Frank Black
Live At Melkweg |
Label :
The Bureau |
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Ce disque sort sur The Bureau, il s'agit du label monté par Frank Black. Il y a édité pendant une poignée d'années quelques albums live, des compilations de lui-même, de Violet Clark et Grand Duchy. Ce Live At Melkweg de Frank Black & The Catholics est une des dernières parutions du label.
On y trouve dix-sept titres (dans l'ordre du concert) choisis parmi les trente-huit (!) joués le 24 mars 2001 au Melkweg d'Amsterdam. Le Melkweg est une salle de mille cinq cents places, dans une ancienne laiterie toute en briques. C'est le trente et unième et ultime concert de ce bout de tournée européenne, la tournée reprendra 15 jours plus tard à Boston, ville d'origine de Black et des Pixies, pour une vingtaine de dates. Le groupe reviendra en Europe au mois d'août pour une tournée des festivals.
C'est une soirée où le silence s'est fait tout petit, en première partie les Melvins chauffent la salle. Autant dire que le vieux bouchon de radiateur de la pochette n'a servi à rien.
Avec "Velvety", un instrumental des Pixies, de suite on est familiarisé avec un rock dur et bruyant. Le titre se retrouvera chanté sur Devil's Workshop en 2002. Premier morceau braillé par Frank Black, "I Love Your Brain", continue sur la même lancée. Les Catholics n'ont rien de gentils communiants, ils font voler toutes les oreilles en éclat avec un méchant "Men In Black".
Frank Black ne fait pas que chanter ses propres compositions, le premier a être honoré d'une reprise est Tom Waits avec un "Black Rider" tempétueux, qu'on retrouvera l'année suivante au début et à la fin de Black Letter Days.
Les Pixies à nouveau. Un "Mr Grieves" décharné et gorgé de speed précède un étonnant "Gouge Away". Basse-batterie pour commencer, on s'attend à un déferlement de guitares et c'est un orgue vintage et spatial qui arrive ! On croirait entendre un morceau des Cure... La guitare vient plus tard pour précéder le chant. L'orgue de Rich Gilbert apporte une étrangeté dont l'original est exempt.
"John The Revelator" : Black y fait le malsain méchant, un des musiciens fait des chœurs de brutes. Ici comme souvent cette chanson plutôt religieuse est attribuée à Son House, alors qu'un enregistrement de 1930 existe, par Blind Willie Johnson accompagné d'une femme non identifiée ; son existence est déjà attestée avant la Guerre de Sécession. Une autre reprise contemporaine existe, par Depeche Mode en 2005 et récemment par Larkin Poe. Ce titre n'est sur aucun album de Black, on le trouve uniquement en demo sauvage dans le coffret The Complete Recordings.
Larry Norman, chanteur à la voix douce, est considéré comme le créateur du " christian rock " -oui ça existe- pas étonnant que les Catholics le reprennent ! "Six Sixty-Six" est soigneusement démonté par le groupe dans un tonnerre de guitares. Le côté country-rock de la version enregistrée sur le premier album des Catholics est totalement effacé.
Les Pixies encore avec un "Monkey Gone To Heaven" assagi et countrysant, le groupe se l'approprie parfaitement.
Un détour par Pistolero avec l'excellent "So Hard To Make Things Out", un des meilleurs moments du disque. Scott Boutier, batteur, cogne comme un forçat, ce qui avec un nom pareil n'est guère surprenant. Ce titre pourrait servir de carte de visite au groupe, c'est une réussite complète.
Dog In Th Sand enfin de retour avec "Llano Del Rio", un country-rock de bonne facture où Dave Philips montre tout ses talents, et me fait regretter de ne pas être au concert. Les Catholics s'amuse avec "Holiday Song", vieux titre des Pixies.
Avec "I Will Run After You" on voyage dans un futur proche, le morceau est encore inédit à ce moment-là. Il figurera sur Black Letter Days en 2002. La différence entre ces deux interprétations est infime. "Bullet", un de mes titres préférés de Black et ses Cathos, est un sommet de ce live, Scott Boutier, encore lui, et David McCaffery, le bassiste, y soufflent le chaud et le froid. J'en redemande !
Frank Black et les Catholics ont joués huit titres des Pixies à Amsterdam. Ils sont tous sur le disque. "Nimrod's Son" joué classique, c'est à dire complètement déglingué. S'attaquer à "Where Is My Mind" pour les Catholics est casse-gueule, la chanson est emblématique des Pixies, c'est le moment le plus plat du disque. Dommage. Fort heureusement, ils se rattrapent plutôt bien avec un "Manta Ray" qu'on croirait sorti d'un générique de mauvaise série américaine des 70's.
C'est fini.
Bien que je ne boude pas mon plaisir à écouter des morceaux des Pixies, c'est un peu dommage d'avoir laissé de côté un paquet de ses titres, avec les Cathos ou pas d'ailleurs. Surtout qu'en additionnant les reprises, il ne reste que six titres de sa carrière solo.
Une question : pourquoi graver 57 minutes seulement ? Il reste de la place, il y avait le choix parmi les morceaux restant. C'est frustrant...d'autant que l'édition double vinyl propose trois titres supplémentaires.
On y trouve dix-sept titres (dans l'ordre du concert) choisis parmi les trente-huit (!) joués le 24 mars 2001 au Melkweg d'Amsterdam. Le Melkweg est une salle de mille cinq cents places, dans une ancienne laiterie toute en briques. C'est le trente et unième et ultime concert de ce bout de tournée européenne, la tournée reprendra 15 jours plus tard à Boston, ville d'origine de Black et des Pixies, pour une vingtaine de dates. Le groupe reviendra en Europe au mois d'août pour une tournée des festivals.
C'est une soirée où le silence s'est fait tout petit, en première partie les Melvins chauffent la salle. Autant dire que le vieux bouchon de radiateur de la pochette n'a servi à rien.
Avec "Velvety", un instrumental des Pixies, de suite on est familiarisé avec un rock dur et bruyant. Le titre se retrouvera chanté sur Devil's Workshop en 2002. Premier morceau braillé par Frank Black, "I Love Your Brain", continue sur la même lancée. Les Catholics n'ont rien de gentils communiants, ils font voler toutes les oreilles en éclat avec un méchant "Men In Black".
Frank Black ne fait pas que chanter ses propres compositions, le premier a être honoré d'une reprise est Tom Waits avec un "Black Rider" tempétueux, qu'on retrouvera l'année suivante au début et à la fin de Black Letter Days.
Les Pixies à nouveau. Un "Mr Grieves" décharné et gorgé de speed précède un étonnant "Gouge Away". Basse-batterie pour commencer, on s'attend à un déferlement de guitares et c'est un orgue vintage et spatial qui arrive ! On croirait entendre un morceau des Cure... La guitare vient plus tard pour précéder le chant. L'orgue de Rich Gilbert apporte une étrangeté dont l'original est exempt.
"John The Revelator" : Black y fait le malsain méchant, un des musiciens fait des chœurs de brutes. Ici comme souvent cette chanson plutôt religieuse est attribuée à Son House, alors qu'un enregistrement de 1930 existe, par Blind Willie Johnson accompagné d'une femme non identifiée ; son existence est déjà attestée avant la Guerre de Sécession. Une autre reprise contemporaine existe, par Depeche Mode en 2005 et récemment par Larkin Poe. Ce titre n'est sur aucun album de Black, on le trouve uniquement en demo sauvage dans le coffret The Complete Recordings.
Larry Norman, chanteur à la voix douce, est considéré comme le créateur du " christian rock " -oui ça existe- pas étonnant que les Catholics le reprennent ! "Six Sixty-Six" est soigneusement démonté par le groupe dans un tonnerre de guitares. Le côté country-rock de la version enregistrée sur le premier album des Catholics est totalement effacé.
Les Pixies encore avec un "Monkey Gone To Heaven" assagi et countrysant, le groupe se l'approprie parfaitement.
Un détour par Pistolero avec l'excellent "So Hard To Make Things Out", un des meilleurs moments du disque. Scott Boutier, batteur, cogne comme un forçat, ce qui avec un nom pareil n'est guère surprenant. Ce titre pourrait servir de carte de visite au groupe, c'est une réussite complète.
Dog In Th Sand enfin de retour avec "Llano Del Rio", un country-rock de bonne facture où Dave Philips montre tout ses talents, et me fait regretter de ne pas être au concert. Les Catholics s'amuse avec "Holiday Song", vieux titre des Pixies.
Avec "I Will Run After You" on voyage dans un futur proche, le morceau est encore inédit à ce moment-là. Il figurera sur Black Letter Days en 2002. La différence entre ces deux interprétations est infime. "Bullet", un de mes titres préférés de Black et ses Cathos, est un sommet de ce live, Scott Boutier, encore lui, et David McCaffery, le bassiste, y soufflent le chaud et le froid. J'en redemande !
Frank Black et les Catholics ont joués huit titres des Pixies à Amsterdam. Ils sont tous sur le disque. "Nimrod's Son" joué classique, c'est à dire complètement déglingué. S'attaquer à "Where Is My Mind" pour les Catholics est casse-gueule, la chanson est emblématique des Pixies, c'est le moment le plus plat du disque. Dommage. Fort heureusement, ils se rattrapent plutôt bien avec un "Manta Ray" qu'on croirait sorti d'un générique de mauvaise série américaine des 70's.
C'est fini.
Bien que je ne boude pas mon plaisir à écouter des morceaux des Pixies, c'est un peu dommage d'avoir laissé de côté un paquet de ses titres, avec les Cathos ou pas d'ailleurs. Surtout qu'en additionnant les reprises, il ne reste que six titres de sa carrière solo.
Une question : pourquoi graver 57 minutes seulement ? Il reste de la place, il y avait le choix parmi les morceaux restant. C'est frustrant...d'autant que l'édition double vinyl propose trois titres supplémentaires.
Très bon 16/20 | par NicoTag |
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