" avec un riff tellement simple de synthé-violon et du rap, "Parvaneh (Butterfly)" est un très beau morceau mais completement aplati par la force des 2 titres suivants, des morceaux exeptionnels, un genre a en pleurer tellement c'est renversant, a ce demander pourquoi on vie, et on se demande pourquoi, dans de simples ondes sonores, on peu ressentir tant d'émotions : je parle de "Beautiful World" et "Organ Song", l'un avec des sonorités de synthétiseur et un final une nouvelle fois d'une unité jamais atteinte et l'autre morceau avec ce violon au son si pur ...
Ce son si pur que l'on entend un nouvelle fois (et une dernière fois) avec "Last Five", dernier titre de mon album qui est, et je pense, restera mon préféré.
Et c'est avec une grande nostalgie qu'on entend s'éteindre ce son si pur ... pour ... qu'il ne revienne plus ... c'est avec regret que je pense à You Take My Head ou You All Look The Same To Me même si ce dernier m'a beaucoup plu mais ce n'est vraiment rien par rapport à ce CHEF D'OEUVRE INTEMPOREL.
On ne retrouvera plus jamais ça ... quel regret ...
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 07 août 2007 à 20 h 49 |
Je me risque à une première chronique sur XSilence :
L'écoute d'un album peut ne pas forcément inspirer de l'écriture, mais autre chose... Il n'en est pas moins bon naturellement. Si je m'étais laissé aller j'aurais peut être choisi un autre que celui-ci pour ma première chronique, mais c'est pourtant la découverte de cet album là qui m'a inspiré quelques phrases.
Cette chronique est basée sur les premières impressions. Subjectif lorsque je devrais être objectif, et inversement. Deux heures du matin, vous touchez à la fin d'une programmation 'musique posée' pour votre soirée, à savoir l'enchaînement de Faith, Mezzanine, un petit Moon Safari et Kid A... Vous cherchez un dernier disque à écouter avant d'aller vous coucher, et votre doigt s'arrête sur Londinium.
Londinium. Je me rappelle avoir légèrement sourcillé lorsqu'on m'a mentionné ce titre. En effet le titre interpelle, autant que la pochette déroute. N'étant pas adepte de la brit-pop, essayons de nous recadrer. Nous sommes début 1996 Outre Manche en pleine vague brit-pop... Deux ans auparavant sortait Dummy. cette année sortait Morning Glory de qui-on-sait, l'année suivante OK Computer qui (lui) allait mettre une véritable claque au rock tout entier. L'Angleterre grâce à Dummy est donc un peu initiée au trip-hop, bien qu'on puisse tout de même parler de rock au sens large... Bon bref, ce n'est pas encore mon domaine donc chut, venons-en au fait.
Les gens qui ont pour loisir d'ouvrir un peu leur bouche pour décortiquer la musique se retrouvent quelque peu déroutés. Les influences sont difficiles à cerner, à part effectivement le rap britannique, une touche de blues/jazz et de musique classique, et évidemment la sauce Archive première mouture. Disons un groupe trip-hop qui va en mettre plein l'ouïe au première qui en touchera une oreille...
Loin de moi l'envie d'embellir connement cette musique avec de super beaux mots pour vous la faire 'aimer', les mots sublimatifs ne sont pas de rigueur ici, juste de la sincérité. Dès le premier titre "Old Artist", un instrumental entêtant, on se dit directement qu'on a pas fait un mauvais choix. S'enchaîne "All Time" qui nous laisse découvrir la douce voix de Roya Arab accompagnée de nappes envoûtantes (On a dit doucement sur les beaux mots). La basse fait son apparition, et c'est là que tout commence. "So Few Words" et sa rythmique prenante précède les premiers mots scandés par Rosko John. On peut dire tout ce qu'on veut sur le rap, mais c'est THE première grosse claque (en tout cas pour moi). S'ensuivent des sons électro, une mélodie enivrante (blabla...) et le chant de Roya toujours aussi apaisant... Tout ceci me rappelle vaguement Air, en particulier The Virgin Suicides.
Nous avons droit à un enchaînement parfait de titres tous plus envoûtants les uns que les autres. Aucun titre n'est à jeter, on retient bien sûr le magnifique "Darkroom", l'épique "Londinium", la douce ballade progressive "Nothing Else", l'immense "Beautiful World", le très beau "Last Five" en clôture...
Enfin bref, le but n'étant pas de vous dire 'les meilleurs titres c'est ceux là'... Si vous en avez l'occasion (ou l'envie j'espère) , écoutez ce petit bijou de musique sachant se faire soit ambiante, soit prenante... A ranger soigneusement sur son étagère pas loin des disques de Massive Attack, Portishead, Radiohead ou encore Air. Pour vous donner une idée. Après c'est vous qui vous ferez votre propre interprétation, mon humble rôle n'est que de vous en parler sans en faire trop et sans vous imposer une interprétation.
