Lamb
Lamb |
Label :
Mercury |
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Voici un duo bien original apparu en plein vague trip-hop. Ou comment les influences pop de la voix de Louise Rhodes fusionnent avec l'electro expérimentale de Andrew Barlow, pour un résultat toujours incroyablement moderne douze ans après. La raison est simple, le duo possède incontestablement une longueur d'avance sur ses contemporains. Prélude aux mixtures savantes de Björk, explosion de sonorités à mettre à côté du très réussi Maxinquaye de Tricky, cet album éponyme mixe allègrement beats déstructurés, envolées de cordes et triturages sonores en tout sens, sans oublier de toujours peaufiner la mélodie portée par la voix douce de Lou. Andrew Barlow est ingénieur du son, et ceci s'en ressent : sa manière de faire vivre les beats, les programmations et les samples s'apparente au travail d'un architecte qui aurait pour volonté de mêler angles saillants et couleurs pastel, crudité et onirisme. Il tisse une toile sonore dense où les genres s'éliminent les uns les autres en entrant en contact, et font ainsi de cet album un objet bien difficile à classer. Parfois, les programmations peuvent aussi se taire pour laisser parler les cordes des violoncelles et la voix de Louise se rapproche alors de l'intime, sur "Zero".
Mais cette impression de grande complexité d'ensemble est un peu amoindrie par la voix de Lou justement. Non pas qu'elle soit mauvaise, mais celle-ci se contente assez souvent de mettre en valeur l'aspect doux des programmations de son "frère" architecte. Cette voix est agréable, mais au final ne change pas assez de timbre, c'est flagrant lorsque l'on connaît le deuxième album Fear Of Fours où l'on peut mesurer toute l'étendue du talent de Louise Rhodes, qui saura se faire mutine ou chanter comme une extraterrestre survoltée.
Il est un peu dommage aussi que les morceaux dépassent tous allègrement la barre des 5 minutes pour laisser à mi-parcours Lou apparemment improviser timidement sur les toujours géniaux délires d'Andrew...
Pris en tant que tel, Lamb est un album très audacieux pour l'époque, chargé d'ambiances et d'émotions. Avec le recul, il ne m'apparaît comme n'étant qu'une mise en bouche avant la claque définitive que constitue Fear Of Fours. Lamb possède deux trois très bonnes idées par morceaux, qui s'étirent parfois un peu trop sur la longueur, tandis que Fear Of Fours a la qualité d'en posséder 3000 alors que les morceaux sont plus courts, sans qu'ils en deviennent indigestes...
Un coup d'essai déjà bien abouti tout de même.
Mais cette impression de grande complexité d'ensemble est un peu amoindrie par la voix de Lou justement. Non pas qu'elle soit mauvaise, mais celle-ci se contente assez souvent de mettre en valeur l'aspect doux des programmations de son "frère" architecte. Cette voix est agréable, mais au final ne change pas assez de timbre, c'est flagrant lorsque l'on connaît le deuxième album Fear Of Fours où l'on peut mesurer toute l'étendue du talent de Louise Rhodes, qui saura se faire mutine ou chanter comme une extraterrestre survoltée.
Il est un peu dommage aussi que les morceaux dépassent tous allègrement la barre des 5 minutes pour laisser à mi-parcours Lou apparemment improviser timidement sur les toujours géniaux délires d'Andrew...
Pris en tant que tel, Lamb est un album très audacieux pour l'époque, chargé d'ambiances et d'émotions. Avec le recul, il ne m'apparaît comme n'étant qu'une mise en bouche avant la claque définitive que constitue Fear Of Fours. Lamb possède deux trois très bonnes idées par morceaux, qui s'étirent parfois un peu trop sur la longueur, tandis que Fear Of Fours a la qualité d'en posséder 3000 alors que les morceaux sont plus courts, sans qu'ils en deviennent indigestes...
Un coup d'essai déjà bien abouti tout de même.
Bon 15/20 | par Sam lowry |
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