The Decemberists
The Crane Wife |
Label :
Capitol |
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Vous connaissez la règle des 3 premiers albums? Il parait qu'après, la qualité d'un groupe se désagrège.
Sorti sur un plus gros label et bénéficiant d'une bonne médiatisation pour un disque indé, ce quatrième album est sans nul doute celui de la consécration pour The Decemberists.
Poussant l'analogie littéraire plus loin, on a ici de véritables nouvelles en plusieurs parties ("The Crane Wife" 1, 2 & 3 ou "The Island") agrémentées de quelques historiettes plus ou moins sympathiques.
2 gros morceaux donc, dont l'un, inspiré d'un conte japonais, est découpé de manière non chronologique ("The Crane Wife", dont la 3ème partie ouvre le disque) et l'autre, tiré de la pièce de Shakespeare La Tempête, est regroupé sur une seule piste, une histoire d'amour sur fond de guerre ("Yankee Bayonet"), un Roméo et Juliette dans l'univers de la mafia ("O Valencia!) ou un portrait du siège de Leningrad ("When the War Came") ; pas de doute, on est bien dans l'univers des Decemberists.
Pourtant, quelque chose à changé. La production est plus ambitieuse, les instruments plus divers et les structures plus variées, surtout sur les morceaux les plus longs. Les backvoices joyeusement fausses de Jenny Conlee et Rachel Blumberg ont laissé la place à des guests plus professionnelles. On trouve toujours des mélodies accrocheuses, mais l'évolution s'est faite au détriment d'une certain simplicité que l'on ne retrouve plus qu'occasionnellement, comme sur "Shankill Butchers" qui malheureusement semble une redite de "Eli, the Barrow Boy" du précédent album.
Il y a certes des moments agréables à l'écoute de Crane Wife, tel le canon de "Sons & Daughters", mais il y a aussi pour la première fois des moments d'ennui profond comme le très mauvais "Perfect Crime #2" qui est pourtant sorti en single. L'autre gros single, "O Valencia", est assez en dessous de ce que fait le groupe d'habitude, d'ailleurs.
Pour finir, l'album est loin d'être mauvais, il a même des côtés sympathiques, mais il n'atteint pas le niveau de ses prédécesseurs en reniant une forme de simplicité qui faisait tout leur charme et qu'il faudra désormais chercher dans les travaux solos de Colin Meloy où, dénué de leurs artifices, ses morceaux retrouvent toute leur force.
Sorti sur un plus gros label et bénéficiant d'une bonne médiatisation pour un disque indé, ce quatrième album est sans nul doute celui de la consécration pour The Decemberists.
Poussant l'analogie littéraire plus loin, on a ici de véritables nouvelles en plusieurs parties ("The Crane Wife" 1, 2 & 3 ou "The Island") agrémentées de quelques historiettes plus ou moins sympathiques.
2 gros morceaux donc, dont l'un, inspiré d'un conte japonais, est découpé de manière non chronologique ("The Crane Wife", dont la 3ème partie ouvre le disque) et l'autre, tiré de la pièce de Shakespeare La Tempête, est regroupé sur une seule piste, une histoire d'amour sur fond de guerre ("Yankee Bayonet"), un Roméo et Juliette dans l'univers de la mafia ("O Valencia!) ou un portrait du siège de Leningrad ("When the War Came") ; pas de doute, on est bien dans l'univers des Decemberists.
Pourtant, quelque chose à changé. La production est plus ambitieuse, les instruments plus divers et les structures plus variées, surtout sur les morceaux les plus longs. Les backvoices joyeusement fausses de Jenny Conlee et Rachel Blumberg ont laissé la place à des guests plus professionnelles. On trouve toujours des mélodies accrocheuses, mais l'évolution s'est faite au détriment d'une certain simplicité que l'on ne retrouve plus qu'occasionnellement, comme sur "Shankill Butchers" qui malheureusement semble une redite de "Eli, the Barrow Boy" du précédent album.
Il y a certes des moments agréables à l'écoute de Crane Wife, tel le canon de "Sons & Daughters", mais il y a aussi pour la première fois des moments d'ennui profond comme le très mauvais "Perfect Crime #2" qui est pourtant sorti en single. L'autre gros single, "O Valencia", est assez en dessous de ce que fait le groupe d'habitude, d'ailleurs.
Pour finir, l'album est loin d'être mauvais, il a même des côtés sympathiques, mais il n'atteint pas le niveau de ses prédécesseurs en reniant une forme de simplicité qui faisait tout leur charme et qu'il faudra désormais chercher dans les travaux solos de Colin Meloy où, dénué de leurs artifices, ses morceaux retrouvent toute leur force.
Pas mal 13/20 | par Blackcondorguy |
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