Alt-J
An Awesome Wave |
Label :
Infectious |
||||
Alt-J, combinaison de touche exclusive au Mac donnant la lettre grec Delta (il devait y avoir 15 personnes qui en connaissaient l'existence de cette combinaison, et 4 qui s'en servaient avant l'existence de ce groupe).
Avec la voix presque nasillarde de Joe Newman, mélange de beat hip-hop et d'instruments plus acoustiques (de la guitare au xylophone), ces types là ont tout de l'écurie Anticon, Why? en tête (avant qu'ils virent depuis quelques albums, comme un vieux yaourt oublié au fond du frigo). Les canons invraisembables (''Breezeblocks") éveillent la curiosité, une sorte de douce sérénité empruntée par moment, des interludes aux noms imprononçables (je ne l'écris pas ici de peur de faire une faute de frappe qui ne se remarquerait même pas), il y a un je ne sais quoi d'enivrant dans ce mélange, alternant les rythmiques au gré d'un piano volubile ("Something Good"), on imaginerait presque un quatuor à la Liquid Liquid par moment, mais dans une version emplie d'une mélancolie joyeuse, qui parfois lorgne un peu trop du coté d'Anticon encore une fois, remplaçant la MPC de Jel par une batterie toute en balais ("Matilda", tube en puissance ou avéré, au choix). Ils ouvrent les portes d'un hip-hop accessible, construit & intelligent, se révélant même surprenant par moment & addictif ("Fitzpleasure", "Taro").
An Awesome Wave est un drôle d'album. Tout en étant un quasi copier/coller de ce que sortait le label à la fourmi à l'orée des années 2000, ils arrivent à surprendre, à donner envie de se le remettre dans les oreilles, réussissant à égaler l'original, sans rougir, à nous parler de Nathalie Portman, de Gerda Taro, on en redemanderait presque...
Avec la voix presque nasillarde de Joe Newman, mélange de beat hip-hop et d'instruments plus acoustiques (de la guitare au xylophone), ces types là ont tout de l'écurie Anticon, Why? en tête (avant qu'ils virent depuis quelques albums, comme un vieux yaourt oublié au fond du frigo). Les canons invraisembables (''Breezeblocks") éveillent la curiosité, une sorte de douce sérénité empruntée par moment, des interludes aux noms imprononçables (je ne l'écris pas ici de peur de faire une faute de frappe qui ne se remarquerait même pas), il y a un je ne sais quoi d'enivrant dans ce mélange, alternant les rythmiques au gré d'un piano volubile ("Something Good"), on imaginerait presque un quatuor à la Liquid Liquid par moment, mais dans une version emplie d'une mélancolie joyeuse, qui parfois lorgne un peu trop du coté d'Anticon encore une fois, remplaçant la MPC de Jel par une batterie toute en balais ("Matilda", tube en puissance ou avéré, au choix). Ils ouvrent les portes d'un hip-hop accessible, construit & intelligent, se révélant même surprenant par moment & addictif ("Fitzpleasure", "Taro").
An Awesome Wave est un drôle d'album. Tout en étant un quasi copier/coller de ce que sortait le label à la fourmi à l'orée des années 2000, ils arrivent à surprendre, à donner envie de se le remettre dans les oreilles, réussissant à égaler l'original, sans rougir, à nous parler de Nathalie Portman, de Gerda Taro, on en redemanderait presque...
Très bon 16/20 | par X_Lok |
Posté le 15 novembre 2012 à 12 h 47 |
Alt-J révélation de l'année ? Si on en croit la plupart des "rock critiques" plus ou moins crédibles que les chroniqueurs amateurs, ce premier album du jeune quatuor anglais est aussi surprenant que maîtrisé.
Mais dans une société qui a tendance à un peu trop mettre sur un piédestal le premier venu pour le jeter aux ordures quelques mois après, on a appris à se méfier. Essayons donc de dégager le vrai du faux.
An Awesome Wave s'ouvre sur le bien nommé "Intro" et son envoûtante partie piano, sur laquelle se cale une rythmique au son métallique (qui sera d'ailleurs récurrente sur le disque) puis enfin arrive la voix de Joe Newman. On en est qu'au début du disque et nous voilà déjà à un moment crucial puisque cette voix nasillarde pourra en faire fuir un bon paquet. Les autres devraient en revanche logiquement apprécier une première plage vraiment réussie qui donne envie d'en entendre davantage.
La suite, c'est une rencontre plutôt étonnante entre différents genres, sons et instruments pour une musique au final, plutôt calme et atmosphérique mais aussi assez groovy par moment.
An Awesome Wave a le mérite d'être véritablement pensé en tant qu'album dans sa globalité, chaque chanson a une place qui ne doit rien au hasard et les transitions se font souvent via des interludes d'ambiance visant à mettre l'auditeur dans les conditions qui lui permettront d'apprécier la plage suivante. On retiendra particulièrement les à la fois entêtants et légers "Breezeblocks" et le bien nommé "Something Good", la jolie ballade "Matilda" ou encore "Fitzpleasure" et sa ligne de basse vrombissante et enfin "Taro" qui clôture de belle manière l'album.
Ce premier disque de Alt-J est une réussite oui. En faisant coexister des éléments rock, folk, electro ou hip-hop sans jamais se perdre, le groupe de Leeds montre une vraie maîtrise, d'autant plus que les chansons sont intelligemment construites, les rendant à la fois accessibles et riches.
Avec un peu de recul, on garde toutefois la drôle d'impression que ce disque ne contient au final que peu de "vraies" chansons, d'autant que la plupart sont courtes, et on se demande comment le groupe fait pour tenir un concert complet sur scène avec cet unique album.
An Awesome Wave est donc un bon petit disque, bien fichu et atypique, interloquant et assez addictif qui fera office de bulle d'oxygène à ceux qui auront trouvé cette année 2012 musicalement chiante.
Si contrairement à ce que nous laisse croire son titre, ce premier opus n'emportera pas tout sur son passage, il fait sans aucun doute partie des choses à écouter cette année.
Mais dans une société qui a tendance à un peu trop mettre sur un piédestal le premier venu pour le jeter aux ordures quelques mois après, on a appris à se méfier. Essayons donc de dégager le vrai du faux.
An Awesome Wave s'ouvre sur le bien nommé "Intro" et son envoûtante partie piano, sur laquelle se cale une rythmique au son métallique (qui sera d'ailleurs récurrente sur le disque) puis enfin arrive la voix de Joe Newman. On en est qu'au début du disque et nous voilà déjà à un moment crucial puisque cette voix nasillarde pourra en faire fuir un bon paquet. Les autres devraient en revanche logiquement apprécier une première plage vraiment réussie qui donne envie d'en entendre davantage.
La suite, c'est une rencontre plutôt étonnante entre différents genres, sons et instruments pour une musique au final, plutôt calme et atmosphérique mais aussi assez groovy par moment.
An Awesome Wave a le mérite d'être véritablement pensé en tant qu'album dans sa globalité, chaque chanson a une place qui ne doit rien au hasard et les transitions se font souvent via des interludes d'ambiance visant à mettre l'auditeur dans les conditions qui lui permettront d'apprécier la plage suivante. On retiendra particulièrement les à la fois entêtants et légers "Breezeblocks" et le bien nommé "Something Good", la jolie ballade "Matilda" ou encore "Fitzpleasure" et sa ligne de basse vrombissante et enfin "Taro" qui clôture de belle manière l'album.
Ce premier disque de Alt-J est une réussite oui. En faisant coexister des éléments rock, folk, electro ou hip-hop sans jamais se perdre, le groupe de Leeds montre une vraie maîtrise, d'autant plus que les chansons sont intelligemment construites, les rendant à la fois accessibles et riches.
Avec un peu de recul, on garde toutefois la drôle d'impression que ce disque ne contient au final que peu de "vraies" chansons, d'autant que la plupart sont courtes, et on se demande comment le groupe fait pour tenir un concert complet sur scène avec cet unique album.
An Awesome Wave est donc un bon petit disque, bien fichu et atypique, interloquant et assez addictif qui fera office de bulle d'oxygène à ceux qui auront trouvé cette année 2012 musicalement chiante.
Si contrairement à ce que nous laisse croire son titre, ce premier opus n'emportera pas tout sur son passage, il fait sans aucun doute partie des choses à écouter cette année.
Bon 15/20
Posté le 28 mars 2014 à 14 h 33 |
S'il fallait que je me perde quelque part, ce serait certainement au fin fonds d' An Awesome Wave. Et pourtant, ce n'est pas si facile que ça. Le truc avec ces British, c'est qu'ils veulent se démarquer, et tu le remarques à la première écoute, ça cherche la complexité, la sonorité que tu n'attends pas. Le truc qui te fait gémir. J'ai arrêté de compter le nombre de groupes qui s'essaient aux décibels Alternative, car trop souvent, c'est répétitif et sans originalité et forcément, je me lasse.
An Awesome Wave me fait quelque chose de tordu, j'ai l'impression de redevenir gamin lorsque j'y prête mes oreilles, aucune nostalgie ici, uniquement la musique qui te repère, et que tu te sens bien, très bien lorsque tu t'y perds.
"Do not spray into eyes, I have sprayed you into my eyes" Le talent de Newman à l'écriture est bluffant, par contre attention, c'est très difficile d'accès, et peut sembler parfois à l'autodérision, ce qui moi, ne me gène en aucun cas. C'est le cas avec "Taro", c'est très simple : parfois quand tu écoutes quelque chose, il y a un choix à faire, un moment où chacun doit choisir de se laisser aller ou fuir, la route que j'allais choisir, j'avais presque pu la voir, elle était tracée, l'idée que quelque chose m'attendait à la fin me plaisait terriblement, et "Breezeblocks" n'aidait en rien "Please break my heart/ Do you know where the wild things go?"
Des tambours, des riffs, de de la mélancolie électronique, la résolution d' An Awesome Wave est que je hais l'amour plus que je ne hais la haine.
An Awesome Wave me fait quelque chose de tordu, j'ai l'impression de redevenir gamin lorsque j'y prête mes oreilles, aucune nostalgie ici, uniquement la musique qui te repère, et que tu te sens bien, très bien lorsque tu t'y perds.
"Do not spray into eyes, I have sprayed you into my eyes" Le talent de Newman à l'écriture est bluffant, par contre attention, c'est très difficile d'accès, et peut sembler parfois à l'autodérision, ce qui moi, ne me gène en aucun cas. C'est le cas avec "Taro", c'est très simple : parfois quand tu écoutes quelque chose, il y a un choix à faire, un moment où chacun doit choisir de se laisser aller ou fuir, la route que j'allais choisir, j'avais presque pu la voir, elle était tracée, l'idée que quelque chose m'attendait à la fin me plaisait terriblement, et "Breezeblocks" n'aidait en rien "Please break my heart/ Do you know where the wild things go?"
Des tambours, des riffs, de de la mélancolie électronique, la résolution d' An Awesome Wave est que je hais l'amour plus que je ne hais la haine.
Excellent ! 18/20
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