The Decemberists
The King Is Dead |
Label :
Capitol |
||||
Que faire après un concept album pompeux et mitigé? Soit en remettre une couche dans le grandiloquent, soit passer complètement à autre chose.
Suivant l'exemple des Beatles après le Sergent Pepper, les Decemberists choisissent plutôt cette deuxième solution. Nous avons donc ici un disque très différent des précédents.
Dans les interviews, Colin Meloy a expliqué qu'il voulait ici revenir à des influences plus américaines, et le résultat est un disque où se mélangent country, folk et blue-grass, le tout teinté de la marque de fabrique pop du groupe.
Les arrangements et compositions sont sans trop de fioriture, et on retrouve ici principalement Peter Buck de R.E.M. comme invité d'honneur. On ressent d'ailleurs l'esprit du groupe d'Athens sur de nombreuses compositions de l'album, celle où Buck tâte la guitare, bien sûr ("Don't Carry it All", "Calamity Song" et le single efficace "Down by the Water") mais également sur "This is Why We Fight" par exemple.
On bascule parfois dans la country ou le blue-grass limite fête au village comme sur "Rox in the Box" dont l'intro ressemble à une version bouseuse de "Shove" des L7 ou "All Arise!", ce qui prête un peu à sourire, mais on également des moments très beaux, qu'on aurait presque pu trouver sur les premiers albums ("January Hymn", "Rise to Me", la pedal steel en plus, ou "June Hymn", que n'auraient pas renié Simon & Garfunkel). Tout finit par un "Dear Avery" très pastoral. Bref, The King Is Dead, c'est un peu la simplicité retrouvée pour les Decemberists.
Avec cet opus, c'est surtout les compositions qui commencent à ressortir par elles-mêmes après un Hazards of Love où elles étaient noyées par l'intégrité de l'album, même si elles ne sont pas aussi marquantes que les perles de leur discographie. Il n'empêche que le disque est très cohérent. Peut-être trop : la diversité des ambiances qui faisait la force de Her Majesty ou surtout Picaresque ne se retrouve pas ici. De même, les textes sont en dessous de la qualité à laquelle Meloy nous avait habitué, peut-être pour mieux coller aux compositions qui évoquent davantage le feu de camp que le roman picaresque ou le conte médiéval-fantastique.
On ne va pas pour autant faire la fine bouche. Après un tournant représenté parThe Hazards Of Love qui laissait présager le pire, les Decemberists ont su montrer qu'ils étaient capables de se renouveler et d'écrire encore de bonnes chansons. Le Roi est mort, vive le Roi!
Suivant l'exemple des Beatles après le Sergent Pepper, les Decemberists choisissent plutôt cette deuxième solution. Nous avons donc ici un disque très différent des précédents.
Dans les interviews, Colin Meloy a expliqué qu'il voulait ici revenir à des influences plus américaines, et le résultat est un disque où se mélangent country, folk et blue-grass, le tout teinté de la marque de fabrique pop du groupe.
Les arrangements et compositions sont sans trop de fioriture, et on retrouve ici principalement Peter Buck de R.E.M. comme invité d'honneur. On ressent d'ailleurs l'esprit du groupe d'Athens sur de nombreuses compositions de l'album, celle où Buck tâte la guitare, bien sûr ("Don't Carry it All", "Calamity Song" et le single efficace "Down by the Water") mais également sur "This is Why We Fight" par exemple.
On bascule parfois dans la country ou le blue-grass limite fête au village comme sur "Rox in the Box" dont l'intro ressemble à une version bouseuse de "Shove" des L7 ou "All Arise!", ce qui prête un peu à sourire, mais on également des moments très beaux, qu'on aurait presque pu trouver sur les premiers albums ("January Hymn", "Rise to Me", la pedal steel en plus, ou "June Hymn", que n'auraient pas renié Simon & Garfunkel). Tout finit par un "Dear Avery" très pastoral. Bref, The King Is Dead, c'est un peu la simplicité retrouvée pour les Decemberists.
Avec cet opus, c'est surtout les compositions qui commencent à ressortir par elles-mêmes après un Hazards of Love où elles étaient noyées par l'intégrité de l'album, même si elles ne sont pas aussi marquantes que les perles de leur discographie. Il n'empêche que le disque est très cohérent. Peut-être trop : la diversité des ambiances qui faisait la force de Her Majesty ou surtout Picaresque ne se retrouve pas ici. De même, les textes sont en dessous de la qualité à laquelle Meloy nous avait habitué, peut-être pour mieux coller aux compositions qui évoquent davantage le feu de camp que le roman picaresque ou le conte médiéval-fantastique.
On ne va pas pour autant faire la fine bouche. Après un tournant représenté parThe Hazards Of Love qui laissait présager le pire, les Decemberists ont su montrer qu'ils étaient capables de se renouveler et d'écrire encore de bonnes chansons. Le Roi est mort, vive le Roi!
Sympa 14/20 | par Blackcondorguy |
En ligne
341 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages