Animal Collective

Merriweather Post Pavillion

Merriweather Post Pavillion

 Label :     Domino 
 Sortie :    lundi 12 janvier 2009 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

Avec Merriweather Post Pavillion, les Animal Collective livrent leur album le plus pop et le plus accessible à ce jour poursuivant dans la mouvance electro initiée par Panda Bear sur l'excellent Person Pitch.
Cet opus devrait au moins mettre tout le monde d'accord sur certains points :
point d'escroquerie ici, on pense ce qu'on veut des précédents albums, on constate ici que les Animal Collective savent faire de la musique (et de la bonne), qu'ils ont un véritable sens de la mélodie accrocheuse et sucrée et qu'ils savent définitivement chanter (pour ceux qui en douteraient encore).

Au final on obtient un album de 11 titres qui ne souffrent aucune faiblesse s'achevant sur un "Brother Sport" épique, le genre de morceau qui respire l'optimisme et qui vous refile la patate pour la journée (à écouter sur le chemin du taf) car Merriweather est essentiellement un album joyeux, pop, aux ambiances sonores innovantes avec ces chants aériens et ethérés caractéristiques du groupe qu'on peut réécouter à l'envi tant la richesse de ses morceaux permet de nouvelles découvertes à chaque passage. Pour le moins, et c'est une nouveauté chez nos p"tits gars, l'album est parfaitement accrocheur à la première écoute et peu plaire à "absolument" tout le monde, un peu comme une manière de dire : "si si ça aussi on peut le faire".


Parfait   17/20
par Kassad


 Moyenne 18.20/20 

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Posté le 07 mai 2009 à 21 h 26

Animal Collective suscite les passions et la controverse. D'un côté, ceux qui y voient une supercherie amusicale et arythmique, portée par une hype injustifiée, et de l'autre ceux qui y voient l'un des groupes le plus novateurs de la décennie. Le quatuor de Brooklyn, devenu il y a peu trio suite au départ du guitariste, en pleine dépression, a fait l'objet en ce début d'année d'un buzz considérable sur le net, avec son album Merriweather Post-Pavilion.

Passé la pochette épileptique en forme d'illusion d'optique, on insère le cd se demandant quel tour ces apprentis sorciers ont pu jouer après le bouillonnant et plus accessible que d'habitude Strawberry Jam en 2007. Et rapidement se confirme l'impression qu'Animal Collective pousse encore plus loin le principe de la chanson pop, et tente de mettre de côté les expérimentations qu'il y a pu avoir sur ses anciens albums en insistant à fond sur la mélodie. Ce qui donne de très bons morceaux, comme "My Girls", véritablement tubesque, au beat en sourdine sur le refrain et aux canons jouissifs (n'oublions pas que Panda Bear et Avey Tare, les deux chanteurs/bidouilleurs/percussionnistes du groupe sont passés maître dans l'art des harmonies vocales). Par ailleurs, le puissant "Summertime Clothes", qui commence comme un morceau de techno sous anxiolytique, ou l'entêtant "Brothersport" et sa mélodie qu'on a envie de reprendre à tue-tête, sont de véritables performances. Et de vrais bons morceaux pop, aux mélodies d'obédience 60's.

Mais, et c'est finalement ce qui fait la force de l'album, Merriweather... ne constitue pas pour autant une trahison du groupe par rapport à son ambition d'originalité, puisque la plupart des éléments qui ont fait leur spécificité sont ici présents: rythmes décalés, voire polyrithmiques (avec ces beats très simples, percussifs, mais décalés par rapport à la mélodie), grosses basses et couches électroniques/synthétiques (comme sur l'intro de "Little Flowers"). Une double lecture est donc cette fois possible: chanter à tue tête ou se dodeliner sur ces rythmes décalés... La musique d'AC ayant ainsi souvent pour effet de rendre euphorique. Le groupe n'hésite d'ailleurs pas à montrer un certain intérêt pour la world music (peut être un peu moins timidement que les gentils garçons de Vampire Week End), et plus particulièrement l'Afrique, notamment sur le bien nommé 'Lion In A Coma' qui évoque en tous points la savane.

Cependant, et quel que soit la singularité du groupe, Merriweather Post Pavillion n'est pas l'album parfait ici annoncé. Bien que plus compact que les précédents, certains passages traînent toujours un peu trop en longueur (les morceaux restent globalement autour de 5-6 minutes, ce qui fait un peu long pour une percutante chansonnette, mais un peu court pour atteindre l'extase par hypnotisme). Les psychédeliques et un peu mous du genou, "Daily Routine", "Also Frightened" ou "No More Runnin", ennuient un peu et traînent en longueur. Autre défaut, la production, qui, comparée à celle du puissant Strawberry Jam, noie un peu tout ça. Comme si la musique était filtrée et nous apparaissait à travers un bocal (métaphore qui vaut ce qu'elle vaut, pas grand chose!).

En bref, un bon album et plutôt un bon cru d'Animal Collective, bon compromis entre efficacité et expérimentation signé par la bande de néo-hippies la plus hype au monde. Toujours bon à prendre, surtout en live où les morceaux gagnent en puissance et où le trip psychédélique et poussé à fond, éclairage arc-en-ciel à l'avenant.
Bon   15/20



Posté le 16 janvier 2010 à 15 h 32

Il y a des albums dont on se souviendra toute notre vie. Le dernier album d'Animal Collective en fera forcement partie.

