Archive
Lights |
Label :
Warner |
||||
Lights, ce titre ne pouvait mieux définir ce que le dernier Archive nous envoie comme message. Un retour vers la lumière pour un groupe qui à su franchir le cap suite au départ de Craig Walker, et l'arrivée du nouveau chanteur, Pollard Berrier n'y est pas étrangère, tant le son de sa voix si pure et cristalline arrive à faire passer une émotion vraiment sincère aux excellentes compositions qui façonnent cet album. Presque un album concept pourrait-on dire, tant la tracklist est remarquablement et intelligemment faîte. De son ouverture, l'excellent "Sane" et son rythme indus à son final spatial "Taste Of Blood" en passant par le prodigieux titre éponyme "Lights" sorte de morceau electro-rock progressif de 18 minutes, rappelant un morceau de bravoure tel "Again" à l'époque du très intéressant You All Look The Same To Me, Archive nous revient en force.
A ceux qui auront eu la chance de découvrir le single percutant "system", je confirme, ce titre annonce la couleur d'un album qui n'a pas peur de mélanger quelques genres, du morceau pop rock seventies aux choeurs d'Abba qu'est "Veins" au très entêtant son psyché de "Sit Back down", ou bien dans un registre plus minimaliste des complaintes comme "I Will Fade" ou le magnifique "Headlights", l'ambiance prédominante est certes toutefois plus electro que rock mais la qualité des compos et je me répète l'émotion dégagée parviendraient à convaincre tout puriste du guitare-basse-batterie (dont je faisais partie) qu'il est bon parfois de faire une pause et s'ouvrir vers des voies aux arrangements plus nuancées et aux atmosphères plus aériennes.
Finalement, quelle impression nous donne ce 5ème album du groupe: une nouvelle ère commence pour Archive... des plus lumineuse...
A ceux qui auront eu la chance de découvrir le single percutant "system", je confirme, ce titre annonce la couleur d'un album qui n'a pas peur de mélanger quelques genres, du morceau pop rock seventies aux choeurs d'Abba qu'est "Veins" au très entêtant son psyché de "Sit Back down", ou bien dans un registre plus minimaliste des complaintes comme "I Will Fade" ou le magnifique "Headlights", l'ambiance prédominante est certes toutefois plus electro que rock mais la qualité des compos et je me répète l'émotion dégagée parviendraient à convaincre tout puriste du guitare-basse-batterie (dont je faisais partie) qu'il est bon parfois de faire une pause et s'ouvrir vers des voies aux arrangements plus nuancées et aux atmosphères plus aériennes.
Finalement, quelle impression nous donne ce 5ème album du groupe: une nouvelle ère commence pour Archive... des plus lumineuse...
Parfait 17/20 | par Chacal |
Posté le 17 juin 2006 à 17 h 01 |
Archive a toujours eu des problèmes avec ses chanteurs, si l'on excepte Londinium, daté d'une autre ère. Sur You All Look The Same To Me, Craig Walker était passable. Quiconque a eu la (mal)chance de voir Archive sur scène à cette époque sait qu'il est en fait complètement insupportable. L'assez mauvais Noise et le ridicule Unplugged sont d'ailleurs venus le confirmer. Walker est parti; comment le groupe en a-t-il profité ?
Vus sur scène dans un concert plus ou moins secret filmé par France 4 à la Foire Du Trône (oui, oui, ils ont joué sur un manège !), Archive aligne deux chanteurs et une chanteuse. Le résultat est assez effrayant. Les nouvelles compositions sont alléchantes pour qui aime le milk-shake electro-pop-prog, mais quand les voix démarrent, le milk-shake est écoeurant. Pollard Berrier, plus poseur que lui tu meurs, et au premier abord quinze ans de moins que Keeler ou Griffiths, et Dave Penney, grand sec dégingandé aux yeux de fou, tiennent à tout prix à reproduire les mêmes erreurs que Walker, en particulier les notes tenues sur deux minutes avec la voix nasillarde qui force et qui finalement rompt (sur disque avec la prod ça passe, mais en concert à la Foire du Trône il vaut mieux éviter). Quand Maria Q vient chanter, c'est bien ; le problème c'est qu'elle chante uniquement sur les morceaux chiants. Moralité à l'issue du concert: Archive ne devrait embaucher que des chanteuses, ce qui au vu de la prétention des lignes de voix n'est pas une surprise.
