Bell Orchestre
Montréal - Canada [Festival De Jazz, Club Soda] - jeudi 09 juillet 2009 |
Quatrième et dernier groupe de ma cure de groupes montréalais pour ce début d'été, Bell Orchestre investit le Club Soda dans le cadre du Festival de Jazz. Excellente idée d'utiliser ce genre de salles pour étendre le festival vers les mélanges indie et jazz. Bien que là il est difficile de parler de jazz même avec une aussi belle formation de cuivres... Bref, tout cela pour dire que c'est l'occasion pour moi de faire le plein de concerts et ça n'est le début.
Après une longue intro qui donne tout de suite le ton, "Elephants" s'élance et nous voici partis au travers des arborescences sonores du collectif. Les cors barrissent en pâmoison, le violon enivre et sillonne avec agilité parmi ses compagnons et la trompette brille comme un astre sacré. Que le chemin est long, que le paysage inspire. Entre exotisme et classicisme. On baigne dans une flore abondante, aux richesses mystérieuses et profondément mélodiques, bordée d'un firmament qui s'étend sans fin. On reste ébahi, les yeux écarquillés à regarder ces forces tranquilles évoluer dans un univers qu'ils connaissent sur le bout de doigt. Pietro Amato et Kaveh Nabatian terminent le morceau dans le public comme si leur musique ne pouvait pas complètement nous atteindre. Quelle folie ! La troupe continue de dérouler ses déclamations avec la plus grande fidélité et pourtant l'ensemble de la pièce sonne comme si on la découvrait pour la première fois. Peut-être parce qu'on a été abasourdi par le solo de Colin Stetson qui s'est joint au groupe pour leur tournée et comptabilise à lui seul clarinette, clarinette basse, trompette, saxophone alto et barython. Un solo exceptionnel de plus de cinq minutes durant lesquelles il joue à la fois une ligne de basse, la mélodie principale mais chante également à travers le bec de son sax tout en ayant le souffle continu. Une maitrise et une technique époustouflante qui lui vaut l'ovation du public. Pendant ce temps chacun des autres musiciens écoutent et savourent en silence les yeux fermés. Il est loin le temps de The Arcade Fire (trois des membres font partie de projet). Bell Orchestre a bel et bien une identité forte avec ses ramifications instrumentales tentaculaires qui caressent classique, jazz et certains élans rock. Le batteur est à son tour poussé par ses amis à faire un solo pour son anniversaire. "Une minute par an soit une heure et demie" lance en riant le contrebassiste mais se sera assez foutraque et intense pour que cinq minutes suffisent et amorce par la même occasion "Throw It On A Fire" explosif. Et puis il y a aussi "Les Lumières Pt.2" balancé après nous avoir fait trépigner jusqu'à ce que la brutalité de son attaque emballe notre coeur ou "Icicles/Bicycles" à la beauté désarmante et à la puissance insoupçonnable puisqu'il finit en apothéose dans un déluge sonore magnifique. Le groupe actionne à chaque fois les bonnes manettes pour nous faire repartir de plus bel sur leurs montagnes russes enfilant les titres de Recording A Tape In The Colour Of The Light et du petit dernier As Seen Through Windows à merveille. De plus bel... C'est peut-être de ça que le collectif tient son nom... Notre wagon atterrira finalement sur un des tous premiers morceaux, "Noviembre" avec sa contrebasse trépidante et ses slaves de crachats sortis d'une radio.
Un nouveau sourire se dessine sur mes lèvres.
Ce sera le dernier.
Mais je le garderai longtemps.
Après une longue intro qui donne tout de suite le ton, "Elephants" s'élance et nous voici partis au travers des arborescences sonores du collectif. Les cors barrissent en pâmoison, le violon enivre et sillonne avec agilité parmi ses compagnons et la trompette brille comme un astre sacré. Que le chemin est long, que le paysage inspire. Entre exotisme et classicisme. On baigne dans une flore abondante, aux richesses mystérieuses et profondément mélodiques, bordée d'un firmament qui s'étend sans fin. On reste ébahi, les yeux écarquillés à regarder ces forces tranquilles évoluer dans un univers qu'ils connaissent sur le bout de doigt. Pietro Amato et Kaveh Nabatian terminent le morceau dans le public comme si leur musique ne pouvait pas complètement nous atteindre. Quelle folie ! La troupe continue de dérouler ses déclamations avec la plus grande fidélité et pourtant l'ensemble de la pièce sonne comme si on la découvrait pour la première fois. Peut-être parce qu'on a été abasourdi par le solo de Colin Stetson qui s'est joint au groupe pour leur tournée et comptabilise à lui seul clarinette, clarinette basse, trompette, saxophone alto et barython. Un solo exceptionnel de plus de cinq minutes durant lesquelles il joue à la fois une ligne de basse, la mélodie principale mais chante également à travers le bec de son sax tout en ayant le souffle continu. Une maitrise et une technique époustouflante qui lui vaut l'ovation du public. Pendant ce temps chacun des autres musiciens écoutent et savourent en silence les yeux fermés. Il est loin le temps de The Arcade Fire (trois des membres font partie de projet). Bell Orchestre a bel et bien une identité forte avec ses ramifications instrumentales tentaculaires qui caressent classique, jazz et certains élans rock. Le batteur est à son tour poussé par ses amis à faire un solo pour son anniversaire. "Une minute par an soit une heure et demie" lance en riant le contrebassiste mais se sera assez foutraque et intense pour que cinq minutes suffisent et amorce par la même occasion "Throw It On A Fire" explosif. Et puis il y a aussi "Les Lumières Pt.2" balancé après nous avoir fait trépigner jusqu'à ce que la brutalité de son attaque emballe notre coeur ou "Icicles/Bicycles" à la beauté désarmante et à la puissance insoupçonnable puisqu'il finit en apothéose dans un déluge sonore magnifique. Le groupe actionne à chaque fois les bonnes manettes pour nous faire repartir de plus bel sur leurs montagnes russes enfilant les titres de Recording A Tape In The Colour Of The Light et du petit dernier As Seen Through Windows à merveille. De plus bel... C'est peut-être de ça que le collectif tient son nom... Notre wagon atterrira finalement sur un des tous premiers morceaux, "Noviembre" avec sa contrebasse trépidante et ses slaves de crachats sortis d'une radio.
Un nouveau sourire se dessine sur mes lèvres.
Ce sera le dernier.
Mais je le garderai longtemps.
Excellent ! 18/20 | par TiComo La Fuera |
Setlist :
Elephants
Bucephalus Bouncing Ball
As Seen Through Windows
Solo sax
Dark Lights
Les Lumières Pt.2
Water/Light/Shifts
Throw It On A Fire
Icicles/Bicycles
>>
Noviembre
Elephants
Bucephalus Bouncing Ball
As Seen Through Windows
Solo sax
Dark Lights
Les Lumières Pt.2
Water/Light/Shifts
Throw It On A Fire
Icicles/Bicycles
>>
Noviembre
En ligne
387 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages