The Magnetic Fields
Realism |
Label :
Nonesuch |
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C'est une chanson qui coule dans les veines. 'I Don't Know What To Say...' Un poison. Ça vous prend à la gorge, ça vous engourdi le cerveau. 'I Don't Know What To Say...'. Et puis ce refrain prêt à exploser qui s'affale sur le couplet. 'I Don't Know What To Say...'. C'est de la volupté qui monte, qui monte... Et comme toutes les grandes choses, ça dure jamais assez longtemps. 2 minutes à peine et puis s'en vont, s'en vont cette fièvre délicate, cette élégance du chagrin, ce regret éternel... Ah!
Stephin Merritt, Léo Messi pop, double contact!, roulette!, crochet!, contre-pied! : de suite à sa Distortion qui pétillait nos tympans, le grand homme nous sert avec le talent que l'on sait, de l'acoustique, du folk, du vrai, du terrien, du Realism (hum hum). Dribble à casser du rein qui, au-delà du simple songwriter Merritt, loue, glorifie, dresse du panégyrique à son génie arrangeur. Écartelé entre boîte à musique ("The Dolls' Tea Party") et proto-rockabilly ("The Dada Polka" comme du Eddie Cochran euh... avant Eddie Cochran... voyez?), le folk des Magnetic Fields ne ressemblent à nul autre. C'est que le new-yorkais n'a pas fait dans le dépouillé, le folk va-nu-pieds. Que non, on a mis les bouchées doubles question orchestre. La fameuse, la galvaudée à tout va 'cathédrale pop', trouve ici justification et absolution. Impressionnant.
Impressionnant cet arrière-plan qui sonne comme fracas en concorde. Derrière ces 13 nouvelles chansons, se dessine un ballet, et le genre ballet russe, impec, tendu, virtuose, en veux-tu prends-en : des pointes de mandolines percées par un jeté d'accordéon répondant à l'entrechat d'un tuba, magnifique!, et les violons qui partent en cabriole, et les percus antillaises, et les cuivres... Stephin Merritt s'est fait plaisir, sans retenue, et, architecte sans pareil, a su échafaudé un véritable mur de sons porcelaine.
Plaisir d'esthète. Une écoute au casque, attentive, dans le noir, allongé, reposé, si possible devant un épisode de Corky passé au ralenti, et là, juré, c'est l'émerveillement complet, le grand tremblement... Ah!
Stephin Merritt, Léo Messi pop, double contact!, roulette!, crochet!, contre-pied! : de suite à sa Distortion qui pétillait nos tympans, le grand homme nous sert avec le talent que l'on sait, de l'acoustique, du folk, du vrai, du terrien, du Realism (hum hum). Dribble à casser du rein qui, au-delà du simple songwriter Merritt, loue, glorifie, dresse du panégyrique à son génie arrangeur. Écartelé entre boîte à musique ("The Dolls' Tea Party") et proto-rockabilly ("The Dada Polka" comme du Eddie Cochran euh... avant Eddie Cochran... voyez?), le folk des Magnetic Fields ne ressemblent à nul autre. C'est que le new-yorkais n'a pas fait dans le dépouillé, le folk va-nu-pieds. Que non, on a mis les bouchées doubles question orchestre. La fameuse, la galvaudée à tout va 'cathédrale pop', trouve ici justification et absolution. Impressionnant.
Impressionnant cet arrière-plan qui sonne comme fracas en concorde. Derrière ces 13 nouvelles chansons, se dessine un ballet, et le genre ballet russe, impec, tendu, virtuose, en veux-tu prends-en : des pointes de mandolines percées par un jeté d'accordéon répondant à l'entrechat d'un tuba, magnifique!, et les violons qui partent en cabriole, et les percus antillaises, et les cuivres... Stephin Merritt s'est fait plaisir, sans retenue, et, architecte sans pareil, a su échafaudé un véritable mur de sons porcelaine.
Plaisir d'esthète. Une écoute au casque, attentive, dans le noir, allongé, reposé, si possible devant un épisode de Corky passé au ralenti, et là, juré, c'est l'émerveillement complet, le grand tremblement... Ah!
Excellent ! 18/20 | par Sirius |
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