Tous ceux qui ont déjà assisté à un concert de Mogwai, savent parfaitement que les prestations des Ecossais nécessitent obligatoirement le port de boule quiès...
Le concert de cette belle journée de mai se déroulait au Café de la danse, petite salle située en plein coeur de Bastille et disposée un peu comme un amphithéâtre, cabine de l'ingénieur son située au centre. Bref, un endroit bien sympatique à conseiller à tous les amateurs de musiques neurastheniques...
Quoiqu'il en soit, Mogwai était venu présenter son Rock Action... Le concert débute gentillement, les cinq écossais sont déchaînés et livrent, comme à leur habitude, un maelstrom sonore. Une bonne demi-heure après, quelques uns des Mogwai commencent à râler: ce qui ressort de leur charabia scottish, est qu'il y a des diversions entre la prestation du groupe et les bidouillages de l'ingé-son. Quoiqu'il en soit, le concert reprend. Dix minutes plus tard, même problème : le groupe s'arrête de jouer et commence à hausser le ton, sur ce, le public s'en mêle. Imaginez un peu la scène, un pauvre ingé-son face à une salle (200 personnes environ) et une bande d'Ecossais furibons. Tout d'un coup, un coup part et là, le show devient intéressant, l'ingé-son (qui commence à se demander s'il a choisi le bon métier) se fait molester par des fans enragés, sur scène les Mogwai sont entre la colère et les rires. Le boss du Café de la Danse arrive sur scène et s'explique face au public : une salle située en plein coeur de Paris, des quotas de décibels dépassés et un ingé-son obligé de gerer tout ca... imaginez la suite : une salle dépitée et énervée évacuée, un groupe qui n'a jamais fini son concert et un ingé-son chômeur...
Bon, si vous êtes sages, je vous raconterais cette black-session de Pavement où Stephen Malkmus s'est fait assomer par une rangée de spots...