Premier immense album d'Archive, la première version du groupe (qui aboutira, suite à des tensions dans le groupe, au départ de Rosco et Roya), Londinium se pourrait au final être la bande originale d'un film à propos de la dépression mais sans être noir, l'histoire d'un déambulatoire sans début ni fin dans les rues de... Londres. Précision : Interprétation personnelle, après seulement une petite dizaine d'écoutes.
Un disque à ne négliger en aucun cas, qui est pourtant passé à l'époque presque inaperçu, suite à une promotion hasardeuse... Comme quoi ce n'est vraiment pas dans les gros qu'on trouve les meilleures choses... Bien qu'Archive ne soit pas non plus un 'petit'...
A suivre.
L'écoute d'un album peut ne pas forcément inspirer de l'écriture, mais autre chose... Il n'en est pas moins bon naturellement. Si je m'étais laissé aller j'aurais peut être choisi un autre que celui-ci pour ma première chronique, mais c'est pourtant la découverte de cet album là qui m'a inspiré quelques phrases.
Cette chronique est basée sur les premières impressions. Subjectif lorsque je devrais être objectif, et inversement. Deux heures du matin, vous touchez à la fin d'une programmation 'musique posée' pour votre soirée, à savoir l'enchaînement de Faith, Mezzanine, un petit Moon Safari et Kid A... Vous cherchez un dernier disque à écouter avant d'aller vous coucher, et votre doigt s'arrête sur Londinium.
Londinium. Je me rappelle avoir légèrement sourcillé lorsqu'on m'a mentionné ce titre. En effet le titre interpelle, autant que la pochette déroute. N'étant pas adepte de la brit-pop, essayons de nous recadrer. Nous sommes début 1996 Outre Manche en pleine vague brit-pop... Deux ans auparavant sortait Dummy. cette année sortait Morning Glory de qui-on-sait, l'année suivante OK Computer qui (lui) allait mettre une véritable claque au rock tout entier. L'Angleterre grâce à Dummy est donc un peu initiée au trip-hop, bien qu'on puisse tout de même parler de rock au sens large... Bon bref, ce n'est pas encore mon domaine donc chut, venons-en au fait.
Les gens qui ont pour loisir d'ouvrir un peu leur bouche pour décortiquer la musique se retrouvent quelque peu déroutés. Les influences sont difficiles à cerner, à part effectivement le rap britannique, une touche de blues/jazz et de musique classique, et évidemment la sauce Archive première mouture. Disons un groupe trip-hop qui va en mettre plein l'ouïe au première qui en touchera une oreille...
Loin de moi l'envie d'embellir connement cette musique avec de super beaux mots pour vous la faire 'aimer', les mots sublimatifs ne sont pas de rigueur ici, juste de la sincérité. Dès le premier titre "Old Artist", un instrumental entêtant, on se dit directement qu'on a pas fait un mauvais choix. S'enchaîne "All Time" qui nous laisse découvrir la douce voix de Roya Arab accompagnée de nappes envoûtantes (On a dit doucement sur les beaux mots). La basse fait son apparition, et c'est là que tout commence. "So Few Words" et sa rythmique prenante précède les premiers mots scandés par Rosko John. On peut dire tout ce qu'on veut sur le rap, mais c'est THE première grosse claque (en tout cas pour moi). S'ensuivent des sons électro, une mélodie enivrante (blabla...) et le chant de Roya toujours aussi apaisant... Tout ceci me rappelle vaguement Air, en particulier The Virgin Suicides.
Nous avons droit à un enchaînement parfait de titres tous plus envoûtants les uns que les autres. Aucun titre n'est à jeter, on retient bien sûr le magnifique "Darkroom", l'épique "Londinium", la douce ballade progressive "Nothing Else", l'immense "Beautiful World", le très beau "Last Five" en clôture...
Enfin bref, le but n'étant pas de vous dire 'les meilleurs titres c'est ceux là'... Si vous en avez l'occasion (ou l'envie j'espère) , écoutez ce petit bijou de musique sachant se faire soit ambiante, soit prenante... A ranger soigneusement sur son étagère pas loin des disques de Massive Attack, Portishead, Radiohead ou encore Air. Pour vous donner une idée. Après c'est vous qui vous ferez votre propre interprétation, mon humble rôle n'est que de vous en parler sans en faire trop et sans vous imposer une interprétation.
Premier immense album d'Archive, la première version du groupe (qui aboutira, suite à des tensions dans le groupe, au départ de Rosco et Roya), Londinium se pourrait au final être la bande originale d'un film à propos de la dépression mais sans être noir, l'histoire d'un déambulatoire sans début ni fin dans les rues de... Londres. Précision : Interprétation personnelle, après seulement une petite dizaine d'écoutes.
