Cass McCombs
Dropping The Writ |
Label :
Domino |
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Cass McCombs en est à son troisième essai. Troisième album de sa vie de presque sédentaire, Dropping The Writ combine à la fois les défauts et les points forts des deux précédents efforts du songwriter. Toujours aussi inspiré au niveau des mélodies et de la composition, McCombs mélange les influences sombres et parfois (légèrement) ensoleillées sur cette galette en proposant diverses petites vignettes généralement tournées vers la fatalité de la vie : amours impossibles, situation professionnelles difficiles mais avec lesquelles on doit faire avec, prégnance de la religion dans la vie des hommes ... Les thèmes abordés par le chanteur sont très cohérents et sont ici desservis par une production enfin totalement à la hauteur pour un homme qui a besoin d'être finalement servi par une machine un peu plus importante qu'un label trop petit pour la démesure de son talent.
Car oui, on l'aura compris, au bout de trois albums, McCombs est atrocement talentueux. Un talent pur, brut et malheureusement peu maitrisé. Si ce talent rayonne par intermittence sur de nombreux morceaux, la cohérence n'est jamais totale et McCombs se fourvoie parfois dans des choix annexes douteux et contestables.
Le premier reproche que l'on peut faire à la galette est la voix encore parfois peu maitrisée du chanteur. "Lionkiller", morceau d'ouverture extrêmement crispant, en est la preuve. Le morceau est répétitif, peu inspiré et est porté par la voix chevrotante d'un McCombs que l'on aurait presque envie de baffer tellement c'est insupportable ! Il n'y aurait pas eu pire façon de commencer l'album. Mais cela est encore plus dommageable que l'on sait que la voix de McCombs peut atteindre des sommets. Preuve en est la somptueux et acoustique "Petrified Forest". Une chanson terriblement prenante, rythmée et surtout surprenante dans son traitement. Après les passages acoustiques, on retrouve une magnifique période en basse ronflante qui vient clore le morceau dans un manteau d'obscurité confortable avant le dernier sursaut de la voix de McCombs. Une voix cette fois fragile mais convaincante.
Cette facilité à singer Thom Yorke peut parfois aussi déranger. Si le pastiche s'avère correct à de nombreuses reprises comme sur "Pregnant Pause", le chanteur se fourvoie à plusieurs reprises dans la surenchère nettement moins enthousiasmante.
Heureusement, il y a bien quelque chose que l'on ne peut enlever à McCombs malgré les menus défauts. La qualité de ses compositions. Si l'emballage se révèle parfois approximatif (et ce n'est pas une question de lo-fi désirée, ou de performances volontairement bancales ... C'est juste parfois bancal), les chansons dans leur fond sont généralement inspirées, hormis le morceau d'ouverture. Le groupe qui accompagne McCombs, notamment les percussions, servent parfaitement l'oeuvre du chanteur et ce dernier impressionne toujours autant dans sa maitrise des instruments. Chaque morceau est l'occasion d'assister à un défilé de maitrise instrumentale. McCombs put faire des erreurs mais jamais sur la musique en elle-même et la production sublime le tout.
Si plusieurs morceaux sont encore dispensables, le tout commence à gagner en cohérence, McCombs murit de plus en plus et l'on se retrouve avec de véritables chefs d'oeuvres, encore plus que sur les albums précédents. Ceux-ci se retrouvent stratégiquement placés, comme si McCombs savait qu'il fallait tenir éveiller l'auditeur et le garder jusqu'à la fin pour asséner ses plus beaux coups au coeur. En témoigne le poignant "Windfall" qui prouve encore une fois qu'en se débarrassant de l'influence folk/Radiohead, McCombs se sublime réellement. La voix sur le bord du fil, les arrangements somptueux ... Tous les éléments se retrouvent pour fonder un morceau essentiel de la discographie de McCombs. Et que dire de la ballade finale, le terrible "Wheel Of Fortune" ... Quand je vous disais que l'album était placé sous le signe de la fatalité.
En progression constante, mais encore trop attaché à ses errements passés, McCombs ne progresse que lentement, mais celle-ci est de plus en plus tangible au cours des albums. Un chemin de croix (plus pour lui que pour l'auditeur) vers l'album ultime...
Car oui, on l'aura compris, au bout de trois albums, McCombs est atrocement talentueux. Un talent pur, brut et malheureusement peu maitrisé. Si ce talent rayonne par intermittence sur de nombreux morceaux, la cohérence n'est jamais totale et McCombs se fourvoie parfois dans des choix annexes douteux et contestables.
Le premier reproche que l'on peut faire à la galette est la voix encore parfois peu maitrisée du chanteur. "Lionkiller", morceau d'ouverture extrêmement crispant, en est la preuve. Le morceau est répétitif, peu inspiré et est porté par la voix chevrotante d'un McCombs que l'on aurait presque envie de baffer tellement c'est insupportable ! Il n'y aurait pas eu pire façon de commencer l'album. Mais cela est encore plus dommageable que l'on sait que la voix de McCombs peut atteindre des sommets. Preuve en est la somptueux et acoustique "Petrified Forest". Une chanson terriblement prenante, rythmée et surtout surprenante dans son traitement. Après les passages acoustiques, on retrouve une magnifique période en basse ronflante qui vient clore le morceau dans un manteau d'obscurité confortable avant le dernier sursaut de la voix de McCombs. Une voix cette fois fragile mais convaincante.
Cette facilité à singer Thom Yorke peut parfois aussi déranger. Si le pastiche s'avère correct à de nombreuses reprises comme sur "Pregnant Pause", le chanteur se fourvoie à plusieurs reprises dans la surenchère nettement moins enthousiasmante.
Heureusement, il y a bien quelque chose que l'on ne peut enlever à McCombs malgré les menus défauts. La qualité de ses compositions. Si l'emballage se révèle parfois approximatif (et ce n'est pas une question de lo-fi désirée, ou de performances volontairement bancales ... C'est juste parfois bancal), les chansons dans leur fond sont généralement inspirées, hormis le morceau d'ouverture. Le groupe qui accompagne McCombs, notamment les percussions, servent parfaitement l'oeuvre du chanteur et ce dernier impressionne toujours autant dans sa maitrise des instruments. Chaque morceau est l'occasion d'assister à un défilé de maitrise instrumentale. McCombs put faire des erreurs mais jamais sur la musique en elle-même et la production sublime le tout.
Si plusieurs morceaux sont encore dispensables, le tout commence à gagner en cohérence, McCombs murit de plus en plus et l'on se retrouve avec de véritables chefs d'oeuvres, encore plus que sur les albums précédents. Ceux-ci se retrouvent stratégiquement placés, comme si McCombs savait qu'il fallait tenir éveiller l'auditeur et le garder jusqu'à la fin pour asséner ses plus beaux coups au coeur. En témoigne le poignant "Windfall" qui prouve encore une fois qu'en se débarrassant de l'influence folk/Radiohead, McCombs se sublime réellement. La voix sur le bord du fil, les arrangements somptueux ... Tous les éléments se retrouvent pour fonder un morceau essentiel de la discographie de McCombs. Et que dire de la ballade finale, le terrible "Wheel Of Fortune" ... Quand je vous disais que l'album était placé sous le signe de la fatalité.
En progression constante, mais encore trop attaché à ses errements passés, McCombs ne progresse que lentement, mais celle-ci est de plus en plus tangible au cours des albums. Un chemin de croix (plus pour lui que pour l'auditeur) vers l'album ultime...
Sympa 14/20 | par Bona |
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