Rage Against The Machine
Landgraaf - Pays-Bas [Pinkpop Festival - Main Stage] - dimanche 01 juin 2008 |
On pourra dire que cette troisième journée du Pinkpop Festival fut chaude ! L'après midi, un soleil de plomb règne, et quand il se décide enfin à nous laisser un peu de répit, c'est le gang de L.A qui viendra faire monter la température de plusieurs degrés !
Avant cela cependant, un petit chinois, accompagné d'un organisateur, se pointe au micro. Visiblement ému et parlant un anglais très approximatif, le monsieur a du mal à se faire comprendre mais on finit par saisir qu'il nous raconte les malheurs des opposants politiques chinois qui croupissent par centaines dans les prisons de Pékin ou Shanghai. Il finit par nous faire répéter des "Human rights !" avant de partir. Après tout, s'il voulait diffuser un message de ce type, c'était bien juste avant un concert de RATM qu'il fallait le faire !
Quelques instants plus tard, des roadies accompagnent quatre mecs marchant en file indienne qui semblent directement sortis du camp de Guantanamo, en combinaison orange et un sac noir sur la tête. Les quatre types sont alignés devant la scène, comme s'ils allaient être fusillés et un bruit de sirène d'alarme retentit. Tout reste ainsi figé un long instant, instaurant une ambiance mêlant malaise et excitation. Les roadies finissent par amener les instruments de chaque membre alors que Brad Wilk est conduit derrière sa batterie. Contre toute attente, le groupe garde son accoutrement complet et entame un énoooorme "Bombtrack". La scène semble irréelle et voir ces quatre pantins s'agiter ainsi rend le public fou, alors que le chanteur fait d'étranges mouvements des bras en lançant des "Burn, burn, yes you gonna burn" de manière saccadée. Une entrée en matière fantastique!
A la fin du titre, tout le monde s'en va et "L'internationale" en version russe retentit alors que les caméras du festival reste bloquées sur des drapeaux à l'effigie du "Che". Le temps que tout le monde se change et RATM version civile revient. Tom Morello arbore une casquette comme à son habitude, Tim Commerford a fait péter les tatouages, Brad Wilk a à nouveau des cheveux et ressemble une fois encore à un dealer latino des bas fonds de L.A, quant à Zack De La Rocha, il n'a pas vraiment changé.
C'est parti pour l'excellent "Bulls On Parade" enchainé par le tout aussi bon "People Of The Sun" où le bassiste vient épauler Zack au chant (ok il a fait ça comme une patate mais ça apportait un côté urgent qui convenait bien au morceau).
Trois titres seulement sont passés mais l'ambiance est déjà bouillante, et à vrai dire, elle ne cessera de monter jusqu'à la fin. Quelques surprises viennent d'ailleurs alimenter le set : "Down Rodeo" d'abord, qui fait suite à un "Bullet In The Head" qui rendit la foule hystérique, une version largement remaniée au passage, puis un "Born Of A Broken Man" qu'on n'attendait pas. Un titre très réussi qui permet aussi quelques instants d'accalmie (tout relatifs hein, on parle de Rage là). La fin du set principal laisse une large place au "Battle Of Los Angeles" avant que "Wake Up" ne vienne clôturer les hostilités (oui oui le terme convient très bien). Avant la montée finale du morceau, De La Rocha s'accroupi et s'adresse pour la première fois au public. Il nous fait un long speech politique dont l'essentiel m'aura malheureusement échappé.
Le rappel permet à chacun de respirer un peu avant l'assaut final composé, sans surprise, de "Freedom" et du cultissime "Killing In The Name". 15 minutes apocalyptiques où l'on essaiera tant bien que mal de suivre ce qu'il se passe sur scène tout en surveillant nos arrières !
A la fin de ce bordel sans nom, les quatre membres du groupes se prennent la main et passent un long moment à saluer les 50 000 spectateurs présents. Ils ont tous le sourire aux lèvres, ce qui contraste pas mal avec le déferlement de hargne auquel ils nous ont fait assister.
Bilan largement positif donc, le groupe a toujours la grande classe sur scène, De La Rocha en tête, lui qui a pourtant déserté la scène pendant 7 longues années.
Certes, il y a cet habituel aspect un peu répétitif de leur musique qui est un peu dommage, quelques remaniements de chansons moyennement convaincants (sur "Down Rodeo" notamment) et un "Calm Like A Bomb" un peu moins tranchant qu'à l'accoutumée.
Ceci étant, ce fut un show bien au delà de mes espérances, moi qui craignait de voir un groupe d' entertainers, c'est au contraire des mecs qui, semble t-il, ont toujours des choses à dire qui étaient en face de moi...
