Cass McCombs
Catacombs |
Label :
Domino |
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Catacombs où Cass McCombs se décide enfin à embrasser totalement son influence la plus flagrante. Sans complexe, le chanteur se lance enfin corps et âme dans un disque particulièrement folkeux ! Et c'est un succès. Autopsie du phénomène en plusieurs points.
On a souligné la parfaite technique de composition de McCombs, portant des mélodies somptueuses au gré de ses albums, malgré un succès relatif étant donné de nombreuses erreurs de production, ou des choix artistiques contradictoires ou douteux. McCombs compose et écrit des chansons fabuleuses mais il fallait leur trouver un écrin adapté. L'écrin pop rock souvent envisagé sur les albums précédents n'était pas si convaincant que cela. On se remémore aisément les passages véritablement marquant. Tous ou presque contenait une approche folk. Le folk a toujours été au service de la simplicité et les chansons de McCombs en avait besoin. Non pas au niveau des arrangements, toujours aussi somptueux ici, mais au niveau de la position à adopter par rapport à ceux-ci. Plus de grandiloquence un peu rock n' roll ou alternative. On échappe enfin à l'écueil de la chanson pop alternative de faible facture. On rentre dans le domaine de la grande Pop-Folk.
Fini ici donc les débordements romantiques de McCombs, les arrangements ne sortent plus d'un romantisme adolescent parfois frustrant pour se tailler une part du gateau dans le domaine du baroque. Oui, baroque, le mot est adéquat pour définir la musique de McCombs sur cet album. Prenons le morceau "You Saved My Life", petite merveille de pop baroque reprenant qui arrive enfin à travers un mélange d'influences que l'on peut s'amuser à dessiner, à donner une véritable identité à l'artiste. Ce romantisme évaporé laisse place à des chansons tendres et néanmoins puissantes. Elles sont maitrisées de bout en bout, le morceau d'ouverture en témoigne. Après le "Lionkiller" de triste mémoire sur l'album précédent, McCombs rectifie le tir avec probablement ce qui se fait de mieux dans la musique folk dans les années 2000. En duo avec Karen Black, il livre un "Dreams-Come-True-Girl" à faire palir n'importe lequel de ses concurrents et à faire chavirer les coeurs des plus durs à cuire des dockers de Boston ...
Et comme il n'est plus un simple petit garçon innocent, il sert son ironie si distinctive à des descriptions sociales plus acides, dans le magnifique "Don't Vote" qui nous ferait presque suivre son désir d'abstention et "The Executioner's Song" froid de banalité et de routine d'un homme faussement satisfait de son sort.
Et comme McCombs a enfin trouvé une véritable confiance en soi, il se dit qu'il peut recommencer à toucher à tout. Et c'est le véritable point faible de l'album, la cohérence se dissipe au fur et à mesure que les pistes défilent. Jusqu'au très début 70's "Harmonia", tout va bien et l'album réalise un sans faute. Mais après "Lionkiller Got Married" (Quelle erreur ! Encore lui ...), l'album essaie de se diversifier. Un seul morceau mauvais, et même des morceaux vachement bon dans le lot comme l'électrique "Jonesy Boy" et le très country "One Way To Go". Mais voilà, la belle harmonie du départ se dissipe et malgré un album globalement excellent, on a un léger regret lorsqu'on referme l'album, ponctué par une fin brutale du morceau final. McCombs n'est pas allé au bout de son parcours et déçoit sur la finalité.
Oeuvre qui aurait pu être maitresse, McCombs réalise simplement un très bon album. Mais la progression est cette fois tangible, la voix est enfin maitrisée, le tout va pouvoir aller vers les sommets.
On a souligné la parfaite technique de composition de McCombs, portant des mélodies somptueuses au gré de ses albums, malgré un succès relatif étant donné de nombreuses erreurs de production, ou des choix artistiques contradictoires ou douteux. McCombs compose et écrit des chansons fabuleuses mais il fallait leur trouver un écrin adapté. L'écrin pop rock souvent envisagé sur les albums précédents n'était pas si convaincant que cela. On se remémore aisément les passages véritablement marquant. Tous ou presque contenait une approche folk. Le folk a toujours été au service de la simplicité et les chansons de McCombs en avait besoin. Non pas au niveau des arrangements, toujours aussi somptueux ici, mais au niveau de la position à adopter par rapport à ceux-ci. Plus de grandiloquence un peu rock n' roll ou alternative. On échappe enfin à l'écueil de la chanson pop alternative de faible facture. On rentre dans le domaine de la grande Pop-Folk.
Fini ici donc les débordements romantiques de McCombs, les arrangements ne sortent plus d'un romantisme adolescent parfois frustrant pour se tailler une part du gateau dans le domaine du baroque. Oui, baroque, le mot est adéquat pour définir la musique de McCombs sur cet album. Prenons le morceau "You Saved My Life", petite merveille de pop baroque reprenant qui arrive enfin à travers un mélange d'influences que l'on peut s'amuser à dessiner, à donner une véritable identité à l'artiste. Ce romantisme évaporé laisse place à des chansons tendres et néanmoins puissantes. Elles sont maitrisées de bout en bout, le morceau d'ouverture en témoigne. Après le "Lionkiller" de triste mémoire sur l'album précédent, McCombs rectifie le tir avec probablement ce qui se fait de mieux dans la musique folk dans les années 2000. En duo avec Karen Black, il livre un "Dreams-Come-True-Girl" à faire palir n'importe lequel de ses concurrents et à faire chavirer les coeurs des plus durs à cuire des dockers de Boston ...
Et comme il n'est plus un simple petit garçon innocent, il sert son ironie si distinctive à des descriptions sociales plus acides, dans le magnifique "Don't Vote" qui nous ferait presque suivre son désir d'abstention et "The Executioner's Song" froid de banalité et de routine d'un homme faussement satisfait de son sort.
Et comme McCombs a enfin trouvé une véritable confiance en soi, il se dit qu'il peut recommencer à toucher à tout. Et c'est le véritable point faible de l'album, la cohérence se dissipe au fur et à mesure que les pistes défilent. Jusqu'au très début 70's "Harmonia", tout va bien et l'album réalise un sans faute. Mais après "Lionkiller Got Married" (Quelle erreur ! Encore lui ...), l'album essaie de se diversifier. Un seul morceau mauvais, et même des morceaux vachement bon dans le lot comme l'électrique "Jonesy Boy" et le très country "One Way To Go". Mais voilà, la belle harmonie du départ se dissipe et malgré un album globalement excellent, on a un léger regret lorsqu'on referme l'album, ponctué par une fin brutale du morceau final. McCombs n'est pas allé au bout de son parcours et déçoit sur la finalité.
Oeuvre qui aurait pu être maitresse, McCombs réalise simplement un très bon album. Mais la progression est cette fois tangible, la voix est enfin maitrisée, le tout va pouvoir aller vers les sommets.
Très bon 16/20 | par Bona |
En écoute : https://cassmccombs.bandcamp.com/album/catacombs
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