La deuxième partie de la tournée Strawberry Jam (courant 2008) a été une grande révélation : j'attendais avec une énorme impatience les "Brother Sport" les "House et "Bearhug", rebaptisés "My Girls" et "Summertimes Clothes" sur l'album.

Ainsi, le 12 janvier 2009, je me suis empressé d'acheter l'un des albums les plus attendus de cette année 2009, et le résultat est énorme !

Le calme avant la tempête sur ce magnifique et complétement barré "In The Flowers", suivi de "My Girls", qui restera pour ma part la meilleure chanson de l'année.
Le reste de l'album est une véritable tuerie, ce disque est un chef-d'oeuvre comme on a plus fait depuis le Kid A de Radiohead en 2000.

Et ce n'est pas l'épilogue de l'album qui me contradira : "Brother Sport" est ce dernier souffle psychédélique et hallucinant de l'album. On en regrettera presque que les concert qui suivront la sortie du disque ne sont finalement que corrects.

Un autre virage donc pour ce groupe, qui a enregistré à trois (Deakin ayant quitté A-C avant la tournée Strawberry Jam) ; plus électronique, plus accessible il est vrai, mais toujours aussi immense !
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 28 janvier 2010 à 21 h 14

"Beurk, c'est quoi cette pochette immonde ? Ces voix égorgées qui chantent en chœur niaisement et qui prennent la tête ? Ces compositions électroniques kitsch au possible et saturées d'effets à en vomir ?"
... En gros telle fut ma première réaction à l'écoute de Merriweather Post Pavilion, cinquième album du collectif réunissant Avey Tare, Panda Bear et The Geologist. Une réaction naturelle lorsqu'on est étranger à leur musique, qui donne le sentiment d'être trop exagérée et constamment dans l'excès.

Pourtant l'album a su s'imposer au fil des écoutes, à commencer par le single "My Girls", au refrain enjoué qui s'installe progressivement dans votre tête et ne la quitte plus. Pour qui n'est pas familier du genre - c'est mon cas - cette musique résolument pop dans l'âme, cette instrumentation électronique, cet univers psychédélique et coloré demande un certain temps d'adaptation.

MPP est leur album le plus pop, le plus direct et le plus accessible, mais paradoxalement celui qui lasse le moins vite. Ils ont perdu en expérimentation ce qu'ils ont gagné en cohérence; un album qui voit plus large, devrait toucher plus de gens, mais qui reste néanmoins fondamentalement ancré dans leur style si particulier. En clair, leur travail n'a jamais été aussi abouti. Ils ont suffisamment "aéré" leur musique pour la rendre plus digeste. Ils gardent ce côté barré, cette insolence (voire cette niaiserie), mais ils semblent avoir acquis une certaine sagesse qui se ressent lorsqu'on le compare aux opus précédents.

On se laisse au fur et à mesure porter, imprégner par ces mélodies envoûtantes et cette ambiance naïve aux allures de pop futuriste. Le clip vidéo d‘"In the Flowers" exprime bien ce côté enfantin, cette joie simpliste, ce bonheur primaire qui prend l'auditeur et qui mystifie en quelque sorte la réalité. Excessive au départ, leur musique devient salvatrice. Encore faut-il parvenir à se laisser bercer par ces mélodies entêtantes et cet optimisme profond, je le concède. Mais cet album se différencie justement de ces prédécesseurs par ce sentiment de douce mélancolie qui transparaît dans leur musique et prend le devant sur leurs folies expérimentales.

Ca reste ma plus grande découverte de cette année 2009, au delà de toute la hype qu'il y a eu autour, je ne peux nier le fait que cet album m'a marqué par son audace et son originalité. C'est difficile à admettre, mais c'est le cas : un an après, cet album continue de me captiver.
Exceptionnel ! !   19/20



Posté le 06 février 2011 à 18 h 47

Excellent=OUI!
Exceptionnel=OUI ET OUI!
Intemporel= OUI!

2009, Un très bon cru, la fin d'une décennie. Animal Collective sort l'album qui caractérise parfaitement selon moi, les années 2000.
Le parfait mélange entre pop et musique électronique. Un voyage onirique, dans des fleurs où l'on peut danser avec des jolies filles tout en prenant du LSD. Puis toujours les filles thèmes récurrent dans les paroles.
Les 6 premières chansons sont tout simplement parfaites. "My Girls" est le single de l'année, "Bluish" me rappelle à quel point j'aime les filles avec leurs cheveux longs qui bouclent ou ondulent légèrement. Les biens faits de l'électronique et de la maîtrise technique de ce groupe sur leurs instruments. Les voix aussi, qui peuvent nous murmurer de jolies choses à l'oreille puis d'un coup partir dans de grandes envolées à la Beach Boys.
Seule fausse note selon moi, je trouve que l'album ralentit avec "Taste" et "No More Runnin". Mais voilà "Brother Sport" pour une magnifique conclusion d'un album Intemporel !

Les années 2000 auront commencé avec Lift Your Skinny Fist Like Antennas To Heaven ! de Godspeed mais surtout avec Kid A de Radiohead, qui est le meilleur album de la décennie tellement il a ouvert de portes à la musique pop/indé/alternative. Et juste derrière il y a Merriweather Post Pavillion...
Intemporel ! ! !   20/20







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