Un disque à ne négliger en aucun cas, qui est pourtant passé à l'époque presque inaperçu, suite à une promotion hasardeuse... Comme quoi ce n'est vraiment pas dans les gros qu'on trouve les meilleures choses... Bien qu'Archive ne soit pas non plus un 'petit'...
A suivre.
Excellent ! 18/20
Posté le 11 janvier 2008 à 17 h 21 |
Après écoute tardive de ce premier opus, difficile de croire que ce chef d'oeuvre (de trip-hop) ait un quelconque rapport avec la suite discographique du groupe. D'Archive je connaissais les albums de You All Look The Same To Me à Lights; Bien, mais rien de bien transcendant, des musiques agréables mais qui ne me touchaient que moyennement. Quand même de bonnes choses, mais il manquait ce je ne sais quoi qui aurait pû me râvir. Et là, je tombe sur 'Londinium'. Ca ne ressemble pas à du Archive, un autre univers se présente à moi, un son trip-hop, lourd et mélodieux à la fois: Intense, nous prenant aux tripes (comme on dit). Pour un premier album, c'est une réussite, totalement dissociable du reste de leur discographie. Rien à voir, un autre groupe, tout y est différent: le son trip-hop de base (beats, samples, touches de hip-hop), les chanteurs (La voix planante de Roya Arab, mêlée à des interventions rap de Rosko John), les sons électro mais pas trop, et mêmes des notes de violon... Un univers unique créé en un album, pour un album, leur premier. Indispensable. Pour ma part, je préfère ce côté de la musique d'Archive. Le temps d'un album, la magie opère, on se laisse envahir et partir. La suite se fera plus pop, électro-rock dit psyché. Chacun ses goûts, mais pour les fans de Londinium (et de "pure" trip-hop) la suite est incompréhensible. Une évolution (?) à 180°, à mettre de côté. Non pas qu'elle soit mauvaise, mais tellement différente dans le style, les chanteurs, l'intensité... qu'un sentiment de déception nous envahit. Dommage pour nous..
Excellent ! 18/20
Posté le 24 novembre 2008 à 20 h 55 |
Londinium, ou comment un groupe réussit en un premier album à utiliser un genre musical naissant afin d'en tirer toutes ses caractéristiques.
Ce genre, c'est le trip-hop. Ce groupe, c'est Archive.
Et Londinium, leur premier album, est un petit concentré de beauté musicale, d'explorations vocales, et d'envolées lyriques et électroniques.
Et cela dès le premier morceau, "Old Artist", qui, à la fois planant et alourdi par un beat pesant, semble annoncer la couleur de l'album: mélange de soli d'instruments classiques et de synthés atmosphériques d'où résultent des sonorités nouvelles.
Mais l'on assiste dès "So Few Words" à une oscillation, au premier abord étrange, entre la voix douce et délicate de Roya Arab et celle nettement plus rappée de Rosko John.
L'album se poursuit sans surprise, entre le mélancolique "Headspace", le charmeur "Londinium", le sublime "Organ Song", chaque morceau marquant un détail de l'entité globale de l'oeuvre, jusqu'au déconcertant "Last Five", clôture très réussie de l'album.
Au final, et malgré quelques longueurs, ces expérimentations harmonieuses nous emportent dans une atmosphère délicieusement métallique, qui, loin d'être la marque de fabrique du groupe, est un premier pas pour celui-ci.
Et un grand pas pour le trip-hop.
Ce genre, c'est le trip-hop. Ce groupe, c'est Archive.
Et Londinium, leur premier album, est un petit concentré de beauté musicale, d'explorations vocales, et d'envolées lyriques et électroniques.
Et cela dès le premier morceau, "Old Artist", qui, à la fois planant et alourdi par un beat pesant, semble annoncer la couleur de l'album: mélange de soli d'instruments classiques et de synthés atmosphériques d'où résultent des sonorités nouvelles.
Mais l'on assiste dès "So Few Words" à une oscillation, au premier abord étrange, entre la voix douce et délicate de Roya Arab et celle nettement plus rappée de Rosko John.
L'album se poursuit sans surprise, entre le mélancolique "Headspace", le charmeur "Londinium", le sublime "Organ Song", chaque morceau marquant un détail de l'entité globale de l'oeuvre, jusqu'au déconcertant "Last Five", clôture très réussie de l'album.
Au final, et malgré quelques longueurs, ces expérimentations harmonieuses nous emportent dans une atmosphère délicieusement métallique, qui, loin d'être la marque de fabrique du groupe, est un premier pas pour celui-ci.
Et un grand pas pour le trip-hop.
Excellent ! 18/20
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