The Magnetic Fields
69 Love Songs |
Label :
Merge |
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Rien depuis 4 ans et voilà que les Magnetic Fields nous reviennent avec pas moins qu'une triple galette sous le bras. Diantre ! Ce support extra-long fut surtout utilisé par les groupes prog pour apposer leurs affreux exploits live de 3h voir plus. Sans doute aujourd'hui reconnus par l'ONU comme instruments de torture, ces étrons immenses ont également côtoyé sur ce format triple des albums studios trop souvent ratés pour cause d'ambitions trop grandes. L'appréhension est donc inévitable une fois 69 Love Songs dans le lecteur, l'index tout proche de la touche play.
Mais qu'est-ce qui lui a pris à Stephen Merritt, l'homme surdoué qui se cache derrière les Magnetic Fields ? Pourquoi un triple album ? Et ben le monsieur ça lui a pris un soir dans un bar gay de Manhattan nous précise-t-on. Stephen rêvassant à l'écoute d'un pianiste se tapant le répertoire de Stephen Sondheim (grand compositeur américain ès comédie musicale made in Brodaway) a soudain un flash et se dit: 'je pourrais vraiment faire de la comédie musicale, parce que je serais bon à cela'. Alimentant ainsi le bon gros cliché sur les gays et leurs goûts surannés, Stephen Merritt entreprend de créer une sorte de comédie musicale gargantuesque de 100 chansons. S'apercevant que 100 ça ferait sans doute un petit peu trop pour le quidam, il décide de se restreindre à 69. Non pas par allusion graveleuse mais parce que niveau artwork, 69 ça a de la gueule.
De cette idée loufoque naît cet album triple qui, il est presque inutile de le préciser, n'a rien à voir avec West Side Story ou Les Demoiselles De Rochefort. Pas la moindre trace de scénario commun si ce n'est bien sûr une vague relation avec l'amour. À vrai dire, ce sont juste 69 pop songs aux arrangements folk ou electro qui balayent par un songwriting affolant les sentiments les plus variés. Touchantes, amusantes, tristes, revigorantes, ces 69 chansons ont toutes une saveur particulière. Et telle une boîte de chocolat, de celle que l'on vous offre à Noël avec un grand sourire niais, chacun peut y trouver son pêché gourmand, du fan de Scott Walker à celui d'Orchestral Manoeuvres In The Dark. Et s'il est recommandé de ne pas tout avaler d'un coup (vous pouvez d'ailleurs acquérir 69 Love Songs en 3 volumes séparés), on ne frise jamais l'indigestion. Un beau tour de force accompli par la bande à Stephen Merritt et quelques uns de leurs amis dont deux charmantes demoiselles qui viennent prêter de leurs douces voix d'Eve.
C'est sans doute l'absence totale d'ambition, juste cette volonté d'aligner avec savoir-faire une tripotée d'excellentes chansons pop qui font de 69 Love Songs une totale réussite. Et ils ne sont vraiment pas nombreux dans cette catégorie casse-gueule du triple album (All Things Must Pass de George Harrison et... euh... c'est tout ?). Une très bonne raison pour se procurer ce petit bijou imposant.
Mais qu'est-ce qui lui a pris à Stephen Merritt, l'homme surdoué qui se cache derrière les Magnetic Fields ? Pourquoi un triple album ? Et ben le monsieur ça lui a pris un soir dans un bar gay de Manhattan nous précise-t-on. Stephen rêvassant à l'écoute d'un pianiste se tapant le répertoire de Stephen Sondheim (grand compositeur américain ès comédie musicale made in Brodaway) a soudain un flash et se dit: 'je pourrais vraiment faire de la comédie musicale, parce que je serais bon à cela'. Alimentant ainsi le bon gros cliché sur les gays et leurs goûts surannés, Stephen Merritt entreprend de créer une sorte de comédie musicale gargantuesque de 100 chansons. S'apercevant que 100 ça ferait sans doute un petit peu trop pour le quidam, il décide de se restreindre à 69. Non pas par allusion graveleuse mais parce que niveau artwork, 69 ça a de la gueule.
De cette idée loufoque naît cet album triple qui, il est presque inutile de le préciser, n'a rien à voir avec West Side Story ou Les Demoiselles De Rochefort. Pas la moindre trace de scénario commun si ce n'est bien sûr une vague relation avec l'amour. À vrai dire, ce sont juste 69 pop songs aux arrangements folk ou electro qui balayent par un songwriting affolant les sentiments les plus variés. Touchantes, amusantes, tristes, revigorantes, ces 69 chansons ont toutes une saveur particulière. Et telle une boîte de chocolat, de celle que l'on vous offre à Noël avec un grand sourire niais, chacun peut y trouver son pêché gourmand, du fan de Scott Walker à celui d'Orchestral Manoeuvres In The Dark. Et s'il est recommandé de ne pas tout avaler d'un coup (vous pouvez d'ailleurs acquérir 69 Love Songs en 3 volumes séparés), on ne frise jamais l'indigestion. Un beau tour de force accompli par la bande à Stephen Merritt et quelques uns de leurs amis dont deux charmantes demoiselles qui viennent prêter de leurs douces voix d'Eve.
C'est sans doute l'absence totale d'ambition, juste cette volonté d'aligner avec savoir-faire une tripotée d'excellentes chansons pop qui font de 69 Love Songs une totale réussite. Et ils ne sont vraiment pas nombreux dans cette catégorie casse-gueule du triple album (All Things Must Pass de George Harrison et... euh... c'est tout ?). Une très bonne raison pour se procurer ce petit bijou imposant.
Excellent ! 18/20 | par Sirius |
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