Et sur disque ? Comme tous les disques d'Archive (Londinium exclu), Lights est inégal, mais quand même bien au-dessus de Noise: plus lumineux -même si Archive reste un groupe dépressif- avec des morceaux mieux ciselés. Surtout, le son est ici redevenu électro et rappelle par moments l'ambiance éthérée de Londinium, avec basse-batterie-beats en clé de voûte; finies les ballades gratouilleuses et geignardes. Ensuite, il y a les morceaux un peu chiants et à la limite de la soupe, chantés par Dave Penney, décidément presque plus mauvais que Walker dans ce rôle, et que l'on vient donc vite à zapper; et les morceaux chantés par Berrier, beaucoup plus convaincant qu'en concert. Finalement l'album s'impose grâce à quelques morceaux phares: le tandem d'entrée "Sane"/"Sit Back Down", suite électro-pop efficace ; le planant et à la fois rythmé "Programmed", rappelant presque le Radiohead des derniers albums ; l'éponyme "Lights", 18 minutes (!), torturant, obsédant à l'extrême, dont le début sur une note de piano répétitive, rappelle l'"Echoes" du Floyd, est ce qu'Archive a fait de mieux dans ses virées progressives, un cran au-dessus de "Again" et "I'm Finding It So Hard" (You All Look...). Beaucoup trouveront ça chiant; il est vrai que c'est l'antithèse des groupes montants à la Gülcher. Mais pour conduire la nuit sur l'autoroute il faudra attendre un bout de temps avant de trouver mieux... Alternativement, l'album se clot par une ballade crépusculaire, "Taste Of Blood", sans doute le meilleur morceau de l'album, dans lequel Archive mêle l'émotion à ce qui lui faisait défaut depuis un certain temps: la sobriété, allant même jusqu'à décapiter le morceau en pleine montée atomheartmotherienne.
Vus sur scène dans un concert plus ou moins secret filmé par France 4 à la Foire Du Trône (oui, oui, ils ont joué sur un manège !), Archive aligne deux chanteurs et une chanteuse. Le résultat est assez effrayant. Les nouvelles compositions sont alléchantes pour qui aime le milk-shake electro-pop-prog, mais quand les voix démarrent, le milk-shake est écoeurant. Pollard Berrier, plus poseur que lui tu meurs, et au premier abord quinze ans de moins que Keeler ou Griffiths, et Dave Penney, grand sec dégingandé aux yeux de fou, tiennent à tout prix à reproduire les mêmes erreurs que Walker, en particulier les notes tenues sur deux minutes avec la voix nasillarde qui force et qui finalement rompt (sur disque avec la prod ça passe, mais en concert à la Foire du Trône il vaut mieux éviter). Quand Maria Q vient chanter, c'est bien ; le problème c'est qu'elle chante uniquement sur les morceaux chiants. Moralité à l'issue du concert: Archive ne devrait embaucher que des chanteuses, ce qui au vu de la prétention des lignes de voix n'est pas une surprise.
