Frank Black

Dog In The Sand

Dog In The Sand

 Label :     Cooking Vinyl 
 Sortie :    mardi 13 février 2001 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

Frank Black, héros malgré lui....?

Je me souviens que j'étais très étonné à l'écoute de cet album de Frank Black... ben il est excellent, et j'avoue que je ne connaissais pas encore Teenager Of The Year, donc je n'avais qu'une image d'un Frank Black en demi teinte et cet album nous fait entendre un Frank Black inspiré... classieux même. Bien sûr on reste dans le format lo-fi deux micros pendus au plafond, branché sur un huit pistes, et basta, mais une finesse certaine se dégage de cet opus.
En témoigne "Blast Off" qui ouvre le bal avec 7 minutes (oui... 7 minutes !!!) de rock de la plus intégriste des factures... On pourrait penser à Pete Townsend qui vient taper la jam, pépère... mais avec élégance, tout comme "Robert Onion" (très Whosienne), "Hermaphroditos", ou encore "If It Takes All Night"... les autres morceaux sentent le sud, les plantations de coton et de tabac ("Stupid Me", "llano Del Rio", "The Swimmer")... mais là encore sans tomber dans le cliché bouseux sudiste, la classe est de mise.

Vous m'aurez compris, cet album pue la classe. Frank Black est très loin de l'orgie Teenager, il joue tout en retenue, sans pour autant perdre de sa puissance... C'est peut être ça, avoir la classe...


Exceptionnel ! !   19/20
par Lolive


  Dog In The Sand a été réédité chez SpinArt, en édition limitée proposant 4 titres acoustiques supplémentaires: "Stupid Me", "If It Takes All Night", "Robert Onion" et "Blast Off".


 Moyenne 18.33/20 

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Posté le 26 février 2004 à 13 h 40

Pour la première fois de sa carrière solo, sans doute, Frank Black présente un album dans lequel il n'y a absolument rien à jeter. Accompagné de ses fidèles Catholics, Frank Black nous offre Dog In The Sand, sur lequel Joey Santiago vient d'ailleurs donner un petit coup de main, ainsi que les ex-Captain Beefheart, Eric Drew Feldman et Moris Tepper. Bref, Frank Black a donc fait appel aux personnes l'ayant épaulé lors de ces deux premiers albums solo.
Frank Black démontre ici à quel point il n'a rien perdu de ses talents de songwriter. Il nous offre tout simplement 12 titres aussi bons les uns que les autres. Du haut de ses 7 minutes, "Blast Off" est l'un des morceaux les plus longs jamais composés par le Gros, mais ça marche. La flamme s'est définitivement remise à briller. Pour preuve, ce magnifique "Robert Onion" (joué avec Joey Santiago) qui s'impose comme étant l'un des titres phare de Dog In The Sand. C'est fin, c'est percutant, c'est du grand Frank Black.
Les morceaux ici présents figurent parmi les meilleurs écrits pas Mister Black. "Bullet" en est le plus parfait exemple. Basé sur un riff de guitare des plus minimalistes, "Bullet" permet à Dog In The Sand de s'envoler irrémédiablement. C'est sauvage, mais c'est tout simplement énorme et splendide (et terriblement efficace sur scène!). De plus, sur cet album, Frank Black, pour la toute première fois de toute sa carrière peut-être, se montre attendrissant et touchant ("I'll Be Blue"). Il se met à nue et prend des risques, chose rare chez ce personnage. Il n'a pas oublié non plus de glisser ici et là, quelques hymnes aguicheurs, comme "If It Takes All Night" ou "Hermaphroditos", qui sont deux morceaux de rock irréprochables. Des morceaux fins et légers sont également de la partie puisque l'on trouve ici avec beaucoup de plaisir, "St. Francis Dam Disaster" et "The Swimmer" qui confirme tout le talent de Frank Black pour écrire de superbes pop-songs.
L'album se termine sur un magnifique "Dog In The Sand" qui est en réalité, une reprise d'un vieil instrumental de Mr. Black. Ainsi, "Dog In The Sand" conclut l'album éponyme de la meilleure façon qui soit: calmement et humblement.
Excellent !   18/20



Posté le 10 avril 2005 à 22 h 53

Pour aborder comme il se doit un album de Frank Black, il faut oublier qu'il a un jour été Black Francis. Cela peut s'avérer difficile mais néanmoins nécessaire pour l'apprécier à sa juste valeur. Le Gros a volontairement laissé de côté l'aspect original des compositions de son ancien groupe afin de revenir à un rock plus classique, conventionnel, mais qui se révèle la plupart du temps tout aussi inspiré. Sous sa pochette sable, Dog In The Sand se révèle un petit trésor californien qui sent la chaleur, l'humanité. "Blast Off" et son piano désaccordé ouvre le bal. Avec son début très calme, rien ne peut plus l'arrêter une fois lancé. Il constitue l'un des plus longs morceaux du sieur. "St Francis Dam Disaster" apparaît comme une perle acoustique de toute beauté, où le talent d'écriture de Charles devient indéniable, il adopte le point de vue de l'eau qui s'évade du barrage... "Robert Onion", bonjour Joey, explose comme tout bon vieux rock des familles qui se respecte avec son refrain fédérateur comme jamais. "Stupid Me" sonne comme un classique des sixties. Les cordes vocales de Frank sont plaquées or ! L'auditeur suit le mea culpa du Gros, poignant, porté par le délicat piano de Feldman. La steel-guitar est mise à l'honneur sur le morceau suivant, "The Bullet", efficace. "The Swimmer" présente l'un des plus beaux refrains composés par Black, soutenu toujours par des mélodies recherchées, délicates. L'efficacité des bons vieux rocks (où l'on peut discerner les inspirations de l'interprête, aux antipodes donc des travaux réalisés au tant des Pixies, qui semblaient jaillir de nulle part.) se poursuit sur "Hermaphroditos", qui s'ouvre sur un riff bien accrocheur, sans pour autant céder à la facilité, dégage une pêche toujours bienvenue. "I'll Be Blue" est pour moi l'un des premiers orgasmes que m'a procuré le Gros. Le chant est d'un raffinement sublime, le piano dessert quant à lui une mélodie sybilline... et inscrit définitivement Charles au panthéon des meilleurs interprêtes rock, dans la lignée de Neil Young, son idôle de toujours. "Llano Del Rio" fourmille de références science-fictionnelles, et sans être la chanson de la décennie, reste un titre country somme toute sympathique. "If It Takes All Night", l'une des meilleures pistes de l'opus, imaginez: sur une route perdue du Nevada, vous dévalez, seul, l'asphalte, vous ne vous souciez plus de rien, vous roulez sans but, juste pour le plaisir, tel On The Road, de Jack kerouac, le monde moderne s'efface. Votre sourire se dessine avec la vitesse. Vous plongez dans la béatitude. Vous prenez conscience de votre existence. Le voyage se termine sur une délicate balade acoustique, au titre éponyme, qui ne tarde pas à prendre fin. Plus de gasoline. On coupe le contact, pas la radio et on remercie Frank Black pour ce voyage le long de la côte ouest, tantôt paisible, tantôt agité, mais toujours exaltant...
Excellent !   18/20







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