Animal Collective
Painting With |
Label :
Domino |
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Si je vous dis que les membres d'Animal Collective ont décidé de faire de la musique plus minimaliste avec des moogs et des percussions... sincèrement, vous allez me croire ? Et si en plus ils balancent "FloriDada" en premier single, là c'est bon vous allez me rire au nez ; pourtant c'est ainsi qu'ils parlent de leur nouvel album Painting With.
Bon, tout est une question de mesure et d'interprétation ; donner un côté minimaliste à leur musique, que l'on connaît très riche (diront les fans) ou bordélique (diront les autres), ça n'est pas la même notion que pour un autre groupe. Pour eux, cela semble vouloir dire faire un peu de ménage en gardant un petit bassin bien rempli d'effets sonores et d'harmonies vocales quasi spectrales. Pour la grande majorité, cet album ressemblera assez à ce qu'ils ont déjà réalisé par le passé - ça va dans tous les sens -, les voix sont omniprésentes, ça donne envie de bouger lorsque les mélodies parsemées ici et là sont bien ressenties, le danger de l'aspect quelque peu schizo' pèse toujours au-dessus de nos têtes, des paroles en veux-tu en voilà, des histoires dont on ne pige pas tout le temps le sens... Oui Animal Collective ont toujours une patte reconnaissable.
Seulement, là pour le coup, ils décident de changer quelques éléments et ce n'est pas toujours très judicieux. On les critique sur le fait de faire des chansons trop remplies, ils décident d'aérer un peu plus leur son ; on se plaint qu'ils font des pistes trop longues, ils raccourcissent le tout, histoire d'aller droit au but sans fioritures (dur dur) en dépassant rarement la 4ème minute (fini l'ambient). Au final, il ne reste plus grand-chose d'impressionnant ou de réellement passionnant dans leur musique. Tout se ressemble à quelques exceptions près. OK ils savent donner une certaine homogénéité à leurs disques, parfois en suivant un concept (Centipede Hz élaboré comme une radio pirate), mais en général c'est construit sous plusieurs aspects et ambiances ; ici peu de chansons se dégagent du lot.
Le plus intéressant reste toujours le travail sur les voix ("Hocus Pocus" / "Lying In The Grass" / "Spilling Guts" / "Recycling") et c'est lorsque les synthé modulaires/moogs sont moins présents que leur musique respire plus et devient de suite plus digeste à entendre ("Golden Gal").
"Hocus Pocus" (avec John Cale) est le parfait exemple de ce que "minimaliste" aurait dû signifier, voilà la base sur lequel le disque aurait dû se construire ; des synthé utilisés comme il le faut, sans dégueulure, des percussions aux accents tribaux, de bonnes harmonies vocales, des instants où l'on peut prendre le temps de respirer un peu ; une réussite qui ne se propage pas sur tout le disque malheureusement.
Painting With n'est pas non plus une grande déception, seulement on peut vite être perdu durant l'écoute, soit parce que c'est frustrant de constater que les gars avaient de bonnes idées, mais mal agencées/mal menées, soit tout simplement parce qu'un sentiment de répétition voire de lassitude peut s'imposer au bout de quelques pistes. Ni bon, ni mauvais, juste un peu triste de ne pas être surpris une nouvelle fois par Animal Collective.
Bon, tout est une question de mesure et d'interprétation ; donner un côté minimaliste à leur musique, que l'on connaît très riche (diront les fans) ou bordélique (diront les autres), ça n'est pas la même notion que pour un autre groupe. Pour eux, cela semble vouloir dire faire un peu de ménage en gardant un petit bassin bien rempli d'effets sonores et d'harmonies vocales quasi spectrales. Pour la grande majorité, cet album ressemblera assez à ce qu'ils ont déjà réalisé par le passé - ça va dans tous les sens -, les voix sont omniprésentes, ça donne envie de bouger lorsque les mélodies parsemées ici et là sont bien ressenties, le danger de l'aspect quelque peu schizo' pèse toujours au-dessus de nos têtes, des paroles en veux-tu en voilà, des histoires dont on ne pige pas tout le temps le sens... Oui Animal Collective ont toujours une patte reconnaissable.
Seulement, là pour le coup, ils décident de changer quelques éléments et ce n'est pas toujours très judicieux. On les critique sur le fait de faire des chansons trop remplies, ils décident d'aérer un peu plus leur son ; on se plaint qu'ils font des pistes trop longues, ils raccourcissent le tout, histoire d'aller droit au but sans fioritures (dur dur) en dépassant rarement la 4ème minute (fini l'ambient). Au final, il ne reste plus grand-chose d'impressionnant ou de réellement passionnant dans leur musique. Tout se ressemble à quelques exceptions près. OK ils savent donner une certaine homogénéité à leurs disques, parfois en suivant un concept (Centipede Hz élaboré comme une radio pirate), mais en général c'est construit sous plusieurs aspects et ambiances ; ici peu de chansons se dégagent du lot.
Le plus intéressant reste toujours le travail sur les voix ("Hocus Pocus" / "Lying In The Grass" / "Spilling Guts" / "Recycling") et c'est lorsque les synthé modulaires/moogs sont moins présents que leur musique respire plus et devient de suite plus digeste à entendre ("Golden Gal").
"Hocus Pocus" (avec John Cale) est le parfait exemple de ce que "minimaliste" aurait dû signifier, voilà la base sur lequel le disque aurait dû se construire ; des synthé utilisés comme il le faut, sans dégueulure, des percussions aux accents tribaux, de bonnes harmonies vocales, des instants où l'on peut prendre le temps de respirer un peu ; une réussite qui ne se propage pas sur tout le disque malheureusement.
Painting With n'est pas non plus une grande déception, seulement on peut vite être perdu durant l'écoute, soit parce que c'est frustrant de constater que les gars avaient de bonnes idées, mais mal agencées/mal menées, soit tout simplement parce qu'un sentiment de répétition voire de lassitude peut s'imposer au bout de quelques pistes. Ni bon, ni mauvais, juste un peu triste de ne pas être surpris une nouvelle fois par Animal Collective.
Pas mal 13/20 | par Beckuto |
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