Et sur disque ? Comme tous les disques d'Archive (Londinium exclu), Lights est inégal, mais quand même bien au-dessus de Noise: plus lumineux -même si Archive reste un groupe dépressif- avec des morceaux mieux ciselés. Surtout, le son est ici redevenu électro et rappelle par moments l'ambiance éthérée de Londinium, avec basse-batterie-beats en clé de voûte; finies les ballades gratouilleuses et geignardes. Ensuite, il y a les morceaux un peu chiants et à la limite de la soupe, chantés par Dave Penney, décidément presque plus mauvais que Walker dans ce rôle, et que l'on vient donc vite à zapper; et les morceaux chantés par Berrier, beaucoup plus convaincant qu'en concert. Finalement l'album s'impose grâce à quelques morceaux phares: le tandem d'entrée "Sane"/"Sit Back Down", suite électro-pop efficace ; le planant et à la fois rythmé "Programmed", rappelant presque le Radiohead des derniers albums ; l'éponyme "Lights", 18 minutes (!), torturant, obsédant à l'extrême, dont le début sur une note de piano répétitive, rappelle l'"Echoes" du Floyd, est ce qu'Archive a fait de mieux dans ses virées progressives, un cran au-dessus de "Again" et "I'm Finding It So Hard" (You All Look...). Beaucoup trouveront ça chiant; il est vrai que c'est l'antithèse des groupes montants à la Gülcher. Mais pour conduire la nuit sur l'autoroute il faudra attendre un bout de temps avant de trouver mieux... Alternativement, l'album se clot par une ballade crépusculaire, "Taste Of Blood", sans doute le meilleur morceau de l'album, dans lequel Archive mêle l'émotion à ce qui lui faisait défaut depuis un certain temps: la sobriété, allant même jusqu'à décapiter le morceau en pleine montée atomheartmotherienne.
Correct 12/20
Posté le 15 juillet 2007 à 12 h 04 |
Pour ce cinquième album, Archive étonne dans le bon sens du terme en stoppant net son évolution vers des morceaux de plus en plus pop et formatés. Lights opère un recentrage vers ce qu'ils ont été sur Take My Head ou You All Look The Same To Me .Take My Head pour les voix très pures et la rythmique à mi-chemin entre électro et trip-hop, et You All Look The Same To Me pour le côté psychédélique. Ce subtil mélange donne quelque chose d'inédit plutôt intéressant à découvrir, et assez accessible.
Malheureusement, l'album dans sa globalité n'est pas très cohérent, contrairement à tous leurs opus précédemment, mais cela donne à écouter un plus large éventail de ce que le groupe sait faire. On trouve ainsi sur ce disque d'entrainantes chansons proches du trip-hop telles "Sane" ou "Sit Back Down" rappelant "You Make Me Feel", des morceaux calmes et sibyllins comme "Fold", "I Will Fade" ou "Taste Of Blood", du pop-psyché de 5 minutes avec "Programmed", et un morceaux long, "Lights", construit exactement de la même façon que "Again" sur You All Look The Same To Me et tout autant réussi. En revanche il y a quelques chansons de qualité inférieure, particulièrement "Veins", à la limite de la soupe.
Un album plus hétérogène dans le style que les précédents, avec peut-être deux ou trois chansons en trop, dont l'absence aurait restreint la durée de l'album à 50 minutes ce qui était déjà plus qu'acceptable.
Malheureusement, l'album dans sa globalité n'est pas très cohérent, contrairement à tous leurs opus précédemment, mais cela donne à écouter un plus large éventail de ce que le groupe sait faire. On trouve ainsi sur ce disque d'entrainantes chansons proches du trip-hop telles "Sane" ou "Sit Back Down" rappelant "You Make Me Feel", des morceaux calmes et sibyllins comme "Fold", "I Will Fade" ou "Taste Of Blood", du pop-psyché de 5 minutes avec "Programmed", et un morceaux long, "Lights", construit exactement de la même façon que "Again" sur You All Look The Same To Me et tout autant réussi. En revanche il y a quelques chansons de qualité inférieure, particulièrement "Veins", à la limite de la soupe.
Un album plus hétérogène dans le style que les précédents, avec peut-être deux ou trois chansons en trop, dont l'absence aurait restreint la durée de l'album à 50 minutes ce qui était déjà plus qu'acceptable.
Très bon 16/20
En ligne
521 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages