Lamb
Fear Of Fours |
Label :
Fontana |
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A l'heure du retour de Portishead, une envie se fait sentir, celle de se repencher sur les albums importants engendrés par le mouvement trip-hop. Hors, ils sont peu nombreux, ces musiciens ayant tiré leur épingle du jeu exiguë imposé par le style (craquements vinyliques, mélancolie, fusion organique-machinique semblent avoir toujours été de rigueur).
On peut quand même citer, en dehors des maîtres (?) de Bristol, le suédois Jay-Jay Johanson et les premiers essais, malheureusement sans suite convaincante, des Goldfrapp et autre Pressure Drop.
Mais il ne faut pas oublier Lamb. Bien que toujours associé à ce mouvement quelque peu restreint, le duo mancunien Lou Rhodes / Andy Barlow fait pourtant bien partie de ces artistes proprement inclassables. Et Fear Of Fours, leur deuxième album sorti il y a bientôt 10 ans, en est certainement la preuve la plus évidente.
Les cordes folles ont longtemps été un symbole fort de Lamb, au même titre que les beats "jungle". Et si l'on doit reconnaître bon gré, mal gré, que cela est bien l'ossature du groupe, leur musique se veut avant tout être une rencontre, une expérience jouissive entre différents univers comme le jazz, la pop, et l'électronique expérimentale.
De même, si le monde des mancuniens n'est jamais très gai, on est tout de même loin de la morbidité des deux albums de Portishead. Ce qui prime chez Lamb, c'est le combat : qui de l'électronique barbare imposée par Barlow, de la voix tour à tour suave et mutine de Rhodes ou de ces cordes maltraitées (contrebasse, violon essentiellement ) gagnera ?
Sur leur premier essai éponyme, c'était sans nul doute Barlow. Sur ce deuxième opus, les tendances s'inversent et font de la jolie Lou une diva sans égal. Jamais plaintive, toujours sensuelle, parfois explosive, l'anglaise mène la barque, et l'aridité superbe de Lamb devient alors synonyme de jeu. Un jeu sombre, soit, déstructuré, soit, mais un jeu. Le résultat est détonant, péchu, émouvant, et surtout intemporel...
Très bel album, donc, et qui sera suivi par deux autres perles, beaucoup plus accessibles mais non moins abouties.
On peut quand même citer, en dehors des maîtres (?) de Bristol, le suédois Jay-Jay Johanson et les premiers essais, malheureusement sans suite convaincante, des Goldfrapp et autre Pressure Drop.
Mais il ne faut pas oublier Lamb. Bien que toujours associé à ce mouvement quelque peu restreint, le duo mancunien Lou Rhodes / Andy Barlow fait pourtant bien partie de ces artistes proprement inclassables. Et Fear Of Fours, leur deuxième album sorti il y a bientôt 10 ans, en est certainement la preuve la plus évidente.
Les cordes folles ont longtemps été un symbole fort de Lamb, au même titre que les beats "jungle". Et si l'on doit reconnaître bon gré, mal gré, que cela est bien l'ossature du groupe, leur musique se veut avant tout être une rencontre, une expérience jouissive entre différents univers comme le jazz, la pop, et l'électronique expérimentale.
De même, si le monde des mancuniens n'est jamais très gai, on est tout de même loin de la morbidité des deux albums de Portishead. Ce qui prime chez Lamb, c'est le combat : qui de l'électronique barbare imposée par Barlow, de la voix tour à tour suave et mutine de Rhodes ou de ces cordes maltraitées (contrebasse, violon essentiellement ) gagnera ?
Sur leur premier essai éponyme, c'était sans nul doute Barlow. Sur ce deuxième opus, les tendances s'inversent et font de la jolie Lou une diva sans égal. Jamais plaintive, toujours sensuelle, parfois explosive, l'anglaise mène la barque, et l'aridité superbe de Lamb devient alors synonyme de jeu. Un jeu sombre, soit, déstructuré, soit, mais un jeu. Le résultat est détonant, péchu, émouvant, et surtout intemporel...
Très bel album, donc, et qui sera suivi par deux autres perles, beaucoup plus accessibles mais non moins abouties.
Parfait 17/20 | par Jekyll |
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