Lamb
5 |
Label :
Strata |
||||
Le trip-hop de Lamb est né avec un métro de retard, alors que Portishead, la célébrité du genre, s'apprêtait à sortir son deuxième album éponyme, longtemps perçu comme le dernier. Mais Lamb a toujours su se démarquer nettement de ses aînés : leur musique doit en effet beaucoup plus à l'électronique, avec ses rythmes syncopés, ses basses synthétiques profondes qui convient autant la jungle que le jazz. Leur son est dur, sec, et on est très loin de la chaleur foisonnante de Portishead. Même la voix de Lou Rhodes, acide, s'éloigne des canons habituels du style.
Pourtant avec les années le ton s'est adouci, via des albums de plus en plus pop, sans pour autant que le binôme perde son âme. Et si le sommet de cette mutation en douceur est sans aucun doute Fear Of Fours (comprenez par Fear of Fours la peur des 4 temps, ce qui en dit long sur la complexité de leurs structures rythmiques), What Sound (2001) et Between Darkness & Wonder (2003) n'en restent pas moins de très beaux disques, atypiques, et à la mélancolie délicate et lumineuse.
Après une volonté commune de se séparer pour des projets solo le couple réapparaît donc, contre toute attente (quelques shows épars ces deux dernières années mais aucun signe franc de vraie reformation), avec un disque tout neuf. Il faut d'ailleurs saluer ces artistes qui ne se contentent pas de revenir seulement pour raviver la nostalgie de leurs fans, comme c'est souvent le cas, mais qui prennent le soin de proposer du nouveau matériel. Surtout quand celui-ci est honnête, comme l'est 5.
Rien de surprenant dans ce nouvel opus (certains le déploreront sans doute), mais force est de constater qu'une nouvelle fois, le duo n'a pas son pareil pour faire surgir à la fois énergie et émotion de chansons qui présentent pourtant des constructions assez alambiquées. Bien sûr on est clairement plus dans le registre plus abordable des deux derniers albums, mais cette ligne droite, tant dans le son que les ambiances est aussi une preuve que leur musique n'a pas du tout vieilli ; mieux, qu'elle a toujours été en avance pour sonner, encore aujourd'hui, très actuelle. De belles retrouvailles en somme.
Pourtant avec les années le ton s'est adouci, via des albums de plus en plus pop, sans pour autant que le binôme perde son âme. Et si le sommet de cette mutation en douceur est sans aucun doute Fear Of Fours (comprenez par Fear of Fours la peur des 4 temps, ce qui en dit long sur la complexité de leurs structures rythmiques), What Sound (2001) et Between Darkness & Wonder (2003) n'en restent pas moins de très beaux disques, atypiques, et à la mélancolie délicate et lumineuse.
Après une volonté commune de se séparer pour des projets solo le couple réapparaît donc, contre toute attente (quelques shows épars ces deux dernières années mais aucun signe franc de vraie reformation), avec un disque tout neuf. Il faut d'ailleurs saluer ces artistes qui ne se contentent pas de revenir seulement pour raviver la nostalgie de leurs fans, comme c'est souvent le cas, mais qui prennent le soin de proposer du nouveau matériel. Surtout quand celui-ci est honnête, comme l'est 5.
Rien de surprenant dans ce nouvel opus (certains le déploreront sans doute), mais force est de constater qu'une nouvelle fois, le duo n'a pas son pareil pour faire surgir à la fois énergie et émotion de chansons qui présentent pourtant des constructions assez alambiquées. Bien sûr on est clairement plus dans le registre plus abordable des deux derniers albums, mais cette ligne droite, tant dans le son que les ambiances est aussi une preuve que leur musique n'a pas du tout vieilli ; mieux, qu'elle a toujours été en avance pour sonner, encore aujourd'hui, très actuelle. De belles retrouvailles en somme.
Bon 15/20 | par Jekyll |
En ligne
266 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages