Frank Black
Honeycomb |
Label :
Cooking Vinyl |
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Ah Frank Black !... Capable de prendre tous les contre-pieds (les bons comme les mauvais), ce type-là est toujours là où l'on ne l'attend pas. Il reforme les Pixies au moment où le groupe semblait bel et bien enterré définitivement, se permet de réarranger de fond en comble et à sa manière les titres dudit groupe sur Frankblackfrancis, et l'année suivante, 2005 donc, il délaisse un temps ses Catholics pour nous présenter Honeycomb, et préfère s'entourer de musiciens aux carrières allant de la country au blues en passant par l'ancien Traffic David Hood à la basse, et choisit par Jon Tiven (également producteur de B.B. King ou Wilson Pickett), qui avait déjà produit un EP de Black (Headache).
Enregistré à Nashville en quatre jours, Honeycomb se situe quelque part entre folk, country et americana. Ce qui a été entrevu sur Show Me Your Tears prend donc ici toute son envergure: exit les riffs tranchant de guitare saturée et les éructations, et bienvenue aux guitares acoustiques claires, légèrement réverbées et décousues et à un chant dompté aussi clair que les guitares. Les atmosphères découvertes ici sont inédites dans la discographie de Frank Black. Et si Show Me Your Tears nous montrait un homme désireux de privilégier une production et des compositions simples et dénuées de tout artifice, Honeycomb s'engage également dans cette voie mais développe beaucoup plus ces ambiances intimistes presques précieuses.
Mais alors, ce (finalement prévisible) virage à 180°, bonne ou mauvaise initiative ?
Hé bien, il est évident que Honeycomb n'est pas le meilleur album de Black, loin de là. La première écoute peut laisser plus que perplexe: avec des passages définitivement chiants, ce nouvel album (crédité de 14 titres au lieu de 19 initialement prévus) se révèle petit à petit être en demi-teinte. Ainsi Frank Black semble passer totalement à côté sur certains morceaux comme ce "Violet" ennuyeux au final, "Life In A Storage" qui se termine en solo de guitare puant le mauvais americana et qui semble ne jamais devoir finir, ou ce "Sunday Sunny Mill Valley Groove Day" qui apparaît dans une version faiblarde qui peine à démontrer autant d'intérêt que les vieilles versions solo et acoustiques de Frank Black enregistrées il y a déjà quelques temps maintenant.
Bref. Préférons retenir les bons moments de cet album, car il y en a. Honeycomb s'ouvre avec un "Selkie Bride" tout en douceur, qui parvient à mêler une gravité certaine avec un minimalisme rare chez notre homme tandis que "I Burn Today" fait office de single plus qu'honnête (voire même bon et réussi) et nous dévoile un Frank Black capable d'évoluer dans un univers où le calme est capable de régner en maître.
C'est d'ailleurs la particularité de ce nouvel opus: Frank Black se dévoile incroyablement calme et posé, et expérimente les vertus du folk et de la country pour nous présenter des chansons aux univers minimalistes... et sincères.
Honeycomb n'est pas le grand disque de Black. Mais il s'agit d'un disque troublant de sincérité et d'honnêteté; celui que son créateur rêvait sûrement d'enregistré depuis quelques temps déjà. On peut cependant regretter l'éviction de certains titres comme "Highway To Lowdown" ou "Where The Wind Is Going" qui trouveront, je l'espère, une place sur un prochain maxi...
S'il pêche en rythme par moment, Honeycomb possède heureusement des passages qui plui permettent de reprendre des couleurs... mais ce dixième album de Frank Black solo risque de ne pas laisser une marque mémorable dans la discographie du sieur. A mon grand dam !
Enregistré à Nashville en quatre jours, Honeycomb se situe quelque part entre folk, country et americana. Ce qui a été entrevu sur Show Me Your Tears prend donc ici toute son envergure: exit les riffs tranchant de guitare saturée et les éructations, et bienvenue aux guitares acoustiques claires, légèrement réverbées et décousues et à un chant dompté aussi clair que les guitares. Les atmosphères découvertes ici sont inédites dans la discographie de Frank Black. Et si Show Me Your Tears nous montrait un homme désireux de privilégier une production et des compositions simples et dénuées de tout artifice, Honeycomb s'engage également dans cette voie mais développe beaucoup plus ces ambiances intimistes presques précieuses.