Avant cela cependant, un petit chinois, accompagné d'un organisateur, se pointe au micro. Visiblement ému et parlant un anglais très approximatif, le monsieur a du mal à se faire comprendre mais on finit par saisir qu'il nous raconte les malheurs des opposants politiques chinois qui croupissent par centaines dans les prisons de Pékin ou Shanghai. Il finit par nous faire répéter des "Human rights !" avant de partir. Après tout, s'il voulait diffuser un message de ce type, c'était bien juste avant un concert de RATM qu'il fallait le faire !
Quelques instants plus tard, des roadies accompagnent quatre mecs marchant en file indienne qui semblent directement sortis du camp de Guantanamo, en combinaison orange et un sac noir sur la tête. Les quatre types sont alignés devant la scène, comme s'ils allaient être fusillés et un bruit de sirène d'alarme retentit. Tout reste ainsi figé un long instant, instaurant une ambiance mêlant malaise et excitation. Les roadies finissent par amener les instruments de chaque membre alors que Brad Wilk est conduit derrière sa batterie. Contre toute attente, le groupe garde son accoutrement complet et entame un énoooorme "Bombtrack". La scène semble irréelle et voir ces quatre pantins s'agiter ainsi rend le public fou, alors que le chanteur fait d'étranges mouvements des bras en lançant des "Burn, burn, yes you gonna burn" de manière saccadée. Une entrée en matière fantastique!
A la fin du titre, tout le monde s'en va et "L'internationale" en version russe retentit alors que les caméras du festival reste bloquées sur des drapeaux à l'effigie du "Che". Le temps que tout le monde se change et RATM version civile revient. Tom Morello arbore une casquette comme à son habitude, Tim Commerford a fait péter les tatouages, Brad Wilk a à nouveau des cheveux et ressemble une fois encore à un dealer latino des bas fonds de L.A, quant à Zack De La Rocha, il n'a pas vraiment changé.
C'est parti pour l'excellent "Bulls On Parade" enchainé par le tout aussi bon "People Of The Sun" où le bassiste vient épauler Zack au chant (ok il a fait ça comme une patate mais ça apportait un côté urgent qui convenait bien au morceau).
Trois titres seulement sont passés mais l'ambiance est déjà bouillante, et à vrai dire, elle ne cessera de monter jusqu'à la fin. Quelques surprises viennent d'ailleurs alimenter le set : "Down Rodeo" d'abord, qui fait suite à un "Bullet In The Head" qui rendit la foule hystérique, une version largement remaniée au passage, puis un "Born Of A Broken Man" qu'on n'attendait pas. Un titre très réussi qui permet aussi quelques instants d'accalmie (tout relatifs hein, on parle de Rage là). La fin du set principal laisse une large place au "Battle Of Los Angeles" avant que "Wake Up" ne vienne clôturer les hostilités (oui oui le terme convient très bien). Avant la montée finale du morceau, De La Rocha s'accroupi et s'adresse pour la première fois au public. Il nous fait un long speech politique dont l'essentiel m'aura malheureusement échappé.
Le rappel permet à chacun de respirer un peu avant l'assaut final composé, sans surprise, de "Freedom" et du cultissime "Killing In The Name". 15 minutes apocalyptiques où l'on essaiera tant bien que mal de suivre ce qu'il se passe sur scène tout en surveillant nos arrières !
A la fin de ce bordel sans nom, les quatre membres du groupes se prennent la main et passent un long moment à saluer les 50 000 spectateurs présents. Ils ont tous le sourire aux lèvres, ce qui contraste pas mal avec le déferlement de hargne auquel ils nous ont fait assister.
Bilan largement positif donc, le groupe a toujours la grande classe sur scène, De La Rocha en tête, lui qui a pourtant déserté la scène pendant 7 longues années.
Certes, il y a cet habituel aspect un peu répétitif de leur musique qui est un peu dommage, quelques remaniements de chansons moyennement convaincants (sur "Down Rodeo" notamment) et un "Calm Like A Bomb" un peu moins tranchant qu'à l'accoutumée.
Ceci étant, ce fut un show bien au delà de mes espérances, moi qui craignait de voir un groupe d' entertainers, c'est au contraire des mecs qui, semble t-il, ont toujours des choses à dire qui étaient en face de moi...
Parfait 17/20 | par Billyjoe |
Set-list :
Bombtrack
--------------
Bulls On Parade
People Of The Sun
Testify
Know Your Enemy
Bullet In The Head
Down Rodeo
Born Of A Broken Man
Guerilla Radio
Calm Like A Bomb
Sleep Now In The Fire
Wake-Up
---------------------------
Freedom
Killing In The Name
Bombtrack
--------------
Bulls On Parade
People Of The Sun
Testify
Know Your Enemy
Bullet In The Head
Down Rodeo
Born Of A Broken Man
Guerilla Radio
Calm Like A Bomb
Sleep Now In The Fire
Wake-Up
---------------------------
Freedom
Killing In The Name
En ligne
310 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages