Frank Black
Show Me Your Tears |
Label :
Cooking Vinyl |
||||
Nouvelle année, nouvel album de Frank Black.
La vie personnelle et sentimentale de Frank Black est au plus mal quand sort Show Me Your Tears, c'est pourquoi cet album porte manifestement la marque de son échec marital. En treize titres, notre homme se montre réellement touchant, fragile et donc semble se mettre à nu. Si l'album débute par un rageur "Nadine", présentant l'énergie et la puissance primales dont dispose encore Black, la suite s'annonce plus posée mais également très travaillée. Peut-être pour la toute première fois de sa carrière, Frank Black se livre ici totalement et se confie volontiers. Ainsi, la ballade électrisée "When Will Happiness Find Me Again" est remplie d'un désespoir dont son auteur semblait pourtant bien loin. La mélancolie est bien présente et "New House Of The Pope" (comprendre "Chateauneuf du Pape") en est la plus parfaite illustration: plaqué par sa femme, Mister Black se réfugie dans l'un des meilleurs crus quoi soit, en bon gastronome qu'il est. Oui, c'est bien de sa vie sentimentale qu'il s'agit dans Show Me Your Tears, et "Horrible Day" n'est rien d'autre qu'une référence évidente et touchante à son divorce.
Mais cet album n'est pas noir pour autant, au contraire. Frank Black nous montre une fois de plus l'étendue de son talent. "Massif Centrale" s'impose naturellement comme l'un des moments forts de l'album, grâce aux capacités vocales du Gros et d'une énergie non dissimulée, et prend toute son envergure en live. Comme à leur habitude, Frank Black et ses Catholics ne sont pas avares de titres simples mais terriblement efficaces, comme ce "The Snake" fédérateur et au charme flagrant. "The Snake" correspond également au retour de cuivres dans l'œuvre de Frank Black, cuivres que l'on n'avait plus entendu depuis Teenager Of The Year sur "Space Is Gonna Do Me Good".
Show Me Your Tears se termine sur un sobre et délicat "Manitoba" faisant la part belle à cette section de cuivres, justement, qui sublime le morceau. Ironie du sort, les chœurs sont composés de l'ex-femme de Frank Black. Ceci dit, ce dernier apparaît calme, serein, posé... et encore une fois capable du meilleur.
La vie personnelle et sentimentale de Frank Black est au plus mal quand sort Show Me Your Tears, c'est pourquoi cet album porte manifestement la marque de son échec marital. En treize titres, notre homme se montre réellement touchant, fragile et donc semble se mettre à nu. Si l'album débute par un rageur "Nadine", présentant l'énergie et la puissance primales dont dispose encore Black, la suite s'annonce plus posée mais également très travaillée. Peut-être pour la toute première fois de sa carrière, Frank Black se livre ici totalement et se confie volontiers. Ainsi, la ballade électrisée "When Will Happiness Find Me Again" est remplie d'un désespoir dont son auteur semblait pourtant bien loin. La mélancolie est bien présente et "New House Of The Pope" (comprendre "Chateauneuf du Pape") en est la plus parfaite illustration: plaqué par sa femme, Mister Black se réfugie dans l'un des meilleurs crus quoi soit, en bon gastronome qu'il est. Oui, c'est bien de sa vie sentimentale qu'il s'agit dans Show Me Your Tears, et "Horrible Day" n'est rien d'autre qu'une référence évidente et touchante à son divorce.
Mais cet album n'est pas noir pour autant, au contraire. Frank Black nous montre une fois de plus l'étendue de son talent. "Massif Centrale" s'impose naturellement comme l'un des moments forts de l'album, grâce aux capacités vocales du Gros et d'une énergie non dissimulée, et prend toute son envergure en live. Comme à leur habitude, Frank Black et ses Catholics ne sont pas avares de titres simples mais terriblement efficaces, comme ce "The Snake" fédérateur et au charme flagrant. "The Snake" correspond également au retour de cuivres dans l'œuvre de Frank Black, cuivres que l'on n'avait plus entendu depuis Teenager Of The Year sur "Space Is Gonna Do Me Good".
Show Me Your Tears se termine sur un sobre et délicat "Manitoba" faisant la part belle à cette section de cuivres, justement, qui sublime le morceau. Ironie du sort, les chœurs sont composés de l'ex-femme de Frank Black. Ceci dit, ce dernier apparaît calme, serein, posé... et encore une fois capable du meilleur.
Bon 15/20 | par X_Jpbowersock |
Posté le 07 juin 2004 à 15 h 25 |
Ça commence très fort. On se dit que l'on retrouve dès le premier titre ("Nadine") le Frank Black du dynamité "Devil's Workshop", dernière livraison du chanteur des Pixies avec l'album "Black Letter Days", sorti en même temps. Avec "Everything Is New", on garde cette même impression.
Et puis, changement radical. On retrouve le Frank Black qui plaira moins aux nostalgiques des Pixies. Il est temps du coup d'ouvrir la parenthèse The Pixies. Les nombreux amateurs des Pixies se sont normalement déjà fait une raison. Je sais qu'on se met à espérer, certaines rumeurs circulant d'ailleurs encore à ce propos, que les Pixies se reformeront. Que les Breeders d'un côté (dont l'album "Title TK" est excellent) et Frank Black de l'autre, fermeront cette parenthèse devenue pour beaucoup trop longue. Voilà pour la partie incontournable concernant les Pixies. On n'en parle plus, promis !
C'est la country qui fait son apparition dans "My Favorite Kiss". Si on ne connaît pas bien sa carrière solo, on jurerait presque qu'il est ironique. Non, Frank Black l'a déjà prouvé avec l'album "Dog In The Sand", sorti déjà en 2001, il aime le country rock.
Même si des titres comme "Jaina Blues" montrent que Frank Black peut aussi donner dans la grandiloquence (piano, harmonica, guitares sèches, etc...) d'un Bruce Springsteen and the E-Street Band, on reste cependant sur cette impression que le gaillard s'est à nouveau quelque peu assagi.
C'est oublier que Black est un artiste entier. Que les Pixies font partie chez lui du passé, et qu'il trouve dans la country une manière propice à exprimer ses pensées noires (sa femme l'a quitté). Si on écoute cet album en faisant abstraction des Pixies (ce qui, vous l'avouerez, au vu du nombre de fois que je les cités, est difficile – Where Is My Mind?), il faut reconnaître qu'il est bon.
Les compositions sont de qualité, et si le mot 'country' vous fait hérisser les cheveux de la tête, il serait peut-être bon d'écouter cet album en guise de thérapie réparatrice. Le country rock d'un regretté Johnny Cash, d'un prolixe Ryan Adams, d'un Bruce Springsteen ou d'un Giant Sand sont autant de facettes avec Frank Black, de ce genre appréciable.
Frank Black est à Dolly Parton ce que David Bowie est à Céline Dion.
Et puis, changement radical. On retrouve le Frank Black qui plaira moins aux nostalgiques des Pixies. Il est temps du coup d'ouvrir la parenthèse The Pixies. Les nombreux amateurs des Pixies se sont normalement déjà fait une raison. Je sais qu'on se met à espérer, certaines rumeurs circulant d'ailleurs encore à ce propos, que les Pixies se reformeront. Que les Breeders d'un côté (dont l'album "Title TK" est excellent) et Frank Black de l'autre, fermeront cette parenthèse devenue pour beaucoup trop longue. Voilà pour la partie incontournable concernant les Pixies. On n'en parle plus, promis !
C'est la country qui fait son apparition dans "My Favorite Kiss". Si on ne connaît pas bien sa carrière solo, on jurerait presque qu'il est ironique. Non, Frank Black l'a déjà prouvé avec l'album "Dog In The Sand", sorti déjà en 2001, il aime le country rock.
Même si des titres comme "Jaina Blues" montrent que Frank Black peut aussi donner dans la grandiloquence (piano, harmonica, guitares sèches, etc...) d'un Bruce Springsteen and the E-Street Band, on reste cependant sur cette impression que le gaillard s'est à nouveau quelque peu assagi.
C'est oublier que Black est un artiste entier. Que les Pixies font partie chez lui du passé, et qu'il trouve dans la country une manière propice à exprimer ses pensées noires (sa femme l'a quitté). Si on écoute cet album en faisant abstraction des Pixies (ce qui, vous l'avouerez, au vu du nombre de fois que je les cités, est difficile – Where Is My Mind?), il faut reconnaître qu'il est bon.
Les compositions sont de qualité, et si le mot 'country' vous fait hérisser les cheveux de la tête, il serait peut-être bon d'écouter cet album en guise de thérapie réparatrice. Le country rock d'un regretté Johnny Cash, d'un prolixe Ryan Adams, d'un Bruce Springsteen ou d'un Giant Sand sont autant de facettes avec Frank Black, de ce genre appréciable.
Frank Black est à Dolly Parton ce que David Bowie est à Céline Dion.
Bon 15/20
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