Mais alors, ce (finalement prévisible) virage à 180°, bonne ou mauvaise initiative ?
Hé bien, il est évident que Honeycomb n'est pas le meilleur album de Black, loin de là. La première écoute peut laisser plus que perplexe: avec des passages définitivement chiants, ce nouvel album (crédité de 14 titres au lieu de 19 initialement prévus) se révèle petit à petit être en demi-teinte. Ainsi Frank Black semble passer totalement à côté sur certains morceaux comme ce "Violet" ennuyeux au final, "Life In A Storage" qui se termine en solo de guitare puant le mauvais americana et qui semble ne jamais devoir finir, ou ce "Sunday Sunny Mill Valley Groove Day" qui apparaît dans une version faiblarde qui peine à démontrer autant d'intérêt que les vieilles versions solo et acoustiques de Frank Black enregistrées il y a déjà quelques temps maintenant.
Bref. Préférons retenir les bons moments de cet album, car il y en a. Honeycomb s'ouvre avec un "Selkie Bride" tout en douceur, qui parvient à mêler une gravité certaine avec un minimalisme rare chez notre homme tandis que "I Burn Today" fait office de single plus qu'honnête (voire même bon et réussi) et nous dévoile un Frank Black capable d'évoluer dans un univers où le calme est capable de régner en maître.
C'est d'ailleurs la particularité de ce nouvel opus: Frank Black se dévoile incroyablement calme et posé, et expérimente les vertus du folk et de la country pour nous présenter des chansons aux univers minimalistes... et sincères.
Honeycomb n'est pas le grand disque de Black. Mais il s'agit d'un disque troublant de sincérité et d'honnêteté; celui que son créateur rêvait sûrement d'enregistré depuis quelques temps déjà. On peut cependant regretter l'éviction de certains titres comme "Highway To Lowdown" ou "Where The Wind Is Going" qui trouveront, je l'espère, une place sur un prochain maxi...
S'il pêche en rythme par moment, Honeycomb possède heureusement des passages qui plui permettent de reprendre des couleurs... mais ce dixième album de Frank Black solo risque de ne pas laisser une marque mémorable dans la discographie du sieur. A mon grand dam !
Sans intérêt 8/20 | par X_Jpbowersock |
Sortant le 18 juillet, Honeycomb a bénéficié d'une sortie avancée au 4 juillet sur le territoire français.
Posté le 04 août 2010 à 16 h 43 |
En ce moment, j'écoute le Honeycomb de Frank Black. Comme d'habitude, depuis que je suis rentré dans ce disque un peu difficile d'accès, une impression agréable se dégage de l'écoute. Aucune chanson ne marque vraiment. Aucun tube. Mais un charme certain opère. L'excellent titre éponyme ou l'un peu longuet mais très bon "My life Is In Storage" (dont les premières minutes rappellent l'inspiration du premier Frank Black), les trois morceaux d'entrée ("Selkie Bride", "I Burn Today", "Lone Child") ou une reprise particulièrement réussie ("Song Of The Schrimp"), tout cela forme un ensemble dans lequel la moitié au moins des chansons valent le détour ! Quelques reprises insignifiantes ou un essai pas vraiment convainquant de décalque de Nick Cave ("Sing For Joy") ne parviennent pas à gâcher le plaisir de l'écoute.
Passons sur le côté apaisé et folk de Honeycomb, qui a pu dérouter certains fans. Avec le recul, ce beau disque apparaît comme tout à fait à sa place dans la discographie de Frank-Black-Francis, entre Black Letter Days et Fast Man Raider Man.
Passons sur le côté apaisé et folk de Honeycomb, qui a pu dérouter certains fans. Avec le recul, ce beau disque apparaît comme tout à fait à sa place dans la discographie de Frank-Black-Francis, entre Black Letter Days et Fast Man Raider Man.
Sympa 14/20
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